Jeudi, 25 août 2016 : On rentre à la maison....pour 31 jours !!!





On quitte le camping en direction d’Edmunston car il y a une dernière tante à visiter. Ma tante Aline nous accueille toute pomponnée, toute maquillée, prête à aller danser, ce qu’elle adorait. On s’échange les dernières nouvelles puis le Pierrôt peut quitter avec la satisfaction de son plaisir familial bien rempli.

Sur la route, vous dire qu’il vente serait nettement insuffisant. Le secteur de La Pocatière surtout nous fait quasiment changer de voie à chaque souffle. Modérons nos transports et ménageons la monture !



Un seul arrêt, au Madrid, pour se dégourdir les jambes et relâcher le trop-plein d’énergie d’un certain !





Dernier arrêt diesel au Irving de St-Cyrille-de-Wendover. Pratiquement jamais d’attente et on repart. Je sais que beaucoup de gens continuent jusqu’à la sortie 145 de St-Liboire car l’essence y est habituellement 1 sous moins cher le litre. Il y a toujours des files d’attente aux pompes. Les fins de semaine, c’est affreux et ça peut prendre 30 minutes avant de pouvoir faire le plein.

Si je calcule bien, en prenant compte que le réservoir moyen d’une voiture est de 50 litres, c’est une grosse économie de……50 cents ! Pardon, HO ! LE RABAIS FQCC de 2 cents le litre ? On niaise plus là, grosse attente de 30 minutes pour sauver $1,50. Il y en a qui ont du temps de lousse devant eux ! Pas nous !

Petit voyage de 1059 miles ou 1704 kilomètres.

On remercie encore tous les lecteurs et encore plus ceux qui nous laisse des commentaires, on y répond toujours.

N’allez quand même pas trop loin car nous devrions reprendre la route très tôt cette année soit vers le 25 septembre 2016. Au menu : Toronto, Chicago, une partie de la Route 66 et retour au Nouveau-Mexique.

24 août 2016 : Rivière-Bleue, pays des ancêtres.





Très très bizarre comme automatisme mais, à chaque passage d’un train, Joshua se rue vers la bécosse peu après.

C’est probablement pour cette raison que celle de la petite halte routière de St-Jean-de-la-Lande attire son attention et son envie. Malheureusement, un gros troupeau de guêpes, un essaim pour être précis, a construit son nid de papier juste au-dessus de la porte. Joshua, voulant nous démontrer son courage (ou son insouciance) nous déclare vouloir y aller tout de même, qu’il n’a pas peur de ça des guêpes.

Sa mauvaise idée fut de claquer la porte un peu trop fort au goût des insectes ! Pendant que Papie se prépare à photographier ledit nid, des cris d’épouvantes émergent de la bécosse: "V'nez me chercher, Au secours !!!!"

Mamie se précipite à la rescousse tandis que j’immortalise la scène ! C’est ensuite la retraite vers TG3 tandis que les piqueuses nous frappent sur la tête, toc-toc-toc ! Heureusement et incroyablement, tout le monde s’en tire sans aucune piqûre et nous partons tous d’un grand éclat de rire une fois bien à l’abri. 

Sauve qui peut ! Euh, qui pique !!!



Tchou-Tchou !


Nous visitons la gare de Rivière-Bleue pour deux raisons : La première est que c’est une visite fort intéressante et la deuxième est que mon arrière-grand-père y est décédé suite à un accident de travail. Pépère Irénée fut frappé par une locomotive et cela généra deux légendes.

La première est que pépère s’était rendu compte qu’une switch de déviation était demeurée ouverte et que si on ne la remettait pas dans la bonne position, le train qui approchait allait dérailler. Il a donc couru, fermé la switch in extremis mais fut heurté par le train. Si cette histoire est vraie, mon pépère est un héros.


La fameuse switch en question !


L’autre légende veut que ses blessures ne fussent pas si graves que cela mais que le médecin appelé à son chevet aurait forcé un peu trop sur l’anesthésie et l’aurait endormi pour l’éternité.

Quoiqu’il en soit, laissant 10 orphelins et une femme enceinte jusqu’aux oreilles, le CNR offrit à sa veuve épouse d’engager immédiatement mon grand-père et son jumeau pour subvenir aux besoins de la famille. La CSST en 1918? Connaissait pas ça !

Ça doit faire dix fois qu'on leur dit qu'une photo prise en 1922 ne peut montrer quelqu'un décédé en 1918 ! Mon grand-père est au fond, le quatrième à partir de la gauche.

L'oncle Lorenzo préféra devenir policier pour la Police Provinciale ! Un spotteur à motocyclette !


Y'a pas juste l'histoire des trains mais du développement de toute la région.

C'est combien après 47 ?.....48 ?


