Vendredi, 18 mars 2011, Avery Island.


Vraiment un State Park de tout repos que le Palmetto. Ici, aucun bruit de camion au silencieux trafiqué et aucune moto au silencieux inexistant ne viendra troubler votre sommeil. Les seuls bruits de la nuit sont les maringouins qui patrouillent et, tôt le matin, le morning choir des oiseaux dont une majorité de cardinaux. Nous sommes quand même dans une région très catholiques après tout.

Le Parc est à environ 15 minutes au sud d'Abbeville par la route 82.



Certains, par contre, n’apprécieront pas les routes de gravier du parc qui leur laissera une belle couche de poussière sur le pare-choc arrière. C’est quand même fort peu payé pour cette tranquilité.

Je reprend lentement mon habitude de me lever tôt soit vers 07h30. Incroyable comme le rythme des autres campeurs semble plus lent. En fait, la vie ne reprend habituellement que vers 10h00 juste à temps pour nous faire de beaux bye-bye à notre départ.



Ouep, il demeure vraiment là-dedans !
Germaine s’entête à nous faire visiter les milieux 
ruraux très défavorisés pour se rendre au lieux que nous voulons visiter. Pauvre, mais vraiment pauvre raide que cette région de la Louisiane. La différence entre riches et pauvres est plus marquée ici que partout ailleurs aux States.









Première visite pour l’usine de sauce Tabasco à Avery Island. Toute la sauce Tabasco de la planète entière et même de la Station Spatiale Internationale a été embouteillée ici même.
Assez surprenant d’apprendre qu’un lien existe entre le whisky et la sauce Tabasco.







La visite est gratuite mais la boutique cadeau est fort achanlandée et fait des affaires d’or. Pierrôt achète un beau T-Shirt (Laisser les Bons Temps Rouler) et Sylvie s'équipe pour cuisiner Spicy Cajun.
Mais qui peux bien acheter cela au GALLON ????
Cliquez sur l'image pour bien lire !
Voici donc comment ça se passe. Les piments sont cueillis juste au bon moment, les cueilleurs doivent avoir l’oeil et le sens de la couleur. Il n’y a qu’un seul ton de piment rouge d’acceptable. Tous les piments cueillis dans la journée sont traités cette même journée. Ils sont broyés jusqu’à l’obtention d’une pâte qui est versée dans d’anciens barils de Bourbon. Ces barils sont ensuite entreposés pour une période de 3 ans, incroyable, n’est-ce pas ? Les piments sont cultivés en partie ici sur l’île Avery et aussi en Amérique Centrale et Amérique du Sud. Toutefois, les graines qui serviront à produire les plants de l’an prochain proviennent exclusivement d’ici.

Après ces 3 ans, on ouvre 12 barils à la fois pour en mélanger le contenu avec du vinaigre. C’est à peu près tout. Il y a bien sûr le dosage et quelques autres bricoles mais j’ai promis, au propriétaire Monsieur McIlhenny de la cinquième génération des McIlhenny, de garder le secret.




Juste à côté se trouve Jungle Gardens. Un gros jardin botanique privé de la Famille McIlhenny qu’ils ont ouvert au public. La majorité des visiteurs s’y promènent en véhicule mais il semble que Ti-Zou cause problème; on a peur qu’il ne puisse tourner certaines intersections du jardin. C’est vraiment mal connaître les capacités de virage de Grisou comparées aux gros pick-ups roues doubles qui y circulent.





On nous donne le choix de détacher Ti-Zou ou d’effectuer la visite en vélo. Chouette idée, même si la route est en pierre de rivière, l’on réussit aisément à circuler en trichant un peu sur le gazon. C’est tellement plus agréable et pratique et nous avons plus l’impression d’en profiter.








Sylvie a d’ailleurs préparé le pique-nique que nous mangerons sous un gros live oak entouré d’azalées. Le jungle garden est aussi reconnu pour avoir contribuer à remettre sur pied la population d’aigrettes blanches en leur procurant un endroit de nidification artificielle, une initiative de l’un des McIlhenny, Monsieur Ned.

Il n’est pas vraiment tard lorsque nous reprenons le chemin de New Iberia. Nous avons une dernière mission à y accomplir. Mais d’abord, il nous faut trouver un McDo pour acheminer le blog et prendre nos messages.

