Mardi, 26 août 2014 : C’est déjà fini !



Quelle belle façon de terminer cette Aventure qu'en accueillant un 66ième membre. Bienvenue Michèle Roy, vous avez devant vous 7 ans de blog pour vous régaler.

Quel beau voyage que celui que nous terminons aujourd’hui. Tellement beau que Sylvie est déjà en train de feuilleter les livres pour préparer le prochain. On finalisera la partie centre et explorerons l’est de l’île, en fait, notre prochaine expédition partira de Twillingate.  L’on espère beaucoup que ce soit l’an prochain et plus tôt dans la saison pour profiter des icebergs.

Youppi ! On rentre à la maison !




Nous avons déjà visité l’ouest canadien et l’ouest américain mais ça c’était avant le blog et personnellement, l’émerveillement que nous avons ressenti envers Terre-Neuve se compare à ces deux destinations.  Les montagnes, les rochers, la mer, tout est tellement plus grand que nature. Ça ne se compare pas ni à la Gaspésie, ni aux Îles de la Madeleine, ni à la Nouvelle-Écosse, c’est une destination maritime à part.  Nous n’avions vraiment aucune attente quand on est parti et là, on est accroc au Rocher ! Il faut toutefois ajouter que la météo y fut pour quelque chose; une seule journée terré dans Forest et une température estivale, sans brume ou brouillard le reste du temps.



Le Highlanders nous attend !

Tunnel d'Agriculture Canada !

Dernier arrêt chez l’ami Tim puis on se présente au quai avec notre numéro de réservation; vraiment bien rodé leur système ! Une surprise toutefois, il y a un poste d’inspection d’Agriculture Canada et c’est du sérieux, comme aux Douanes. Défendu de sortir patates, carottes, oignons et tout autres légumes racines ainsi que de la terre ou de la jute. L’inspecteur grimpe même à bord et on a droit à une fouille en règle, toutes les armoires y passent. Cléo a beau prendre son air le plus mauvais, le fonctionnaire poursuit son inspection et nous donne le OK pour quitter le Rocher.

Nous ne sommes pas les seuls pour qui c'est la fin !


Toujours aussi impressionnant !


Lorsque les gros entrent, ça sent le départ !




Superbe journée pour une traversée : Ciel bleu et vent faible ! Sylvie réussit même à traquer 3 baleines tandis que le Pierrôt travaille très fort sur l’équilibre entre son estomac et son cerveau ! L’arrivée est prévue pour 18h00 et nous recoucherons au Arm of Gold. Ensuite, inutile de vous refaire la route dans l’autre sens et les visites aux Matantes à moins d’un évènement hors du commun, il s'agit de la dernière journée du blog. D’ici quelques jours, j’y ajouterai les statistiques du voyage. 


Heureux qui comme Pierrôt a fait un beau voyage !

Un d'arrivé, deux de reparti !

Serrés comme des sardines !


 Sylvie a même profité de quelques temps libres pour aller visiter les pensionnaires du chenil du bateau.







Maintenant, histoire de nous remercier, ce que nous aimerions vraiment Sylvie et moi serait un petit mot de votre part dans la section commentaire, surtout que vous n’avez même pas à vous inscrire ou déchiffrez un code secret. On aimerait vraiment savoir qui suit nos Aventures ! Vous pesez sur commentaire puis choisissez le profil anonyme et laissez-nous juste un petit mot avec votre prénom. C’est bien beau le compteur mais on ne sait pas qui clique et qui lit. Ça va vous prendre au pire 2 minutes, c’est bien peu comparé aux heures que nous mettons à réaliser ce blog.

Si le cœur vous en dit, dites-nous ce que vous avez le plus aimé dans ce blog; par exemple, la photo la plus belle, le jeu de mots le plus drôle, votre journée préférée, votre lieu préféré, n’importe quoi.

Si tout va bien, on devrait se retrouver en octobre ou novembre pour une autre tournée dans le Sud!





Lundi, 25 août 2014 : On défait notre chemin.




Encore un réveil sous le ciel bleu de Terre-Neuve et Sylvie file un peu mieux avant que vous ne le demandiez ! On a un peu de mal à croire que cela fait déjà 4 ½ semaines que nous sommes sur le Rocher. On n’en a fait qu’une partie mais on l’a fait de la façon qu’on aime ! Quand au you-you, jamais il ne nous a manqué. Au mieux, peut-être aurait-on vu Conche !!!


Ti-coune s'est amusé hier soir !

