Jeudi, 27 avril 2017 : Assateague Island National Seashore.







Réveil de bonne heure because coucher de bonne heure ! Nous sommes dans le brouillard et ce n’est pas dû aux substances ingurgitées hier soir. Non, une vraie brume maritime de bord de mer.



Au moins, le vent est absent et la température est douce. Il ne reste qu’à attendre que la promesse de la préposée s’accomplisse. Pendant ce temps, le Pierrôt s’occupe des vélos qui ont un peu souffert des deux jours de mouillasse sur la route. Vive le WD-40 pour remettre rapidement en état une chaîne de vélo ! N’oubliez pas d’essuyer l’excédent !

 
Au repos ? Nenni, elle s'exercise !

Parlant vélos et en attendant le soleil, j’en profite pour vous parler de notre nouvelle acquisition, un beau rack-à-vélo (rakavélo) tout beau tout neuf. L’ancien avait assez de kilomètres dans le corps pour avoir fait un tour complet de la planète. Il a vu le Grand Canyon, la Floride, le Pacifique sur l’Île de Victoria et le Texas. C’est d’ailleurs en Floride qu’il a failli nous jouer un vilain tour mais, suite  une rapide visite de Monsieur Soudure de St. Augustine, il a repris du service pour quelques années supplémentaires mais, là, l’heure de la retraite a sonnée.




Pourquoi changer une formule gagnante comme le dit si bien mon beau-frère Sylvain. On avait un SportRack et on a encore un SportRack. Le même modèle avec support des roues mais en bien moins rouillé ! Souhaitons-lui une belle et longue carrière.




Et c’est ainsi que le soleil a percé la brume et que la joie a inondé nos cœurs de Nordiques ! Nous étions prêts et avons immédiatement enfourchées nos montures.

Ce ne fut pas long que nous aperçûmes nos premiers chevaux, directement sur le terrain de camping ! En fait de chevaux, on parle ici plutôt de poneys aux couleurs auxquelles nous ont habitués les films de cowboys.



C'est à croire qu'ils savent lire !


Personne ne s’entend vraiment sur l’origine de ces équidés. Rescapés d’un naufrage (ils furent nombreux sur ces côtes), abandonnés par des fermiers qui faisaient paître leurs bêtes sur ces îles (quand même une belle économie en clôture) ou autres raisons toutes aussi valables.


Pas de danger pour Pierrôt, hyper-allergique aux chevaux !


La vraie visite se déroule au National Seashore. Le State Park, selon nous, n’étant à peine plus grand que le camping lui-même.



Tout est pensé pour les cyclistes qui possèdent même leur propre pont pour traverser la Sinepuxent Bay. C’est ainsi qu’on atteint le Visitor’s Center où l’on se procure les cartes et dépliants nécessaires à une bonne exploration.

Nous repassons à nouveau le pont et commençons immédiatement à immortaliser ces mignonnes  petites bêtes.



Il n’y a aucun frais d’entrée pour les piétons et les cyclistes. Le National Seashore a même prévu un grand stationnement juste avant le poste de péage pour ceux qui seraient plus nantis côté mollets que côté portefeuille. Oui, oui, le stationnement est gratuit et vous pouvez marcher jusqu’à BaySide pour y louer un vélo.

Nous avons donc pédalés les 4 miles du Park, gambadés dans les 3 sentiers pédestres et visités les sites de camping. Rien à envier au State Park à part qu’ici, entre les sites, ils ont du gazon au lieu du sable et beaucoup moins de poneys sur le terrain de camping!




Comme je l’ai écrit, si vous roulez en Jeep ou en 4X4 quelconque, sachez qu’il est possible de vous rendre jusqu’en Virginie en roulant sur la plage. Un conseil, consultez la charte des marées et ayez une carte CAA avec vous en cas d’enlisement quoique tous les autres aussi mordus que vous de ballades extrêmes se feront un plaisir de vous désenliser, gratuitement à part ça !

Quand la Nature se fait Artiste !


Belles surprises que les sentiers pédestres, des passerelles surplombant les marais à celui vous travaillant le gras de jambes par son sable tout mou. Les oiseaux piépitent tout autour mais demeurent bien cachés pour les communs des mortels. Les parulines demeurant les maîtres du camouflage !



Sylvie à la chasse aux choconneries !





Autre surprise que de découvrir, au milieu de no-where, les restes du boulevard Baltimore. La rue principale du développement immobilier qui a tenté de s’implanter sur l’île dans les années 1950. La moitié des terrains étaient même vendus au moment de l’ouragan de 1962 qui détruisit tout tout tout !!! C’est ainsi que le Gouvernement Fédéral pu racheter les terrains et créer le Park où nous nous trouvons aujourd’hui. 

Quand les souvenirs ne veulent pas mourir !


Note : La partie Virginienne d’Assateague Island était déjà classée Park depuis 1945.

