Samedi, 9 août 2014 : Red Bay et Parc Canada.





Bon, la pluie a cessé ! Enfin, mettons la vraie pluie a cessé, le crachin, lui, est toujours très présent. C’est vraiment un cas de force majeure ce matin, il faut faire fonctionner la chaufferette pour désembuer l’intérieur. Si on peut frapper un arbre en reculant, je n’ose imaginer ce qui nous attend d’avant avec un pare-brise full foggy !

La patience n’étant pas la plus grande vertu de Sylvie, c’est demain 08h00 qu’elle veut quitter ce temps exécrable. J’ai beau lui rappeler que ça ne fait que 2 jours, que le soleil va finir par revenir, rien n’y fait, elle est tannée ! La seule concession que j’obtins fut de prendre le traversier de 13h00 au lieu de celui de 08h00.

Cela était sans compter sur la collaboration du système de réservation. C’est plein pour le 13h00, il faudra se rabattre sur le dernier traversier de dimanche qui part à 18h00.

Mais, la préposée me fait part d’un fait assez inconnu de tous. La compagnie ne peut réserver que 75% des places disponibles. L’autre 25% est attribué au premier arrivé, premier servi. Présentez-vous environ 2 ou 3 heures à l’avance et on vous remettra un carton avec votre rang dans la file d’attente ! Si vous n’embarquez pas, on vous change votre carton et vous avancez dans la file pour le prochain traversier.

Bon, faut quand même occuper ce samedi et ce sera en se rendant au bout de la route 510, du moins la partie asphaltée, que nous arrivons à Red Bay où se trouve le dernier né des Parc Canada.

Méchante poignée de main !
Ce Parc/Musée fut créé pour mettre en valeur la présence Basque dans ce port naturel. Vers 1500 AD, Red Bay était le plus achalandé  des ports faisant le commerce de la baleine. Toute l’huile utilisée en Europe pour l’éclairage provenait de cet endroit. Les Basques avait élevé les standards de cette pêche jusqu’à en faire un art qu’ils enseignèrent ensuite aux anglais pour leur plus grand malheur !


Baleinière de plus de 400 ans retrouvée dans la Baie.


Le Pays Basque était alors un pays et se situait à cheval sur l’Espagne et la France du côté de l’Atlantique Nord. C’était aussi un pays très instruit qui couchait par écrit toutes transactions s’y déroulant. C’est lors de recherches dans ces documents anciens qu’une chercheuse se mit en quête du Port de pêche des Basques. Ces derniers, bien entendu, comme tout bon pêcheur, s’étaient bien gardés de produire des cartes indiquant où se trouvait l’Eden des baleiniers !

À cet endroit, près de 2000 basques débarquaient lors de la saison de chasse. Notre chercheuse se concentra donc à la recherche de l’épave du navire San Juan qui aurait coulé dans sa baie. Si elle trouvait l’épave, cela confirmerait qu’elle avait trouvé l’endroit secret des Basques.

Et ce qui devait arriver arriva, l’épave fut retrouvée par 10 mètres de profondeur en un état remarquable pour un bateau ayant sombré depuis plus de 400 ans. C’est que dès le premier hiver, les glaces de la baie écrasèrent la carcasse dans la vase du fond. L’eau glaciale et l’abri naturel de la baie firent le reste.

Toutes les pièces du navire furent récupérées mais hors de question de le reconstituer;le Canada est tout de même en période d’austérité et vous savez…la culture…pour certains !
Par contre, toutes les pièces furent reproduites à une échelle de 1 :10 et, celle-là, elle est exposée !




Diner au Restaurant de l'endroit. Encore un Fish&Chips de moins sur la planête !  Sylvie s'est contenté d'un Sea Chowder simplement délicieux. Peut importe le nombre de Chowder et de Fish&Chips ingurgités, aucun n'a le même goût car chacun a sa recette secrète.




À la table d'à côté discutent 3 femmes de Blanc Sablon. Sans vouloir entendre, le Pierrôt comprend qu'elles travaillent à l'hôpital et il ne peut s'empêcher de leur faire subir un interrogatoire en règle. Croyez-le ou non, nous sommes en présence de la téléphoniste qui a reçu le fatidique appel il y a 30 ans. Méchante coincidence !

Nous reprenons la route vers l'ouest et un seul coup d’œil à la route Trans-Labradorienne nous convainc de revenir par le traversier, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick.



Le reste de l’après-midi se passe en ballade sur la 510 puis la 138 avec un détour à l’Anse Amour qui dans un premier temps fut l’Anse aux morts!  Petit chemin de gravier, nous y avons vu de belles places de squat et finalement ça mène à un phare.  On y retrouverait également la plus ancienne tombe d’Amérique du Nord mais nous n’avons pas cherché, la température nous incitant à plutôt faire du sightseeing dans Forest.  Nous avons trouvé une épicerie qui enfin daigne offrir un bon café fort. Un point à mentionner; les épiceries sont rares mais les Home Hardware, les Flooring Center et autres boutiques de rénovations pullulent. Ils ne mangent pas beaucoup mais ils bâtissent à plein !

La Pinware River, on aurait aimé y boondocker mais la route est barrée !
Huit (8) habitants ! Doivent s'aimer beaucoup !


Le plus haut phare sur l'Atlantique Nord.




C’est au côté de l’aréna que nous passerons la nuit bien à l’abri du vent. On s’était d’abord installé sur le bord de la mer, ça brassait vraiment un peu trop!  C’est sur le blog d’Hélène et Jean que nous avons trouvé ce squat comme pleins d’autres idées aussi. Merci à vous deux ! Il faut croire que le maire de Lourdes-de-Blanc-Sablon fut avisé de notre présence car quelqu’un surgit rapidement avec un coupe-bordure et se met à faire le tour des tables de pique-nique et de la bordure du parc pour enfants. Le tout un samedi soir 19h30 ! On est big ou on ne l’est pas !


Bon, à part les conteneurs de recyclage, la vue était belle !


C’est ce soir qu’on se fait notre souper de moules et qu’on finit d’écouter Cap Random.  Très bonne série de 6 heures qui nous met dans l’atmosphère de Terre-Neuve.


À part la grosseur, quelle est la différence entre une moule blanche et une orange ???

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