Jeudi, 29 mai 2014 : On visite Picton.





J’avais promis de ne pas vous dire à quelle heure on s’est levé mais jamais de ne pas l’écrire. Très exactement 10h45 ! Juste le temps de prendre un bon café avant de passer à table pour le dîner !




Le terrain 636 nous promettait du soleil au matin mais encore faudrait-il que le gros voile de nuage disparaisse. Dîner rapido puis on saute dans TG-2 direction Picton, distant d’une treizaine de kilomètres tout au plus.

Picton, 4000 habitants, un McDo et un Tim Horton’s, bravo ! La ville se targue d’avoir été fondée par des Loyalistes ayant fui la Révolution Américaine. Ce n’est pas la seule, beaucoup de villages des Cantons-de-l’Est ayant aussi une origine similaire.

Heureusement qu'il n'y avait pas d'abeilles !!!



On effectue la visite du Musée Macaulay, c’est l’histoire du révérend William Macaulay qui, ayant hérité de 400 acres de terrain de son père, fit d’abord construire une église en 1825 puis sa maison en 1930. 

L’église, abandonnée, fut donné à la ville vers 1970 et cette dernière profita du fait que la maison était en vente pour l’acquérir également. Le tout devint un musée réflètant la période de 1850. 

Les femmes !!! Toujours intéressées pas les chaussures !


 Les fameuses chaussures Bata, fabriquées à Picton même !





Suite à la visite de la maison, l’on se rend rapidement compte que le révérend n’avait pas fait vœu de pauvreté !!!

Un petit sentier part de ce musée et permet une promenade devant durer une vingtaine de minutes. En raison du nombre impressionnant de moustiques, nous mîmes un peu moins de 10 minutes pour boucler le tour.

Juré craché, un trillion de moustiques dans cette photo !


Visite rapide du Millenium Point, point le plus haut de la ville d’où l’on ne voit pas grand-chose à part qu’il y a beaucoup de gros et grands arbres dans la ville puis de la Marina, point le plus bas de la ville où il n’y a également pas grand-chose à voir.

On stationne l’auto pour aller arpenter la rue principale. C’est mignon, beaucoup de petits commerces et aucun de libre ou sur le bord de fermer. Une petite ville mais qui semble en bonne santé. On termine la visite chez le Clown question de prendre les messages puis c’est le retour au Sandbanks.


Un dollar store avec du style !





Il est maintenant temps de mettre les vélos par terre et d’aller rouler un peu. Nous nous rendons jusqu’à l’autre extrémité du Park soit le secteur de la grande plage. C’est à cet endroit que nous avions campé en Westfalia lors d’une fin de semaine de septembre. Nous étions tous fins seuls ! 




Dans ce secteur, tous les terrains sont sans services mais ce sont les préférés si votre but est d’aller vous baigner. Il y a même quelques terrains directement du côté de la plage, attendez-vous toutefois a voir votre intimité se faire malmener un peu beaucoup !


Sylvie y est même retourné un peu plus tard pour assister au coucher du soleil. Le Pierrôt s'est contenté de retoucher (à peine) la superbe photo.

 

Mercredi, 28 mai 2014 : Un No-Where qui commence mal !




Sylvie en a raz le pompom de l’été qui n’arrive pas. J’ai beau lui expliquer que l’on est seulement en mai, elle n’en démord pas; elle veut de la chaleur et tout de suite. Malheureusement, Miss Météo ne veut absolument pas coopérer pour une excursion pointant vers la Capitale Nationale.

On regarde toutes les options y compris Virginia Beach qui semble condamnée à demeurer sous une couverte de nuages pour la semaine.

C’est finalement vers l’Ouest que les pronostics météo semblent les plus optimistes. Go West young man, Go West. Je ne me souviens plus de quel film est tirée cette réplique mais j’aime bien la placer de temps à autre !

On remplit donc Forest aussitôt les tâches jardinières accomplies. Il faut en effet planter les choux (heureusement, je sais comment) et aussi deux rangées de carottes. Remplir les mangeoires et nourrir les poissons. En ce qui concerne les fleurs et autres arbustes et bien, ils attendront ! Peuvent pas aller bien loin dans leurs pots !!!

