3-4-5 mai 2017 : Frisco, Outer Banks, NC.

On vous le dit drette là, si vous n’êtes pas adeptes de surf kite, de planche à voile, de vélos et de tranches de baconage (faire le bacon) sur la plage, ne venez pas ici, vous allez vous ennuyer, du moins, je le pense sincèrement.

Pour nous, heureusement, il y a le vélo même s’il n’y a vraiment que la route 12 à pédaler. Il faut toutefois bien choisir sa direction de départ, vent de face à l’aller, vent de dos au retour.

La première journée fut consacrée à l’exploration du National Seashore, section Frisco, dont l’entrée est à peine à 1 km du camping. Il s’y trouve un autre terrain de camping sans services à part les toilettes et douches (froides les douches je crois). C’est une vue magnifique qui s’offre aux occupants des terrains les plus élevés qui n’ont pas peur du vent.

On peut également accéder à la plage par ce camping et là, on a vu quelque chose de vraiment triste; un beau voilier échoué sur la plage. Cela fait maintenant une semaine qu’il a été découvert à cet endroit. Le problème est que son capitaine manque à l’appel et les Garde-côtes ont officiellement offert leurs condoléances à la famille Tomlinson.

Le monsieur de 82 ans revenait de Floride vers le Maine, tous les détails sont sur ce site :

http://www.witn.com/content/news/Coast-Guard-seeks-information-on-boat-found-along-the-OBX-420952783.html

V'là de l'aide !

Nous reprenons nos vélos pour aller retrouver la route 12 et sa circulation qui rend ma Sylvie un peu craintive. Toutefois, vu le nombre de cyclistes rencontrés, il semble que ses craintes ne soient pas fondées. 

Maisons typiques des Outer Banks.

Nous nous rendons ainsi jusqu’à l’ancien Fishing Pier de Frisco qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Ravagé par de nombreux ouragans, fermé depuis 2008, il devait être totalement démoli à l’été 2016 mais les autorités ont repoussé d’un an sa mise à mort pour nous permettre de le voir et le photographier.

 

Au format du maillot et du vélo = touriste européen !

Petite visite intéressante et pas dispendieuse au Musée Natives de Frisco. Étalage d’objets divers de toutes les tribus et peuplades amérindiennes de l’Amérique. La conservatrice est bien ouverte à la confrontation sur les faits, dates et objets exposés. 

Fait intéressant, on y apprend qu’au prorata de la population, ce sont les natives qui ont fourni le plus d’hommes et femmes aux Forces Armées, la notion de guerrier faisant partie intégrante de leur culture. On revient donc se camper un peu plus instruits.

Chaque soir se déroule le 5 à 7 de nos amis identifiés sous les noms de Pat, Andrée-Anne, Jean-Louis et Louise Dite Loulou. La cérémonie se termine habituellement avec la vision du soleil se couchant dans les flots de la Baie puis chacun rentre sagement déguster un bon souper. On se revoit demain car les feux de camp sont interdits.

Les couchers de soleil permettent aussi de rencontrer les autres occupants du camping dont ce sympathique couple ayant transformé leur Honda Odyssey en camping-car style Rialta. Assez fier de nous montrer son œuvre, avec raison.

Nous avons aussi fait tourner nos pédales jusqu’au phare de Cap Hatteras, le plus haut de tous les États-Unis, entre 193 et 210 pieds, les sites web ne s’entendent pas là-dessus.

 

Comme il restait un peu de briques !!!

De mémoire, 257 marches sur huit paliers de 31 marches chacun, permettent d’atteindre le sommet. Une fois, vous pourrez sortir sur la passerelle si le vent ne dépasse pas les 40 MPH ! 

Malheureusement, ce fut le cas ce jour là mais l’on nous permis de nous tenir sur le seuil pour photographier la vue.

Quelques faits : Il en coûte $8 pour monter en haut, $4 pour les seniors ! Le senior ici débute à 62 ans! Non, je ne sais pas pourquoi 62 !!! Vous ne pouvez peser plus de 260 livres (118 kilos), ni mesurer moins de 42 pouces sinon, vous restez en bas. Il y a un Ranger à mi-chemin de l’ascension qui se tient prêt avec de l’eau et…un défibrillateur cardiaque !!! Pas de nus-pieds ni de talon plus haut que 1 ½ pouce.

Autre particularité, ce phare fut déménagé en 1999, dans un seul bloc, sur une distance de 2900 pieds pour fuir l’érosion du rivage. Méchant exploit pour chacune des 1,250,000 briques qui le compose.

 

Les derniers chiffres ont très légèrement changés depuis le Grand Déménagement.

Dernier détail mais non le moindre, vous devrez pédaler sur 12 km à partir du Frisco Woods pour vous rendre au phare et autant pour retourner au camping. Si vous êtes chanceux, le vent sera du bon bord 1 fois sur 2 !

Le Pasteur a un bon sens du jeu de mots.

Les habitants, eux, ont un bon sens de l'humour !

The Six pistols !

Le ciel n'augurait rien de bon pour le lendemain.

En soirée, nous fûmes invités à accompagner notre quatuor d’amis au restaurant pour souhaiter un bon voyage de retour à Pat et Andrée-Anne. C’est au Froggy Dog, 40050 Highway 12, Avon, NC 27915, phone 252-995-5550. Tout le monde a bien mangé, certains plus que d’autres, à un prix très raisonnable. Il ne reste plus qu’à espérer que Sterling, la serveuse, apprenne à se servir correctement d’un tire-bouchon.

Au moins, elle se débrouillait fort bien comme photographe.

Nous devions quitter le 5 en avant-midi mais Monsieur Météo (oui, c’est un monsieur ici) nous a envoyé une bonne douche sur la tête à partir de minuit. Cette pluie oscillant de légères ondées à légers déluges nous a fait opter pour la décision de rester sur place et jouer à : Je suis un prisonnier et suis condamné à vivre dans 128 pieds carrés avec une co-détenue. Nous en avons profité pour terminer le visionnement de la saison 7 de Dr House. La huitième saison attendra, on débute plutôt la saison 5 de Downton Abbey !

Y'a pas juste au Québec qu'on surveillait le niveau des eaux !

Bon, ça s'éclaircit.

Soudain, une vive lumière perça les nuages.

Et l'on retrouva le soleil, juste à temps pour le coucher.