Réveil
de bonne heure because coucher de bonne heure ! Nous sommes dans le brouillard et
ce n’est pas dû aux substances ingurgitées hier soir. Non, une vraie brume
maritime de bord de mer.
Au
moins, le vent est absent et la température est douce. Il ne reste qu’à
attendre que la promesse de la préposée s’accomplisse. Pendant ce temps, le
Pierrôt s’occupe des vélos qui ont un peu souffert des deux jours de mouillasse
sur la route. Vive le WD-40 pour remettre rapidement en état une chaîne de vélo
! N’oubliez pas d’essuyer l’excédent !
Parlant
vélos et en attendant le soleil, j’en profite pour vous parler de notre
nouvelle acquisition, un beau rack-à-vélo (rakavélo) tout beau tout neuf.
L’ancien avait assez de kilomètres dans le corps pour avoir fait un tour
complet de la planète. Il a vu le Grand Canyon, la Floride, le Pacifique sur
l’Île de Victoria et le Texas. C’est d’ailleurs en Floride qu’il a failli nous
jouer un vilain tour mais, suite une rapide
visite de Monsieur Soudure de St. Augustine, il a repris du service pour
quelques années supplémentaires mais, là, l’heure de la retraite a sonnée.
Pourquoi
changer une formule gagnante comme le dit si bien mon beau-frère Sylvain. On
avait un SportRack et on a encore un SportRack. Le même modèle avec support des
roues mais en bien moins rouillé ! Souhaitons-lui une belle et longue carrière.
Et
c’est ainsi que le soleil a percé la brume et que la joie a inondé nos cœurs de
Nordiques ! Nous étions prêts et avons immédiatement enfourchées nos montures.
Ce
ne fut pas long que nous aperçûmes nos premiers chevaux, directement sur le
terrain de camping ! En fait de chevaux, on parle ici plutôt de poneys aux
couleurs auxquelles nous ont habitués les films de cowboys.
C'est à croire qu'ils savent lire ! |
Personne
ne s’entend vraiment sur l’origine de ces équidés. Rescapés d’un naufrage (ils
furent nombreux sur ces côtes), abandonnés par des fermiers qui faisaient
paître leurs bêtes sur ces îles (quand même une belle économie en clôture) ou
autres raisons toutes aussi valables.
Pas de danger pour Pierrôt, hyper-allergique aux chevaux ! |
La
vraie visite se déroule au National Seashore. Le State Park, selon nous,
n’étant à peine plus grand que le camping lui-même.
Tout
est pensé pour les cyclistes qui possèdent même leur propre pont pour traverser
la Sinepuxent Bay. C’est ainsi qu’on atteint le Visitor’s Center où l’on se
procure les cartes et dépliants nécessaires à une bonne exploration.
Nous
repassons à nouveau le pont et commençons immédiatement à immortaliser ces
mignonnes petites bêtes.
Il
n’y a aucun frais d’entrée pour les piétons et les cyclistes. Le National
Seashore a même prévu un grand stationnement juste avant le poste de péage pour
ceux qui seraient plus nantis côté mollets que côté portefeuille. Oui, oui, le
stationnement est gratuit et vous pouvez marcher jusqu’à BaySide pour y louer
un vélo.
Nous
avons donc pédalés les 4 miles du Park, gambadés dans les 3 sentiers pédestres
et visités les sites de camping. Rien à envier au State Park à part qu’ici,
entre les sites, ils ont du gazon au lieu du sable et beaucoup moins de poneys
sur le terrain de camping!
Comme
je l’ai écrit, si vous roulez en Jeep ou en 4X4 quelconque, sachez qu’il est
possible de vous rendre jusqu’en Virginie en roulant sur la plage. Un conseil,
consultez la charte des marées et ayez une carte CAA avec vous en cas
d’enlisement quoique tous les autres aussi mordus que vous de ballades extrêmes
se feront un plaisir de vous désenliser, gratuitement à part ça !
Quand la Nature se fait Artiste ! |
Belles
surprises que les sentiers pédestres, des passerelles surplombant les marais à
celui vous travaillant le gras de jambes par son sable tout mou. Les oiseaux
piépitent tout autour mais demeurent bien cachés pour les communs des mortels.
Les parulines demeurant les maîtres du camouflage !
Sylvie à la chasse aux choconneries ! |
Autre
surprise que de découvrir, au milieu de no-where, les restes du boulevard
Baltimore. La rue principale du développement immobilier qui a tenté de
s’implanter sur l’île dans les années 1950. La moitié des terrains étaient même
vendus au moment de l’ouragan de 1962 qui détruisit tout tout tout !!! C’est
ainsi que le Gouvernement Fédéral pu racheter les terrains et créer le Park où
nous nous trouvons aujourd’hui.
Quand les souvenirs ne veulent pas mourir ! |
Note :
La partie Virginienne d’Assateague Island était déjà classée Park depuis 1945.
Moment
magique : Juste comme nous
sortions du National pour retourner au State Park, voilà qu’une horde de
chevaux apparait au détour de la route. On s’immobilise, eux aussi car des
voitures arrivent par devant et par derrière. Celles de derrières poussant
devant elles d’autres chevaux qui galopent vers nous. Se retrouvant soudain
coincés, les chevaux décident de fuir dans la direction qui leur semble la
moins menaçante soit le petit couple à vélos, nous !
J’ai
seulement dit à Sylvie de ne pas bouger et la horde galopante s’est divisée en
deux pour passer de chaque côté de nous au grand galop (tire-vite). Trop
impressionnés pour avoir même pensé prendre l’appareil photo en mode vidéo, on
a fait clic dans notre tête.
L’on
croyait que c’était terminé mais non, rendus au poste de péage, l’un des
chevaux rebrousse poils et pattes et revient vers nous. Comme nous nous étions
remis en selle, il a galopé pendant quelques instants à nos côtés avant de nous
semer...assez facilement d'ailleurs.
Au
total, 20 petits kilomètres de pédalage avec une selle neuve mal ajustée pour
le Pierrôt ! Ayoye, yoye, yoye, yoye !!!! Soit je m’endurcis le spa, soit
j’achète une autre selle.