L’an dernier au State Park de Panama City, nous avons rencontré Robert et Nancy, un couple du Texas (voir blog de l’an dernier). Nous avions évoqué une visite probable de la Louisiane et ils nous avait donné de bonnes adresses pour manger et s’amuser. Malheureusement, la compagnie BP avait d’autres plans comme celui de gâcher la fin de nos vacances en polluant le Golfe du Mexique pour plusieurs années à venir.

C’est donc avec un an de retard que nous nous assoyons à une table du Seafood Connection sur Parkview pour nous initier à la dégustation de Crawfish arrosé de bière. Nous sommes arrivés dès l’ouverture à 16h00 et fûmes acceuillis dans le stationnement par un membre de la Famille Leblanc, propriétaires des lieux. Il nous informe que des gens viennent de partout dans le monde pour manger ici.





L’endroit est loin d’être luxueux, de grosse nappes de plastique sur les tables, le rouleau de Scott Towel dans une grosse canne de tomates, une grosse cuve dans le coin pour se laver les mains. MAIS, on découvre assez rapidement le pourquoi avec l’aide de la serveuse sympathique.
Le Crawfish se sert comme les ailes de poulet, mild, piquant et appelez les pompiers. Un gros double plat en aluminium avec 2 ou 4 livres de crawfish selon votre appétit. Une sauce maison, style mayo-ketchup-Dijon et, à votre convenance, saucisse cajun, patate, maïs etc.

Ce sont de petits homards ou de petites langoustes miniatures. Ca se mange avec les mains et il faut bien décortiquer avant. Le jus de crawfish gicle un peu partout (nappe plastique) et nous dégouline des babines (Scott towel). A la fin du repas, tout le monde se rend dans le coin de la salle pour se laver les mains (grosse cuve). C’est bien pensé et c’est efficace. Nous recommandons l’expérience à tous.

La légende veut que les crawfish soit, en fait, des homards de l'Acadie ayant choisi de suivre les exilés de 1755. A leur arrivée en Louisiane, ils avait énormément maigri, les pauvres.

C’est le moment où il faut décider où on va coucher. Pour ce soir, ce sera dans la région de Lafayette. Bon, pas de State Park. Sylvie a bien déniché un parc municipal dans une revue du CICCW mais l’information date de 2001 et Germaine ne semble pas avoir cela dans sa mémoire. On finira tout de même à trouver à l’aide d’une carte sommaire de la ville.

L’Acadiana Park, que dire ? C’est un peu négligé ou, plus gentiment, c’est à la bonne franquette. Tu fais le tour et, si tu es chanceux et surtout pas trop difficile, tu trouves une place pour $13 la nuit, électricité et eau compris. Une fois que la nuit est tombée, tu peux même trouver cela beau. Il y a une ambiance de fête car nous sommes vendredi soir et la musique s’entend un peu partout. Il y a une grosse gang de Québécois, probablement une caravane revenant du Texas ou du Mexique.

Et les douches me direz-vous ? Selon le SSB, à peine la moitié d’une étoile et elle ne brille pas fort !

Finalement, au retour, Sylvie déclare que la moitié d'étoile des douches est éteinte par-dessus le marché. A juger par vous mêmes. Cela reste toutefois l'endroit idéal si vous avez la chance d'avoir une douche dans votre motorisé ce qui n'est pas encore le cas pour nous. Terrains recommandés: 16-17 et 18.

3 commentaires:

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    28 membres...

    Et tu rapportes combien de bouteilles de Tabasco????

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  2. Non mais... manger des ÉCREVISSES? Je peux lire tout le BONHEUR dans vos visages!!!!

    Qui ne veut pas parcourir des milliers de kilomètres pour... manger des écrevisses! Vraiment!!!!!

    Du JUS de crawfish????????? Yeark!!!!!!!!!!!!
    C'est de la bouffe de pauvres!!!!!!!!!!!

    J'imagine un grand chef de Montréal qui ouvre un resto d'ÉCREVISSES!!!!

    COME BACK HOME!!!!!!!!!!!!!!!!

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  3. Pas certain que c'est vrai cette légende là des homards qui ont suivi les Acadiens.
    250 ans aux USA ils auraient eu le temps d'engraisser. ;-)

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