Mardi, 19 avril 2011 : On quitte le Paradis;

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Avant tout, encore merci à Pascal. Je capote à chaque fois que je clique sur la carte du blog de voir à quel point elle est mise à jour rapidement. On dirait quasiment que tu es caché quelque part dans Grisou avec nous, je pense même me mettre à porter un pyjama, au cas où...

Nos amis sont partis dès 06h30. Gérald tient à faire aligner son véhicule avant de reprendre la route. Il a trouvé un garage mais c’est premier arrivé premier servi. Nous avons passé de bons moments ensemble hier soir dans le pavillon au bord du lac et sommes partis au dodo vers 23h30. Nous devrions nous revoir l’an prochain et nous pensons de plus en plus que ce serait la destination idéale pour un Ti-Pooh et sa Maman. Peut-être aussi pour notre fille inuit et Dominick, qui sait ?

Car c’est ça la grande nouvelle : Caroline qui a accepté un poste dans le Grand Nord, à Kujjuak pour être plus précis et Dominick, bien sûr, part avec elle. Normalement, ils auraient dû être partis avant notre arrivée mais c’est mal nous connaître. Nous allons donc écourter notre voyage de quelques jours et rentrer un peu plus tôt. Ca fera tout de même deux mois que nous serons sur la route, ça va faire du bien de rentrer à la maison.

Nous quittons notre paradis aussitôt que la tente cuisine est sèche; méchante rosée du matin. Le premier stop est pour le bureau de poste où le Pierrôt expédie les rapports d’impôt vers le Nord.

Grisou semble avoir pris de mauvaises habitudes en vacances. Un des lifters est déchargé et le joint du tuyau d’échappement coule pas mal. Il faudra rouler sans forcer jusqu’à Port Richey pour que le tout se remette en place. C’est quand même la beauté d’un tel moteur; même très malade, tu arrives normalement à regagner le port. Ce n’est pas pour rien que ce type de moteur se retrouve souvent dans les petits avions.

Au lieu des grandes autoroutes, nous optons pour la 19 nord puis la 50 vers l’est. Nous arriverons ainsi directement à Clermont où se trouve le Lake Louisa State Park, notre prochain Home Sweet Home pour les 2 prochains jours.

Nous avons choisi ce Park car il y a la Van Fleet State Trail à proximité. Une piste cyclable de 29 miles. Nous pensions y aller demain mais elle croise notre route juste avant Clermont. Comme il fait beau et chaud, nous décidons de l’explorer immédiatement. Nous sommes donc à l’extrémité nord de la piste situé à Marbel. Attention, faut avoir l’œil ouvert pour ne pas manquer le petit panneau brun.

La piste comme telle est, encore une fois, établie sur une ancienne voie ferrée. Mais, habituellement, il y a quand même quelques dénivelées et quelques courbes. Ici ? Niet ! C’est drette comme une barre, si tu as de très bons yeux et que tu es assez grand, tu devrais pouvoir voir la fin de la piste à l’autre bout.

Par contre, c’est très forestier et la chaleur d’aujourd’hui nous envoie des effluves d’aiguilles de pins rôties et de feuilles cuites. De plus, malgré que nous soyons en plein cœur d’après-midi, la faune est présente, même trop parfois. Des nuées d’écureuils suicidaires traversent la piste sans regarder des deux cotés tel qu’enseigné dans toutes les bonnes écoles de prudence écureuilliennes.
Tout le long de la Trail, il y a ces terriers....qui loge là-dedans ????
En plus des écureuils, il y a une foule de tortues, toutes plus lentes les unes que les autres. Ajoutez-y une couple de serpents noirs avec la tête triangulaire que l’on est certain que c’est le genre que tu veux pas qu’il te morde. Le plus drôle est de les voir fuir parmi les aiguilles de pins qui ne leur offrent aucune traction. C’est assez difficile de décrire un serpent qui spinne de d’sour.
Ce sont elles les habitantes du terrier !!!!
Le comble est un raton-laveur qui sort juste devant nous et qui se met à courir sur la piste pour nous échapper. Le Pierrôt le poursuit sur une courte distance en criant des yahoo-yahoo et le raton n’a d’autre choix que de retourner dans la forêt. Malheureusement pour lui, il y a un fossé rempli d’eau des deux cotés de la piste. Le raton-laveur se métamorphose en raton-nageur. Non mais, un raton en guoguette dès 15h00, quand même !