Une visite au cimetière de Rivière-Bleue s’impose également car je suis en plein montage généalogique. J’utilise le programme Legacy 8.0 et j’en suis présentement à plus de 8000 entrées de D’Astous, Lemay, Nadeau, Robitaille, Major et beaucoup d’autres. Pour chaque famille, je m’efforce de remonter jusque dans les Vieux Pays ! C’est quand même fou l’information que l’on peut trouver sur une pierre tombale !




Retour au Camp pour le souper et une bonne partie de placotage puis direction le camping pour le dodo !


De nombreux D'Astous sont nés dans les appartements au-dessus de la gare de Glendyne.

La gare de mon Papie à moi !





23 août 2016 : Retour au Lac Baker, NB.





Avant de quitter Rivière-du-Loup, il faut faire le plein de diesel et de propane. Pour le premier c’est assez simple, pour le second, on connait déjà l’endroit. Sylvie en profite pour refaire le plein du frigo et Pierrôt se lance à la recherche des petites poches de poudre orange essentielles à la bonne santé olfactive de notre toilette. Le produit se nomme TST Orange et semble en pleine pénurie ! Depuis notre départ de la maison, impossible de mettre la main sur ce produit ! On doit se rabattre sur les produits liquides avec plus ou moins d’efficacité.

Méchante route panneaux ramique !


Le trajet de RDL au Lac Baker prend une heure, peut importe le chemin emprunté. Nous quittons après la visite chez ma tante Marielle et Excel puis arrivons au Lac deux heures plus tard en passant par la 289, la route panoramique des Frontières. Oui, oui, deux, pas une, deux ! Vous connaissez le dicton; une heure plus tard dans les Maritimes ? Ben c’est ça que ça donne ! Puis, si vous continuez vers le Maine, vous rattraperez cette heure ! Facile, non ?

Mes tantes Québécoises, Néo-Brunswickoises et Américaines sont toujours mèlées lorsqu’il s’agit de se donner rendez-vous. Oui mais à quelle heure, ton heure ou mon heure ?????

Elles ont réglé une partie du problème en décrétant que le Camp est à l’heure du Maine même s’il est situé au Nouveau-Brunswick.

Le camp est un anachronisme sur les rives de ce merveilleux Lac Baker. Érigé sur un terrain appartenant au CNR selon une entente valide pour 99 ans, le Camp fut construit dans les années 60 par mes oncles tandis que mon grand-père, employé au CNR, en détenait la propriété.



Des photos d’époque montrent que très peu de changements sont survenus au Camp durant ces 50 dernières années. Les planchers sont encore en contreplaqué patiné par le temps et les innombrables pieds mouillés et le poêle à bois trône encore majestueusement à sa place. 

 Il s'y trouvent trois chambres, dont les portes sont constituées d'un simple rideau. Une chambre Damboise, une chambre Gagnon et une chambre à l'origine pour mes grand-parents puis pour la visite. Ici, pas de chi-chi, les chambres sont interchangeables au besoin !

Bien que l’électricité et le téléphone y soient installés depuis peu, il n’y a toujours pas d’eau courante et les besoins se font dans une noble bécosse au fond de la cour, déménagée trois fois pour cause de trop-plein.

Ajoutez-y le fait que le Camp se situe exactement à 30 pieds de la voie ferrée et que l’ingénieur du train doit actionner son sifflet directement derrière le Camp et c’est à se demander comment il se fait qu’on y trouve et retrouve tant de bonheur. C’est pourtant le cas !


Il s’y trouve un banc assez unique ! Construit par mon grand-père, il se trouvait anciennement dans la maison paternelle avant de trouver sa place au Camp. Né d’un projet de l’une de mes tantes, les artistes en tout genre de la famille y ont laissé leurs humbles marques dont l’auteur de ces lignes.
  



Le Pierrôt, peintre naïf !


Nous laissons Forest au camping RJ Bélanger, un camping qui se cherche un avenir ! Beaucoup d’investissements par le passé mais les revenus n’ont pas suivi. Faillite ? On ne sait pas ! Un nouveau propriétaire devait se pointer sous peu pour reprendre l’affaire. Quoiqu’il en soit, il nous en a coûté $41 la nuit pour un trois services.

Est-ce de la chance ou les matantes se sont donné le mot ? C’est une belle surprise de voir arriver au Camp mes deux tantes US, une cousine US itou et mon cousin de Mingan avec son épouse. Ça en fait du monde nouveau pour un petit Joshua !

Ce dernier, en fier descendant de la lignée des D’Astous, eu droit à son baptême dans le Lac Baker et, pour bien prouver que les bonnes habitudes se transmettent par l’ADN, il a  découvert que les roches plates rebondissent sur l’eau. Il lui reste toutefois à affiner sa technique.




Cléo est maintenant mon amie !