Mardi, 14 avril 2015 : Brownsville juste en face de Matamoros, Mexique !



Re-passage par Port Isabel.


Nous ne savons pas vraiment où nous allons coucher ce soir si ce n‘est que ce sera dans la région de Brownsville. J’explique à Sylvie que je préfère de loin trouver d’abord où passer la nuit que de visiter puis chercher un endroit où jeter l’ancre.

C'est ici qu'on jette les restants de plage !

L'industrie de la pêche à la crevette s'est-elle remise ? Pas à en croire toutes les crevettes chinoises et thaïlandaises qu'on trouve au marché

J’ignore ce qu’elle a compris mais on se retrouve en plein centre-ville de Brownsville avec Forest et TG2 au cul. Oubliez le stationnement, à moins de mettre des 25 cents dans une rangée de 3 parcomètres ! Ça nous permet toutefois de prendre nos repères dans cette ville qui compte tout de même plus de 100,000 habitants.

Il est temps de penser à tourner à droite ou à gauche !

La rue Washington.

Sylvie me confirme alors que ce serait bien mieux de se trouver un endroit pour dormir avant de commencer à visiter ! Ah ? Bon ! Elle fouille dans ses guides et finit par dénicher quelque chose d’assez spécial, le Cactus RV Park, sur la US4, près de l’aéroport.

Pas grand le Park, on est accueilli par Monsieur Kee lui-même. Il m’expliquera avoir débuté ce Park en 1980 alors qu’il était un jeune homme et que ses parents venaient de mourir. Au début, 14 terrains, c’était le premier RV Park de Brownsville. Il a agrandi peu à peu, à mesure que les profits permettaient de construire de nouveaux sites. Ha ! C’est pas le Pérou mais, pour $15,00 la nuit, vous seriez bien mal avisé de venir vous plaindre.

Le moins bon côté est l’aéroport tout proche et le bruit que font les avions en atterrissant lorsqu’ils inversent la poussée des moteurs. Rassurez-vous, ils se retiennent de se poser la nuit !

Nous sautons dans TG2 et retournons vers le centre-ville, le ciel est gris et mençant. C’est en vain que nous cherchons les vestiges de Fort Brown et ce pour la bonne raison qu’il n’y en a aucun. Par contre, nous découvrons le Subway et, vu que c’est l’heure de manger, nous y entrons juste au moment où la pluie se met à tomber.

Aussitôt rassasiés, première visite au Musée de Brownsville, sur la rue Washington. Ce sont eux qui paient le parcomètre en quelque sorte. Nous avons eu droit au tarif senior soit $4,00 chacun. Beau petit Musée très intéressant qui nous apprend que le Mexique a connu, au début du siècle, une période de guerre civile visant à se débarrasser du dictateur Diaz.


Le René Lévesque Mexicain. Vous vous souvenez la Ville de Goliad ? C'est un anagramme d'Hidalgo !

Pour ma soeur, c'est bon des légumes !

L'influence française est demeurée présente très longtemps.

Ah ben mon vous là, essayez pas de me passer autre chose qu'une Corona là là !!!

Vous connaissez les gros camions allemands MAN, et bien, c'en est un mais personne ne sait comment il est arrivé ici !
Alors qu’à l’origine, c’est la ville de Matamaros au Mexique qui était la plus développée contrairement à Brownsville qui n’était qu’un fort de la US Army nommé Fort Texas. Lors d’une escarmouche, les Mexicains ont envoyé une série de boulets par-dessus le Rio Grande et il y eu 2 morts dont le major Brown d’où le nom de la ville.

Une petite promenade sur les deux grandes artères commerciales nous donnent l’impression d’être déjà au Mexique. La Loi 101 ici, fiouuuuu !!! Tout est écrit en espagnol, trainez votre dictionnaire.

Première leçon: Zapateria !



Ça, c'est le langage universel !

Notre première plaque mexicaine !


Le Post Office ainsi que le Courthouse.

La plupart des édifices datent de 1850.

Juste avant que Guy quelque chose se joigne à Monsieur Kress.

Le modernisme finit toujours par rejoindre le passé, même s'il lui faut passer par derrière !

Au jour d’aujourd’hui, on traverse d’une ville à l’autre par pas moins de 4 postes frontières. Les plaques d’immatriculation mexicaines se mêlent à celles du Texas car l’on traverse en autos, en vélos ou à pied. À l’heure à laquelle les magasins ferment, on peut voir une file de mexicains retraverser la frontière vers leur demeure.