Moment magique : Juste comme nous sortions du National pour retourner au State Park, voilà qu’une horde de chevaux apparait au détour de la route. On s’immobilise, eux aussi car des voitures arrivent par devant et par derrière. Celles de derrières poussant devant elles d’autres chevaux qui galopent vers nous. Se retrouvant soudain coincés, les chevaux décident de fuir dans la direction qui leur semble la moins menaçante soit le petit couple à vélos, nous ! 




J’ai seulement dit à Sylvie de ne pas bouger et la horde galopante s’est divisée en deux pour passer de chaque côté de nous au grand galop (tire-vite). Trop impressionnés pour avoir même pensé prendre l’appareil photo en mode vidéo, on a fait clic dans notre tête.

L’on croyait que c’était terminé mais non, rendus au poste de péage, l’un des chevaux rebrousse poils et pattes et revient vers nous. Comme nous nous étions remis en selle, il a galopé pendant quelques instants à nos côtés avant de nous semer...assez facilement d'ailleurs.

Au total, 20 petits kilomètres de pédalage avec une selle neuve mal ajustée pour le Pierrôt ! Ayoye, yoye, yoye, yoye !!!! Soit je m’endurcis le spa, soit j’achète une autre selle.




Mercredi, 26 avril 2016 : On arrive à Assateague Island.





On n’a pas entendue ni la route, ni les trains ! Certain, la pluie faisait tellement de bruit en frappant le toit de Forest qu’il aurait été malaisé d’entendre quoi que ce soit d’autre !!! Impossible de fermer l’œil, les oreilles non plus. Ce fut seulement après une chasse aux bouchons de cire que l’on pu enfin trouver un peu de sommeil. Ne partez pas sans eux.

Au matin, tout est dans le brouillard tristounet. Au moins, il ne fait pas froid et la chaufferette au propane a tôt fait d’éliminer le petit fond d’humidité présent. On quitte assez tôt et l’on reprend notre route vers le Sud, vers le soleil, vers les vacances et le bonheur.

Comme d'habitude, Cléo est également à bord mais avec une nouveauté pour ce voyage. Elle est maintenant complètement sourde, il faudra veiller à ne pas la perdre à l'extérieur car nous aurons beau l'appeler, elle n'entend plus rien.

En sens inverse: Vers New-York. Dans l'autre sens: Le bonheur !


Tellement heureux que l’on hésite pas à lancer notre argent par les fenêtres à chaque poste de péage. Le maximum fut atteint sur la Garden Parkway du New Jersey qui nous soulagea de $27,50 (US$ of course). La prochaine fois, on optera pour la I-295.


Juste à temps pour Air Canada !


On entre au Delaware !


En entrant au Delaware sur la route 13, près de la ville de Bear, il faut se ranger précipitamment car des voitures de police arrivent de partout, gyrophares allumés et sirènes hurlantes. Selon mon expérience, ça doit être assez grave si je regarde tous les risques que prennent les policiers pour aller au plus vite. 

À un moment donné, les voitures n’arrivent plus par derrière mais par devant, j’en déduis que nous avons dépassé le lieu de l’évènement, quel qu’il soit. Pendant près de 30 minutes, nous continuerons de croiser des cruisers, parfois en peloton de 6-7 véhicules. 

C’est au poste de péage suivant que la préposée nous apprendra qu’un State Trooper du Delaware vient de se faire abattre suite à une interception de routine. Maudite job de fou, maudit pays de fous. R.I.P. Caporal Stephen Ballard.


Des miles et des miles de bouchon, on l'a échappé belle !

Et voilà la cause, pôvre ti-Bobcat !



Revenons à nos moutons : Nous étions descendus à Virginia Beach avec les enfants en 1990 et étions passés par le Chesepeake Bay Bridge and Tunnel qui nous faisait passer près d’Assateague Island et ses chevaux sauvages. Nous nous étions bien promis d’aller visiter cet endroit un jour et il y a donc maintenant 27 ans que Sylvie espère ! Cette année est la bonne !

L’île n’est pas très grande, environ 37 miles du Nord au Sud, mais la partie visitable pour le commun des mortels n’excède pas 4,5 miles à moins de vous procurer un 4x4 et d’obtenir une autorisation pour aller rouler directement sur la plage avec tous les risques que cela supposent.

Pour camper, vous avez le choix entre le National Park ou le State Park. Les deux sont au même prix soit $30-35 la nuit mais, alors que le national ne vous offre aucun mais vraiment AUCUN service, pas d’électricité ni eau, ni douches chaudes, ni toilettes à eau (chaude ou froide), le State Park se modernise un peu; il y a quelques sites avec l’électricité (croyez-nous, mieux vaut réserver) et, sans services, sachez que les bâtiments sanitaires sont neufs et très modernes. 



On nous a octroyé le terrain I-54 pour les deux nuits que nous passerons ici. On est tout fin seul au bout de la boucle. Pas de voisins, juste le bruit des vagues pour nous bercer la nuit.

