Dimanche, 27 juillet 2014 : Cape St.George (Cap Saint-George).

Allez revoir la journée d'hier, on y a ajouté quelque chose!

Écriture matinale du blog !


En arrivant, nous nous demandions pourquoi les boondockers étaient tous campés en bas du Parc au lieu de profiter de ce fantastique point de vue tout en haut, ON LE SAIT MAINTENANT !!!


Il faut maintenant redescendre !


Venteux vous avez dit ? Toute la nuit, le Forest a tangué de tous bords et côtés avec le flap flap de la toile du slide-out en fond sonore. Dangereux ? Pas du tout mais mettons que ce ne fut pas la nuit la plus reposante de notre voyage. La prochaine fois, on couchera en bas mais on ne regrette pas cette expérience. Avis aux Westeux, gardez le toit baissé !

Une photo de famille !


Il y a un autre sentier dans ce Parc et nous allons le parcourir avant notre départ. La Marche des Miettes n’est pas très longue et longe l’autre côté du Cap Saint-George.  Encore une fois, la couleur de l’eau rappele plus les mers chaudes du Sud que celles froides de l’Atlantique Nord; de l’aqua, du turquoise et toute une panoplie de bleus !






Sur la route du retour, une pancarte attire notre attention : Road acces to Plane Crash 1944. Nous apprendrons plus tard, grâce à internet, qu’en novembre 1944, un avion transportant 18 personnes s’est écrasé ici. Grâce aux soins des habitants qui se sont rués sur les lieux, six de ces personnes survécurent. Quand à nous, niet, aucune trace de rien mais nous sommes tombés dans la talle de fraises et de framboises et on a fait contre mauvaise fortune bon cœur.



 Quelqu'un s'est permit de transporter la vérité sans précaution en choisissant l’icône de l'avion pour son affiche. En tous cas, ce n'était sûrement pas un avion à réaction mais plutôt un avion C-54 à 4 moteurs à hélices.






Nous retrouvons notre ami Michel au stationnement et voici l’histoire de la journée.

Quand un Le Rouzes rencontre des Rouzes :

Natalie et Michel.
Le Rouzes est le nom de famille de notre ami Michel. Assez rare me direz vous et vous avez raison. C’est le grand-père de Michel qui est venu enseigner à St-Pierre et Miquelon et qui s’est ensuite établi à Terre-Neuve avant de se retrouver au Québec.



Il n’est pas à Cap Saint-George pour rien, c’est un endroit où plusieurs habitants portent le nom de Rouzes, le LE s’étant probablement perdu en mer. Même le quai de l’endroit porte ce nom. Michel est donc en genre de pèlerinage en recherche de famille. Il vient justement nous aviser avoir retrouvé le sosie de son grand-père et que ce fut une rencontre très émotive de part et d’autre. Ils vont rester quelques jours dans la région. Ils sont même invités à un baptême mardi prochain. Un peu plus et on va lui demander d’être le parrain !

Ils occupent leurs hivers comme ils le peuvent.



Nous continuons donc le tour de cette presqu’île an traversant des villages au nom des plus français dont La Grand’Terre et Lourdes. À ce dernier lieu se trouve, sans surprise, une réplique de la Grotte de Bernadette.

Nous repassons par Stephenville et profitons du Tim pour transmettre le blog. Au moment de
quitter la ville, un gros avion à réaction juché sur un présentoir attire notre attention du fait que c’est un avion de l’US Air Force ! L’on réalise alors la raison d’être de ces grands espaces bétonnés qui sont aux portes de la ville, nous nous trouvons sur une ancienne base américaine ! On s’en étonne moins lorsqu’on s’attarde un peu au nom de la ville…




C’est au Parc Provincial de Barachois Pond que nous passerons la nuit. Un autre gros $15 pour un grand terrain sans services, il faut faire le plein d’eau et le vide des citernes avant de s’installer. Grâce au cadeau inverter de notre ami Robert Ménard et aux DVD des Soprano de Dominick, il nous est possible d’écouter cette série soir après soir.






Samedi, 26 juillet 2014 : La Vallée de Codroy.







Nous reprenons la Trans-Canadienne Highway (TCH) et notre première destination de la journée est le Codroy Valley Provincial Park, une langue de terre fermant la vallée là où elle rejoint la mer. 






C’est en fait une longue plage sur laquelle nous rencontrons deux Terre-Neuves Ontariens. L’un d’eux vient tout jute de sortir de la mer et a la bonne idée de venir nous faire une grosse caresse. Ouach, quelle odeur de gros chien mouillé ! Je crois que Cléo va capoter en sentant nos culottes.