 
Une scène que nous avions tous hâte de revoir !!!!

Ce n’est finalement qu’à 15h00 que l’on tourne la clé dans l’ignition de Forest. Hein ? Quoi ? Qu’ossé qui se passe ? En fait c’est ça le problème, il ne se passe rien ! Le démarreur ne tourne pas ! Maudit, ça va pas recommmencer, me semble qu’on a déjà beaucoup donné à ce chapitre dans notre période Westfalienne.

Fouille dans le compartiment moteur, en vain, on entend bien une pompe quelconque qui semble faire son boulot de pompe mais le mystère reste entier. Je tente un survoltage mais cela a aussi peu d’effet qu’un défribilateur sur la momie de Ramses II. 



Le seul bon côté du désastre appréhendé est que nous sommes toujours à la maison. Bien que je sois le type d’homme qui se refuse obstinément à demander sa route, j’entre à la maison et remet en marche l’ordinateur. Je me branche directement sur le forum de discussion des propriétaires de Forest River (F.R.O.G.) et je tape deux mots; Solera et starter. Eureka! La réponse me saute aux yeux comme une grenouille sur les cuisses de sa Princesse.

Figurez-vous qu’il y a un problème congénital sur les Sprinter 2010 vendu par Freightliner. Le fusible du démarreur est de 20 ampères alors qu’il devrait être de 25. Le miracle est qu’il n’ait jamais sauté avant ce jour et ce, loin d’un ordinateur.

Vite, sous le tableau de bord et, voilà, effe-que-tivement, le fusible numéro 23 est sauté ! Hourra  et même double-hourra car j’ai sous la main le fusible requis. C’est avec un grand soupir de soulagement que Forest reprend vie.

Le trajet emprunté est à la portée de tous; Autoroute 10 puis 30, alléluia ! Vive cette nouvelle route même s'il faut y jeter un peu d'argent par les fenêtres.


Vue du haut du pont avec Montréal dans le lointain !!!




On saute sur la 20 qui se transforme en 401 de façon toute ontarienne. Il y a longtemps que l’on ne vante plus le bon état des routes de l’Ontario comparé aux nôtres, elles sont maintenant au même niveau et ce ne sont pas les nôtres qui se sont améliorées !

Premier arrêt au OnRoute pour amasser un lot de documentation pertinente et faire le plein à $1,39 le litre, on en profite aussi pour rassurer nos amis et amies Face de Bouc !

Misère, pas une seule place pour se garer !


Ce ne sera qu'à Brockville que les premiers morceaux de ciel bleu appparaitront.

 

 
Une route bien connue de vos Aventuriers mais on passe droit cette fois-ci !

Nous arrivons à destination au moment même où le ciel commence à rosir de bonheur. Il y a belle lurette que le personnel de l’accueil est retourné à la maison, on réglera le tout demain. C’est finalement sur le coup de 21h00 que l’on s’installe sur le terrain 636 de la boucle Woodlands du Parc Sandbanks. Beau grand terrain ensoleillé dès le matin ! On a juste une surprise, pas d’eau sur les terrains, juste l’électricité ! Ah ben, pas fort !

Le souper est plus que bienvenu, pour nous et Cléo qui nous accompagne. Elle semble de plus en plus à l’aise dans sa nouvelle vocation de chatte campeuse.


On se remet en selle !

Oyez ! Oyez ! Gentils et fidèles lecteurs, votre patience sera bientôt récompensée !

Tout d'abord, un petit changement dans la présentation du blog pour permettre plus de texte en largeur et, j'espère, des photos plus grosses. Je sais que ce n'est pas tout le monde qui aime cliquer sur chaque petite photo pour l'agrandir. Comme ce n'est pas plus long lors de la rédaction, inutile d'aller quérir votre longue-vue.

Je suis officieusement de nouveau assurable depuis le 19 mai. Officieusement car ce sera toujours aux assureurs d'avoir le dernier mot.

Voici un résumé des derniers mois en ce qui concerne la santé du Pierrôt:

Opération le 4 février. Selon les normes, je suis mort pendant 4 heures et demi ! L'opération complète dure deux heures de plus. On réussit à réparer la valve mitrale qui passe d'une efficacité de 30 % à un 100 % inespéré.