Y'a pas foule !

Terrain I-54


Ce ne fut pas long pour s’installer et nous retrouver à aller prendre une première marche sur la plage. J’adore le bruit des vagues, ce grondement qui ressemble à un convoi ferroviaire sans fin. Mettez ça en bruit de fond et faites de beaux rêves.


Duo de pluviers unijambiste.


La préposée aux réservations nous a promis du soleil et des chevaux pour demain, elle est mieux de tenir parole !






Mardi, 25 avril 2017 : C'est un départ ;pour le soleil !




Nous devions quitter le 24 mais, en raison des bris de Forest et du Pierrôt, le tout fut remis mais de seulement 24 heures!

Je pense sincèrement que nous les avons amplement méritées ces vacances. Après la crise de rejet de la remorque du Pierrôt. De la quasi-inondation du sous-sol en février, des inquiétudes concernant la santé de nos proches, des travaux de rénovations à la nouvelle maison de Caro et Aileen puis de la Guerre des tranchées qui a eu lieu chez nous. Cétacé comme dirait la baleine, je me cachalot tandis que l’otarie (Alain St-Marseille).

 
Aux grands maux, les grands moyens !

On dirait Verdun en 1918 !

On a à peine le temps de poser les tuyaux !

Bon ! Un problème de réglé !

On re-paysagera en revenant !

Mais la nature n'a pas dit son dernier mot !

C'est fort la Nature, dixit Francine !

Lors de la dernière fin de semaine, une inspection complète de Forest a révélé que la fournaise au propaine (prononciation anglaise) refusait ENCORE de démarrer. Elle s’est donc fait extirper de son logement et l’on verra à la remplacer à notre retour. Après tout, on s’en va à la chaleur donc, qui a besoin d’une chaufferette ???

Nous en profiterons également pour changer le détecteur de fuite de propane qui s’en vient de plus en plus nerveux et…énervant. Sa date de péremption est en décembre 2011, pas pire du tout pour un véhicule manufacturé en…2011 !!! Trouvez l’erreur.

C’est un ancien trajet avec lequel nous allons renouer pour cette Aventure, la I-87 et la I-95 avec tous les péages qui s’y rattachent. Heureusement, pas de TG3 au cul, on voyage léger.

Pas de vraie pluie mais du temps gris tout le long du trajet avec un petit crachin qui tient le pare-brise bien propre. Ce n’est pas aujourd’hui que l’on usera nos lunettes de soleil !


Des feuilles ! Des feuilles dans les arbres !!!!


Premier arrêt WalMart pour se procurer un nouveau Tracfone ! Notre dernier refuse dorénavant de se recharger. À $9,95, ce ne sera pas la dépense du siècle MAIS, c’était sans compter que ce modèle n’est plus disponible ou simplement pas en stock à ce magasin.

Au diable la dépense, il est probablement temps pour nous de se moderniser un peu et l’on devient propriétaire du modèle à$29,95, triple minutes à vie ! Reste maintenant à découvrir si l’on est assez intelligent pour ce téléphone !!! C’est bien assis au Dunkin Donuts que je me mets à chatter avec une représentante de Tracfone et, en quelques minutes, je réussi à faire transférer notre ancien numéro et les minutes restantes dans notre nouvelle acquisition. 

Pour le téléphone, je peux confirmer qu’il fonctionne grâce au premier appel effectué à la maison où Monsieur Léon, grand Vagabond, manque à l’appel depuis deux jours. J’ai toujours dit que ce petit minou sortirait de nos vies comme il y est entré, sans avertissement. Les boîtes aux lettres sont tapissées avec sa photo, il ne reste qu’à se croiser les doigts.

Sur un ton un peu plus gai, notre deuxième arrêt nous conduit à Woodstock NY, oui, oui, LE Woodstock de 1969 ! C’est la boulangerie Bread Alone qui nous amène ici, il parait qu’on y boulange le meilleur pain des States, rien de moins.

Le Village semble avoir conservé une âme très Hippie si l’on se fie aux boutiques et habitants entreperçus. Robes longues sur bottes de travail et bandeau dans les cheveux. C’est même le sosie de Willie Nelson qui nous attend à la boutique de pain d’où nous repartons avec une baguette, un foccacia aux fines herbes, un crouté (ciabetta) aux olives et un autre aux canneberges et amandes. On the road again.






Nous nous sommes promis de ne pas accumuler les miles sans fin et cherchons un endroit pour nous camper. D’autant plus que continuer nous ferait traverser les alentours de New-York en pleine heure de pointe, non merci !

Sylvie déniche un NY State Park pas très loin, le Harriman et son camping au Beaver Pond (41.23132, 74.06837). Aucun service, $22,50, promis, vous n’entendrez pas l’autoroute ni rien d’autre.


En Route for Maine ! See you soon Erik Gagnon !