Ti-coune a planté ici après 1 km de traces noires.

Les amis ont traîné Ti-coune jusqu'ici !

Les Ti-couneries sont terminées pour un bout !

Un dernier emprunt des ondes Wifiennes du Musée et nous voici remontant la 480 et évitant le plus de trous possibles. En vérité, j’exagère un peu mais une fois n’est pas coutume !!! Lentement mais sûrement, la Voirie Terreneuvienne rebouche peu à peu les trous après en avoir évincé les locataires (castors, martres et pour les plus gros; les ours!). 



Le plus drôle est qu’il y a une pancarte vous conseillant de vérifier votre niveau d’essence juste en sortant de Burgeo mais aucune lorsque l’on débute la 480 à partir de la TCH. Selon moi, celle du village est subventionné par le vendeur d’essence tandis que le remorqueur a arraché l’autre. Faut bien que les affaires roulent !

Un avant-goût de la Nouvelle-Écosse !


Elle m’a paru moins longue cette 480 et au dernier kilomètres, une grosse Môman orignal nous attendait avec son petit. Bien entendu, le temps de sortir la caméra, de la mettre en marche, de déverrouiller l’objectif, etc, …



Troisième arrêt du voyage au Barachois Provincial Park pour dîner. Cléo, en sortie supervisée, n’a pas vu le gros, très gros berger allemand que sa maîtresse retenait à 2 mains, ouf, ce berger allemand ne sait pas à combien il est passé près !

Tranquille sur la Trans-Canadienne, un peu de vent, on garde le cap vers le Sud-Est à une vitesse moyenne de 90 km/h malgré la permission provinciale de rouler à 100. Ce 10% est repris par d’autres automobilistes pour lesquels une double ligne semble plus être une suggestion qu’une interdiction. Fait bizarre, ce sont tous des Néo-Écossais !



Scène pouvant être reprise par Guy A. Lepage dans Un Gars, une Fille.

Elle : Dans mon livre, ils disent que pas loin, il y a une ferme laitière avec 1100 vaches !
Lui : Ah bon !
Elle : C’est la troisième plus grande ferme du genre au Canada !
Lui : Ayoye !
Elle : C’est dans les attractions À ne pas manquer !
Lui : Ah bon !
Elle (un peu plus tard) : Ah c’est là l’intersection pour aller à la ferme.
Lui : Ah bon !
Elle (quelques kilomètres passé l’intersection, sur un ton froid) : Ça aurait pu être le fun comme visite !
Lui : Ah ben oui, ça aurait pu, voulais-tu y aller ?
Elle : Non non.
Silence qui dure encore quelques kilomètres.
Elle (d’un ton sec) : En tous cas, la prochaine fois, on y va !!!

Cela aurait pu se produire aussi dans Forest mais le Pierrôt a appris le Vénusien et Sylvie le Martien alors, quand Sylvie veut aller quelque part, elle a appris à l’exprimer clairement et distinctement, ça fait des biens plusse beaux voyages harmonieux !

Les montagnes de la Vallée de Codroy avec les Tables Mountains d'un côté.

Et la mer de l'autre.



Arrivée au JT Cheeseman Provincial Park vers 16h30. Terrain 71 avec l’électricité ! Faut charger les batteries au maximum avant la Grande Traversée vers le Mainland ! Il fait très beau, le mercure se tient autour de 22°C, on quittera juste comme le mauvais temps s’annonce.





Dimanche, 24 août 2014 : Encore Burgeo mais le village.


La lumière du matin et du soir donnent de superbes photos.



Ah ! Le dimanche ! Habituellement, journée de décision pour la semaine. On part ou on ne part pas ? C’est quoi la météo pour les 7 prochains jours ? Rien de mieux pour aider à penser que de se remplir la bedaine et, comme c’est dimanche, on reprend une tradition longtemps mise de côté, on va au resto !



Wô ! Resto ? Où ça un resto ? À Burgeo ? Non mais tu rêves ou quoi ? Bah, qui n’essaie pas ne réussit jamais ! On décampe donc et on se met à tourner dans le village. Ce n’est vraiment pas évident car il n’y a aucune rue droite et Germaine n’est jamais venue ici ! 

C’est par monts et par vaux et on dirait que les maisons sont parsemées à tout vent. C’est tout de même un village de 2000 âmes, ça prend des services !