Le reste est un peu moins youppi hop la joie !

Aux soins intensifs, le bras droit se met à enfler. Le sang s'y rend mais ne revient pas, la peau est sur le point de fendre, 8 membres du personnel médical se grattent la tête pendant que Sylvie me flatte les orteils, seule partie de mon corps qui lui est accessible. On retarde mon réveil et l'on se prépare à me retourner en chirurgie lorsque tout se résorbe inexplicablement.

Une Xième radio de l'épaule droite.
Je nage toutefois entre deux mondes pendant les 2 jours suivants, ayant de drôles d'hallucinations par moments. Je suis convaincu d'avoir été déménagé au moins 3 fois alors que je n'ai pas bougé. Je fini par émerger peu à peu et j'ai la pensée que j'aurais mieux fait de rester chez moi !!! Heureusement, la famille et les amis défilent à mon chevet, merci à tous !

Je resterai 5 jours aux soins intensifs au lieu des 2 prévus. Il y a des séquelles et l'on veut s'assurer que le cerveau n'a pas été atteint. Hé, Ho ! Gardez vos farces plattes ! J'ai tout passé; scan, tests d'épilepsie, électro quelque chose, etc. La bonne nouvelle est que je sais maintenant ne pas avoir d'anévrisme ni de tumeur.

 
La Madame, elle a eu peur !!!


Les autres séquelles concernent mon épaule droite, un ti-maudit muscle nommé sous-épineux. Il est situé sous l'épine de l'omoplate d'où son nom. Ma main fonctionne, mon coude fonctionne, mon épaule est morte ! Il peut s'agir d'une compression du nerf lors du positionnement ou que l’anesthésiste a piqué dans le nerf. Je recommencerai à pouvoir la bouger à peine au bout de 48 heures. Présentement, la mobilité est revenue à 80 % mais la force n'y est pas. Je vais en physiothérapie à toutes les semaines, tout le monde est d'accord pour me promettre une récupération complète.

Autre bobo, ma cuisse droite est hyper-sensible. Le système coeur-poumon qui servait à maintenir le Pierrôt de ce côté-ci du Paradis pendant l'opération a irrité un ti-maudit (encore) nerf nommé saphène. Dans les premiers jours, impossible de porter aucun vêtement qui frotte sur la cuisse et gros problème lors de mes brèves excursions dans le couloir. Le tout se résorbe peu à peu mais je devrai apprendre à vivre avec ce petit handicap.

Dernier bobo, une petite fiole me bat sur la cuisse, bizarre, il y a du sang dedans et le tout est branché sur un tuyau qui me rentre dans le corps par un trou entre deux côtes. On m'explique que j'ai fait un pneumo-thorax ! Hein ? Quoi ? Je ME suis fait un pneumo-thorax ? Impossible, je dormais ! Ha, vous m'avez percé un poumon ! C'est plus clair dit ainsi !

J'ai revu mon chirurgien il y a 2 semaines, franchement désolé, ne peut expliquer, ça n'est jamais arrivé avant ni après...Je ne m'attendais pas vraiment à des réponses claires.

Est-ce que je repasserais au travers avec ce que je sais aujourd'hui ? Certainement ! On me donnait 5 ans à vivre sans opération. Chaque année d'attente aurait représenté un coeur plus malade à opérer.

De retour dans ma chambre, vive Jos Louis !


Faut maintenant me remettre en forme. Je n'ai jamais été grand, gros et fort ! J'ai passé une grande partie de ma vie à 155 livres puis, en abandonnant la cigarette, je suis monté à 165. La retraite n'a pas aidé de ce côté et les biscuits au chocolat ont ajouté un autre 20 livres .Finalement, l'opération, avec tous les liquides injectés, m'a propulsé au-delà du seuil critique du 200 livres, 201 pour être très précis.

J'ai recommencé lentement le vélo et je me suis mis au régime. Hier, chez le médecin, la balance m'a indiqué 187 livres, c'est un début mais maudit que le chocolat me manque !

Demain, départ pour le rassemblement du Forum Le camping un mode de vie !