Mercredi, 20 août 2014 : D’un ti-coune à un autre ti-coune.





Quelle belle nuit, du moins ce qu’on en a vue. Vent : zéro, étoiles : un milliards, ti-coune : 1 et c’est bien assez ! Pourquoi faut-il qu’il y ait toujours un ti-coune par village et, qu’en plus, on lui ait mis un véhicule dans les mains ? Que ce soit le Pick-up Toyota 4X4 monté full hot jusqu’à la Hyundai Excel pas de silenceux en passant par toutes les sortes de 4 roues, impossible d’y échapper, le ti-coune ressentira toujours le besoin de vous faire sentir sa présence et…….sa ti-counerie !

Si vous ne l’entendez pas, vous pouvez toujours apercevoir ses traces partout ! Traces de spinnage, habituellement dans le sable et toujours avec une petite queue vers l’arrière. C’est que le ti-coune de faible cylindrée doit d’abord mettre son bolide en marche arrière avant d’embrayer vers l’avant et laisser sa trace. Je vous le dis; le scrotum au niveau de la pédale à gaz !

Bon, il est temps de reprendre la route 414 vers le Sud (ou l’Ouest) et de nous arrêter dans quelques villages le long de cette côte dite Française.

Premier arrêt : Tilt Cove ! Et là, je ne peux que conseiller au tracteur de fifth Wheel de laisser sagement la roulette sur la 414 et de faire le trajet en Pick-up seulement ! En Forest, ce fut limite mais quelle aventure que ce village. 



Tilt Cove : Un port de pêche comme tant d’autre dans les années 1700 et 1800 mais où l’on découvrit  un gisement de cuivre dans les années 1850. La mine fut exploitée pendant 50 ans et la population grimpa jusqu’à 2000 habitants. La vie reprit ensuite son cours normal de petit village de pêche pendant un autre 50 ans puis la mine réouvrit de nouveau pendant une dizaine d’années de 1957 à 1967. Encore une fois, la vie tranquille fut perturbée avec l’arrivée de 1000 nouveaux arrivants.





Aujourd’hui, il ne reste absolument rien de la mine et très peu des anciennes demeures. Il ne reste que 7 habitants (mais il y a sûrement un ti-coune parmi eux!). Une résidente a réuni une collection de photos de ces différentes époques ainsi que divers objets anciens. On vous invite à aller jeter un œil au Musée The way we were, contribution volontaire. La dame reçoit environ de 800 à 1000 visiteurs par année dont beaucoup de Québécois. Probablement qu’il y en aurait plus si le chemin était en meilleur état. Comme il n’y a pas d’enfant dans le village, l’hiver, la charrue ne passe que dans l’après-midi, rien ne presse à Tilt Cove !

Un super squat sur les lieux de l’ancienne mine juste au bord de la mer. On espère que Ti-coune vous y fichera la paix !


Antonio rencontre l'un des 7 habitants de Tilt Cove ! Probablement un cousin !


On se dirige ensuite à Harbour Round et Brent’s Cove. Deux endroits où l’on ne croit pas vraiment à l’industrie touristique. Il y a belle lurette que les Holligans de la place ont pris possession des tables à pique-nique et autres lieux qui pourraient présenter un attrait quelconque. Ici, plus qu’ailleurs, le Ti-coune règne en Roi et Maitre ! Brent’s Cove possède deux belvédères situés à chacune des extrémités de ses deux rues. Les anciens habitants de La Rochelle ne reconnaîtraient plus leur village !





Autre arrêt décevant à Snook Arm. Cet endroit fut la première base terrestre de l’industrie baleinière moderne dans les années 1890. On s’attendait à y trouver un petit musée, un centre d’interprétation, un ti-coune déguisé en baleine, je ne sais pas moi ! Rien, à part un gros tuyau qui amène de l’eau d’un étang plus haut jusqu’à une mini-centrale électrique. À part une belle chûte en cascades, rien de nouveau à voir et, attention, les fifth wheels et les classes A ne remonteront jamais la dernière côte.

  
Dernier arrêt sur la 414; Woodstock et Pacquet. Hyper propre ! Des sentiers de marche (qu’on ne fera pas car c’est la mouille mûr à mûr!) et un drôle de squat à Woodstock directement construit comme un quai dans le fond de la Baie. Bizarrement, Woodstock est situé à près de 3 km de la mer au fond d’un semblant de fjord. Ici, on semble tenir les ti-counes en muselière !


Ni la pluie, ni le vent, ni le froid n'empêcheront le Pierrôt de s'instruire !



On finit par reprendre la 410 vers le Nord et l’on arrive bientôt à Baie Verte, le plus gros village du coin. Un village long tout en longueur longue ! C’est là que sous la pluie, Sylvie et moi décidâmes de poursuivre jusqu’au bout de la route au village de Fleur de Lys (prononcez Floure de lit en Terre-Neuvien).

C’est dans la brume des plus épaisses et l’asphalte la plus récente que nous avançons lentement à l’affut de grosses boules noires qui pourraient s’élancer sur la route ! Finalement, c’est sans encombre que nous arrivons à destination et effectuons un premier petit tour du village, on visitera demain, beau temps ou mauvais temps.

Sylllllllvie ! Où est le couteau pour couper la brume ????

Voyez-vous la Fleur de Lys dans la montagne ?

Cette nuit, squat au cimetière Ste-Thérèse, 2 km avant le village de Fleur de Lys. On attend le Ti-Coune vers 20h30 ! Il existe un piège à Ti-coune assez efficace. Vous prenez une planche de 6 pouces de largeur par 4 pieds de longueur et vous y plantez une mulltitude de clous. Vous placez l’objet sur la route habituellement empruntée par Monsieur Ti-coune, pointes en l’air, et recouvrez la planche d’un peu de gravier, attendez un peu, laisser mijoter, vous devriez avoir la paix une couple de jour ! Ne dites pas que ça vient de moi !

2 commentaires:

  1. Je reprends la lecture de votre blogue avec les Ti-Counes. Bien amusant! Comme quoi, par temps gris et misérable, on peut toujours écrire quelque chose d'intéressant. J'ai bien aimé l'histoire de Tilt Cove qui m'a rappelé celle du Klondike mais à plus petite échelle.

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