Les oiseaux ne sont pas en reste. En plus d’une multitude de moineaux rouges de la Floride, nous tombons sur des représentants de la famille des perdrix ou tétras pour les plus instruits. Nous avons la piste à nous seul, c’est ahurissant mais il faut ajouter que c’est l’une des journées les plus chaudes et les plus humides que nous ayons connue. Sylvie pédalera son 15 km avant d’opter pour le retour tandis que le Pierrôt poursuivra un peu jusqu’à 20 km.

De retour au Grisou, Pierrôt doit se mettre la tête sous le robinet pour faire baisser un peu la pression du cerveau. Bien qu’on est laissé le toit de Grisou ouvert, le thermomètre affiche un incroyable 40 Celcius, lecture confirmée par le taux d’humidité de nos aisselles.

Arrêt au Wal-Mart de Clermont pour refaire nos provisions. La caissière doit croire que nous sommes sur une diète liquide en scannant notre panier : Jus de pommes, jus d’oranges et jus de canneberges. Gallon d’eau, bouteille de Perier et un six-pack de Corona. Un demi-galon de limonade, vin rouge et vin blanc. On avait quand même un pain et deux bananes pour faire bonne figure ! Le défi à été de caser tout cela dans le petit frigo. L’eau et la limonade sont demeurés dehors pour consommation immédiate.

Le paysage du Lake Louisa State Park est assez étrange, on dirait qu’un ouragan a tout ravagé récemment. Quand au lac, nous nous en doutions un peu, impossible de s’y baigner. Le niveau d’eau étant trop bas depuis les dernières années, le Park a tout simplement décidé de fermer la plage il y a deux ans. Aujourd’hui, il faut s’avancer de plus de 1000 pieds dans l’eau pour se mouiller le nombril ! Nous devrons encore nous contenter de la douche. Bien entendu, nulle part sur le site web du Park n’est-il fait mention de cette fermeture.  Les sites de camping sont cependant très beaux.  Très grands, privés mais en même temps très dégagés.  C’est une très belle découverte.
Le terrain numéro 7


Côté météo, Miss météo avait parlé de possibilités d’orage. Ce n’est pas la première fois qu’elle en parle mais, ce soir, il semble que c’est peut-être la première fois qu’elle aura raison. Les nuages s’accumulent au-dessus de nos têtes. Nous avons même droit à un coucher de soleil assez unique en ce sens qu’il se produit à l’intérieur des nuages mêmes, vraiment hors du commun.

Les éclairs font ensuite leur apparition, un véritable spectacle sons et lumières dont nous profitons bien assis dans nos chaises. Le vent se lève maintenant ce qui est bien car les maringouins viennent de sortir de leur cachette. Nous sortons à notre tour la grosse artillerie de spirales, de chandelles Off, de gros ventilateurs et de moustiquaires dans toutes les ouvertures. Nous avons même allumé un beau feu de camp pour les attirer loin de nous. Qui sera le vainqueur ? 

J'avais sorti la caméra et le trépied pour faire des photos de nuit, un énorme éclair a frappé juste au bon moment, en voici la photo. On voit clairement les éclairs en haut à gauche et le gros flash à droite.

Malheureusement, la pluie n’est pas tombée et la chaleur humide est demeurée avec nous toute la nuit. Il a fallu dormir par-dessus les couvertes avec les 2 fans au boutte! Par contre, nous avons gagné la guerre car aucune petite bestiole ailée n’est venu perturber notre soirée, ni notre sommeil.

1 commentaire:

  1. Papou d'amour c'est Kuujjuaq ;) Va faloir l'apprendre si vous voulez que la poste se rendre ! Prenez un peu votre temps pour revenir le maudit temps de merde nous a empêché à date débuter le rangement de la cour alors pas de presse !!! xxx

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