La Vallée Codroy
Les Tables Mountains

Les collines Jumelles.

Mais qu'ossé tu la tache blanche dans la montagne ?
Ben oui, d'la neige !


La TCH (Trans-Canada Highway)

Facile de deviner de quel bord vient le vent !

Nous roulons un bout sur les petites routes de la Vallée Codroy puis reprenons la TCH jusqu’à Stephenville, première ville d’importance doté d’infrastructures modernes, j’ai nommé le WalMart, le McDo, le Tim Horton et le Canadian Tire ! Nous en profitons pour faire le plein de carburant, d’eau fraîche et de victuailles.


 
Sur la Main street de Stephenville.

Direction Cape St-Georges par la route 460 nommée La Route des Ancêtres Français. Nous nous arrêtons à Port-au-Port. Un nom comme ça, ça ne s’invente pas! Nous nous stationnons dans le stationnement prévu pour cet usage et allons galoper sur le sentier des Acadiens d’une longueur de 2,3 km aller seulement. Il longe la mer d’anse en anse et, heureusement que le numérique existe pour les photos !





De la végétation malmené par le vent.


Voyez-vous le nounours ???

 
Si quelqu'un peut m'expliquer ce phénomène géologique, y gagne un toutou !
Petit détour au retour par l’église de Notre-Dame de la Merci, la plus grande structure en bois de Terre-Neuve. L’église ne tient plus de service religieux réguliers depuis quelques années mais sert pour les occasions spéciales comme ce mariage qui a eu lieu 2 heures à peine avant notre visite. Prière d’apporter $3,00 chacun pour la visite.

Ca va en prendre des $3,00 pour réparer tout ça !



Au côté de l’église se trouve un centre sportif avec un grand stationnement où l’on ne vous dérangera sûrement pas si vous décidez d’y faire dodo. Pour notre part, c’est dans le Parc au-bout-du-bout de Cape St.George que nous devrions coucher ce soir. Justement, nos amis Natalie et Michel viennent tout juste de passer vers cette direction.

Il reste 43 kilomètres à parcourir et le ciel se couvre de plus en plus au même rythme que la température descend. Grosse horreur d’exploitation d’une carrière de pierre en haut d’un cap puis on retrouve un paysage pouvant s’apparenter aux Iles-de-la-Madeleine, couleur rouge de la roche en moins.

On cherche le Sprinter de nos amis et on espère qu’ils n’ont pas poussé tout droit en ne nous apercevant pas. Finalement, des booondockers du Parc nous confirment l’avoir vu passer quelques minutes plus tôt et c’est complètement au boutte du au-bout-du-bout qu’on les retrouve.

Vue à notre gauche !

Vue à notre droite !

 C’est là que nous décidons de passer la nuit, aux grands vents, face à la mer.




Pendant que je suis affairé à mettre Forest au niveau, une jeune femme  arrive à pied pour admirer la vue avec ses yeux protégés par un fort joli chapeau. Elle n’était pas rendue au bord de la falaise qu’un coup de vent lui arracha le fort joli chapeau qui se mit à rouler et à rouler avec sa propriétaire à ses trousses.

Quel soupir de soulagement lorsqu’elle a cessé de courir au moment même où le fort joli chapeau effectuait un ultime plongeon de quelques centaines de pieds !

Alors qu’elle revenait, piteuse, vers sa voiture, je lui ai confirmé qu’elle avait pris une très sage décision d’arrêter de courir. Sa réponse me parvint emplie d’un accent bien connu. Mais oui, une Parisienne (qui demeure toutefois depuis 15 ans à Chelsea Qc). Le chapeau pouvait bien être fort joli car il n’avait que 4 jours d’usure. De plus, c’était un Tilley ! J’ignore si elle fera sa réclamation mais les chapeaux Tilley sont assurés contre la perte, même dans les cas où le chapeau commet un acte désespéré !

Notre Parisienne nous ayant informé de la présence d’un sentier longeant les caps, c’est là où nous allâmes nous promener après souper, espérant avoir droit à un magnifique coucher de soleil. Il faut parfois deviner le sentier qui se fait tout petit pour se faufiler au travers de cette végétation qui se serre les épinettes au coude-à-coude pour mieux résister aux éléments. L’appareil photo peine à rendre justice à tous ces points de vues et le soleil disparu dans un banc de brume sur la mer avant d’aller au lit.


On attend le coucher du soleil !