Tout n’est cependant pas rose lorsque l’on aperçoit l’immense clôture que les États-Unis ont érigée le long de la frontière, énorme ! De plus, une véritable armée de camions blanc et vert la patrouille comme une nuée d’abeilles autour de leur nid. C'est la Sécurité Nationale qui est en jeu ! Me semble pourtant que le grand danger se situe pas mal de l'autre coté de la planète actuellement qu'au Sud ! Bon, quand l'on sait de qui viens l'idée de cette clôture et j'ai nommé Monsieur Bush le deuxième, on s’interroge moins.


Le ti-camion blanc, c'est le Border Patrol. Allez pas l'achaler !



Nous quittons la ville et allons en explorateurs vers notre destination culturelle de demain, le Sabal Palms Sanctuary, assez près du Cactus RV Park. Nous y arrivons vers 16h30 et l’on nous informe que la fermeture est à 17h00. Comme dans la chanson: Puisque c'est comme ça nous reviendrons demain. Il a toutefois fallu traverser l'infâme clôture et un camion bourdonne autour de nous tentant, sans subtilité, de zieuter notre plaque d'immatriculation.






Comme il reste du temps avant le coucher du soleil, beaucoup de temps même, nous reprenons la US4 et nous dirigeons vers l’est soit jusqu’à la mer. Chemin faisant, des panneaux d’interprétations nous font connaître LA dernière bataille entre le Nord et la Sud lors de la Guerre de Sécession. Cette bataille suscite encore bien des questions car la reddition du Sud avait été signée près de 2 mois auparavant mais la nouvelle n’était pas encore parvenue ici, du moins pas du côté des Sudistes.



Ce ne sont toutefois pas eux qui ont débuté les hostilités mais le Nord. Les historiens débattent encore du comment et du pourquoi qui ont motivé le Colonel Theodore Barrett, pourtant informé de la rédition, donna l’ordre à ses troupes d’avancer vers les Sudistes qui, se croyant attaqués justement, ne mirent pas de temps à se défendre ! 


Non mais tu parles des malades mettre la piste cyclable au centre !!!!!

Au moins, ici, on tire avec le sourire !

Toujours sur la US4 vers la mer, nous apercevons un barrage de police ou autre autorité quelconque États-Uniennes mais ce n’est pas de notre côté qu’ils interceptent les gens, nous nous inquièterons uniquement au retour.

Enfin, le Golfe du Mexique est devant nous; à quelques miles à notre gauche se dressent les tours de South Padre Island et, vers la droite, devrait se trouver la frontière avec le Mexique juste à l’embouchure du Rio Grande.




Bon, étant donné que Sylvie ne veut pas me voir mettre les roues de TG2 sur la plage, je débarque les vélos ce qui n’a pas l’air de lui plaire outre mesure. Qui m’aime me suive !

Hé ! Ho!, j'ai dit me suive......



Que de cochonneries sur cette plage. SVP mettez votre plastique aux poubelles ! Mais aussi quels beaux gros coquillages qu’on y trouve. Nous savons également qu’ayant le vent dans le dos, nous l’aurons en plein visage au retour.

Trois kilomètres de plage, toujours aucune trace de la rivière et Sylvie décrète le demi-tour immédiat, sans condition et sans rouspètage. Au final, une recherche sur Google Map situera le but de l’expédition encore 2 km plus loin.

Retour sur une plage diminuée par la montée de la marée. Sylvie angoisse de retrouver TG2 sous les flots ! J’ai beau lui répèter que la marée du Golfe atteint seulement 6 pouces, rien n’y fait, elle pédale avec l’énergie du désespoir pour, finalement, apercevoir TG2 qui nous attend bien au sec.

Comme nous l’avions prévu, trois bonhommes verts se tiennent au barrage et nous attendent de pied ferme. S’ils osent nous demander d’où l’on arrive, je crois que je vais éclater de rire car il n’y a qu’une seule route.

-       Hello Sir, hello Madame, what’s your citizenship ?
-       Canadians.
Un peu plus et ils se mettaient au garde-à-vous.
-       Thank you, have a good evening.
-       That’s all ?
-       Yes Sir, thank you !
J’avais le goût de lui dire qu’on arrivait de Cancun par les flots mais je me suis retenu !

Et c’est ainsi que nous sommes revenus au camping au lieu d’être incarcéré dans une prison des border patrol.
 





4 commentaires:

  1. C'est à Bisbee, en Arizona qu'on a vu le plus de "Border patrol" et nous avons traversé deux ou trois barrages, mais quand ils voient notre plaque, ils nous faisaient de grands gestes de passer.
    À comparer à la Bolivie! c'est une partie de plaisir!

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    1. En tous cas, ici, ils sont partout, partout, partout. Sur terre et dans les airs !
      Ouais, on a lu les EsCargots, Houlàlà Caramba !

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  2. Tu fais bien Sylvie de tenir ton bout avec ton superman. La prudence ne semble pas l'apanage des hommes.

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    1. Oui, peut-être.....mais où serait l'Aventure alors ????

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