C’est tout à fait par hasard que l’on arrive au Gillett’s Motel et que Sylvie aperçoit le mot Dining Room. Bon, on s’approche. Flûte, la salle à dîner est ouverte de 08h30 à 10h00 et ne rouvrira qu’à 11h30 après les messes ! Il est déjà 10h30 et c’est tout de suite qu’on a faim ! Le Pierrôt entre et se dirige vers la cuisine où l’accueille la toute en chair Barbara. Avec mon accent français charmeur, je réussis à faire ouvrir la cuisine avant l’heure.

Le Gillett’s Motel, comme si c’était neuf mais il date de 2005. Tout est propre, extra propre et on dirait que le magazine décoration chez soi vient de passer. C’est beau, c’est propre et…c’est à vendre !
  
Super bon déjeuner quoique tout simple. On n’a même pas laissé un dé de patates dans l’assiette juste pour lui montrer qu’on ne la dérangeait pas pour rien. Généreux pourboire, très grand sourire, on est prêt à commencer notre journée dès 11h30 !




On se promène encore un peu, il y a un belvédère au centre, juste à côté de l’école et en face du Burgeo’s Inn, un B&B où l’on loue des kayaks et offre des tours de bateaux. On essaie différents endroits; école, bibliothèque, musée, pour profiter du WiFi mais, peine perdue, tout ce beau monde nous réclame un mot de passe pour communiquer avec le reste de la planète.



C’est finalement au Musée que l’on échoue vers 12h30 et il faut patienter encore 30 minutes avant l’ouverture. On se rend au quai du traversier qui se rend à Ramea, une île au large, 2 fois par jour.



Très vaste choix de chaufferettes !

Entièrement confectionné à l'aiguille !


Le Musée d’histoire familiale de Burgeo expose des objets du siècle dernier, du fer à repasser en fonte en passant par les radios à lampe, rien de vraiment nouveau mais c’est comme flâner au Roi de la Brocante. Ce n’est qu’au départ que l’histoire se corse lorsque je demande au jeune en charge de toute cette richesse de bien vouloir me confier le mot de passe du WiFi.

-I don’t know ! I’m new here !

Ben là, coudonc, on peut peut-être appeler quelqu’un !

-This phone doesn’t work !

Bon, prends mon cellulaire, y fonctionne très bien !

-I don’t have his telephone number and don’t even know if he has a phone !

Bon, pis ça sur le babillard, c’est pas une liste de numéros de téléphone ?

-I will call the one in charge.

Ben fait ça mon ti-pet et vu qu’il répond pas appelle donc quelqu’un d’autre qui finit par lui dire de fouiller dans la boite du modem, là où je lui avais suggéré de fouiller mais qu’il ne trouvait pas la boîte mais là il vient de la trouver et BINGO, WE HAVE A PASSWORD ! 0123456789 c’est ça ! Utile si jamais vous passez par Burgeo.



Nous en profitons pour expédier 2 journées de blog au moment où l’une des responsables du Musée se pointe à notre porte. Charmante, nous discutons de certains points pouvant amener plus de touristes dans ce Paradis. Elle a bien aimé ma métaphore du sac rempli de restants de montagnes.

Elle nous conseille d’aller marcher le Aaron’s Arm Trail juste à la sortie du village et, comme on écoute
toujours les conseils des gens de la place, on y est allé. Ouf, pas évident de se stationner là, parait qu’ils vont bientôt régler le problème pour que plus de gens puisse aller s’y dégourdir les jambes.




Super le sentier, presqu’entièrement en trottoirs et escaliers, beaucoup d’escaliers ! Une longueur de près de 2 km tout en bois ! Des paysages magnifiques ! En fait, je crois que ce l’on trouve magnifique dans les paysages de Terre-Neuve est le fait que la main de l’homme n’a rien changé. Ce que vous avez sous les yeux est le même spectacle que ce qu’on eut Jacques Cartier, James Cook et compagnie.






Mais où conduit-il ce sentier ? Vous vous rappelez de l’escalier au bout de la plage ? Celui d’hier ? Ouais, exactement là ! Le Pierrôt s’est bien fait avoir sur ce coup là !!!




Un autre passage au Musée et une autre page de blog plus tard et nous voici de retour au Sandbank sur le terrain 30. Sylvie ne file pas fort, elle croit à une intoxication aux céleris et carottes ! Ça doit être sérieux car elle ne vient même pas voir le soleil se coucher préférant se coucher elle-même !



Notre place sur le traversier est réservée pour mardi prochain 11h45, toute bonne chose doit avoir une fin si on veut pouvoir la répéter.