29 Novembre 2015 : L’histoire d’un canot !




Parlons pagaie : Le vendeur du canot Saranac de Bradenton semble un brin paranoïaque : Pas question de dépôt par Paypal pour nous réserver le canot et pas question de venir le livrer non plus même en offrant de le payer en plus. En fait, après seulement trois emails, il ne répond plus ! Pourtant l’annonce est toujours active et pas de numéro de téléphone pour le joindre.

Dimanche matin, faut prendre une décision; QU’OSSÉ QU’ON FAIT ? Pierrôt gosse Sylvie et essaie de la convaincre qu’une telle aubaine ne se représentera pas de sitôt. Pour elle, nous sommes venus ici pour faire du canot et canot il y aura !!!!

Justement, rétorque le Pierrôt au bord de l’apoplexie, nous avons amplement le temps de descendre à Bradenton, acheter le canot et revenir au State Park pour le mettre à l’eau !!! Et, au pire, s’il est vendu à notre arrivée, nous reviendrons bredouille et en louerons un du Park CQFD!

C’est donc ainsi que le Pierrôt, usant d’une ruse de Sioux hypocrite, envoie un nouveau message au vendeur mais sous une identité et adresse email différente. Surprise ! Réponse immédiate ! Toujours à vendre mais 4 personnes se sont montrées intéressées et doivent aller le zeuter dans la journée. Il n’y a pas une minute à perdre. Je lui demande son numéro de téléphone, puis son adresse et demandons au Gros Paul Savard de nous y conduite au plus s….. un trajet de 28 minutes.

Ayant demandé au vendeur de nous aviser s’il vendait avant, nous recevons un message que quelqu’un est présentement en train de l’examiner, nous lui répondons que nous ne sommes plus qu’à 15 minutes du bonheur.

Nous entrons dans Bradenton et tous les feux de circulation semblent se liguer contre nous. Pas facile le slalom en Forest, la vaisselle tente de fuir les armoires à chaque tournant. Je demande à Sylvie de préparer le montant requis et de glisser la liasse dans ma poche.

Il nous reste encore 5 minutes de route selon la Grosse Patente à Suivre, aucun raccourci, ne reste qu’à prier fort, très très fort.

Enfin, la rue en question et les numéros défilent. Facile de trouver la bonne car il y a foule dans l’entrée. On range Forest dans la rue et le Pierrôt se précipite, c’est une course contre la montre et il ne reste que quelques secondes.

Un coup d’œil au canot, c’est le bon modèle et l’aspect général est conforme à l’annonce. L’autre coup d’œil me sert à repérer celui qui semble être le parano de service et je me présente :
- I’m Pierre, the emails guy, did somebody bought it ?
- Not yet ! But I think they will take it.
- First come, first served ?
- That’s it.
- And first one to pay ?
- First one with the money gets it.
Je lui mets la liasse d’argent dans les mains et lui déclare d’un ton sans équivoque :
-SOLD

Le vendeur, impassible, prend l’argent, se dirige vers les examinateurs nautiques et les informent que l’objet de leur rêve, et du nôtre, a trouvé preneur pendant leurs cogitations maritimes. Sans rancune les gars !

La pression retombe, ouf, c’était moins une ! Reste maintenant à ramener le trophée avec nous et Monsieur Perez me donne un coup de main pour hisser la bête sur Forest. Hum, bizarrement, il semble que ce ne sera pas si compliqué que cela.


Bon, reste à l'attacher !


Hum, une demi-clef à capeler ou une jambe de chien, j'hésites !!!!
 
Le bord du canot se coince entre l’air climatisé et l’aération du frigo comme si cela était conçu pour. Une attache à l’avant sur le bras de l’auvent, une à l’arrière sur les montants de l’échelle et une autre au centre entourant le canot et l’air climatisé, hyper solide, nous pouvons maintenant reprendre la route mais, avant, récupérer les accessoires compris dans la vente soient, 3 vestes de sauvetages oranges, 4 coussins blancs faisant également coussins de flottaison, 2 pagaies beaucoup trop grandes, une trousse de secours (sifflet, corde, etc) et une belle ancre full aluminium. Au total, si on calcule le change à 25%, le tout nous revient à $450 CAN


Et, bien entendu, il a fallu fêter cela !

28 Novembre 2015 : Winston, le BullDog roulant !



Nous quittons Lithia Springs et ses milliers de chiens tous plus jappeurs les uns que les autres et, bien entendu, ils sont tous autour de nous et leurs propriétaires semblent tous frappés de surdité. Il y a même un Monsieur avec deux beagles (avez-vous déjà entendu japper un beagle ?, C'est affreux !).
Elle jappe à chaque pas et le Monsieur trouve cela très drôle nous spécifiant même qu’elle jappe uniquement pour japper !!! Comme disait le faux beau-frère, ils les achètent probablement en paquet de 12 au WalMart !

Le seul quadrupède avec lequel nous sommes tombés en amour est Winston, un beau BullDog Anglais à la robe tigrée. Pas un mot, gentil toutou ! Winston a 8 ans, pèse 57 livres et, à part qu’il souffre de la maladie des yeux secs qui requiert des gouttes à chaque jour, n’a jamais eu le moindre problème de santé. On ne peut s’empêcher de penser à notre beau gros Herman et d’avoir les yeux humides.



Le plus extraordinaire en ce qui concerne les bulldogs est qu'ils ne jappent pratiquement jamais et même que, les rares fois où cela leur arrive, ils en sont les premiers surpris !


Le plus incroyable est la passion de Winston (Churchill). Il adore se promener en scooter ! Au début, il se promenait bien assis sur la plateforme entre les jambes du conducteur mais il a maintenant sa propre voiture attachée derrière le scooter avec harnais de sécurité et une paire de lunettes expressément conçue pour lui. On espère qu’il roulera encore longtemps.



Notre plus grande consolation fut d’avoir mis en garde ses maîtres contre les dangers de faire voler Winston en avion et, justement, ils étaient à préparer un tel voyage avec lui. Je crois que leurs plans vont radicalement changer avec ces nouvelles informations : Les chiens au nez plat ne doivent ABSOLUMENT pas prendre l’avion à moins d’être dans la section des passagers. Tout de même pas évident de faire entrer un BullDog sous son siège!