Vendredi, 28 octobre 2011 : Tomoka State Park.



Il a plu toute la nuit, enfin, pleuvoir est un grand mot car c’est à peine si le sol est mouillé. Quoiqu’il en soit, ce fut une bonne raison pour demeurer au lit jusqu’à 10h00.

Un peu avant midi, nous sommes prêts à aller explorer les alentours. D’abord le Parc lui-même, route de sable pas tellement conçue pour les petits pneus étroits de Pierrôt, location de canots et kayaks, en gros, je dirais que le Parc dessert une clientèle de pêcheurs. C’est un parc à la croisée de 2 rivières.  Il faut compter un bon 10 km par les routes pour rejoindre la plage la plus près et tel n’est pas notre but du jour.







J’ai réussi à convaincre Sylvie de rouler sur la route car il n’y a pas d’accotements et nous partons visiter divers autres petits Parks. Rien pour se jeter par terre à l’exception, peut-être du plus gros Live Oak de la Floride (plus de 600 ans).  C’est vraiment le plus gros que nous ayons vu de tous nos voyages.  Il y a même un système de paratonnerre derrière.  














 Nous avons bien tenté de circuler en vélo dans les sentiers de randonnée mais le test ne fut pas concluant. C’est vraiment des pistes pour marcher ou pour du vélo hors piste et il ne faut pas s’arrêter longtemps pour qu’on entende des bourdonnements incessants de moustiques.  Nous sommes loin des belles pistes de la région de Tampa.  Cependant, la végétation est très belle et à cause de la pluie, c’est très odorant.

Nous revenons sans encombre à notre terrain après 24 km de ballade. Les automobilistes sont très courtois, traversant entièrement la chaussée pour nous dépasser ou attendant patiemment leur tour lorsqu’une autre voiture se présente en sens inverse. Une belle expérience.

Nous avions décidé de commencer à nous occuper un peu de Forest. Sylvie a la mission de laver le plancher, la chambre de bain, faire du lavage et moi de m’occuper un peu de l’extérieur…et l’accident est arrivé en fouillant dans le grand coffre arrière.

Prenez une bouteille de propane et admirez la belle bande blanche de protection en métal qui entoure le robinet. Tournez maintenant la bonbonne à l’envers et lâchez la bouteille pour que cette bande vienne frapper directement votre gros orteil…..une chance que j’avais des espadrilles et non des sandales. J’ai maintenant la preuve que le gros orteil est directement relié au cordon du cœur.

Sylvie a récupéré une bouteille d’eau glacée dans le congélateur et consolé tant bien que mal son Pierrôt abimé. Heureusement que j’avais pensé à demander une prescription d’anti-inflammatoire à mon médecin avant de partir ce printemps, elles vont malheureusement servir. Toute la soirée, je peux sentir mon cœur battre tout en bas.

Pour nous changer les idées, nous décidons de ressortir notre jeux de Rummy Cube que nous avions mis de coté lorsque le Blog est entré dans nos vies. C’est le Pierrôt qui a remporté la première partie. Ensuite, pour bien marquer notre changement de style de camping, nous entamons le visionnement de la série LOST, je crois que nous en avons pour des heures et des heures car nous avons la série complète.

Pour en revenir au camping, le State Park s’est rempli et je dirais qu’il est à 95 % plein. Les cris d’ados résonnent partout et Sylvie appréhende déjà la douche demain matin.

Jeudi, 27 octobre 2011 : On parle terrains !




Lorsque l’on campe, le terrain sur lequel on se trouve peut facilement faire la différence entre le Pur Bonheur et la Calamité. Malgré toutes les précautions prises pour le choisir, rappelez-vous que le terrain voisin peut abriter le pire trou du c.. de la planète. Celui qui fera fonctionner sa génératrice de 10h00 du matin à 19h00 le soir, tel que permis par les règlements ou un autre avec le chien le plus jappard du continent. Les gros party autour du feu qui se poursuivent longtemps après le couvre-feu et dont le volume sonore augmente au même rythme que l’ingurgitation de boissons alcoolisées.

Voici donc nos choix pour le St-Augustine State Park :  Tous nos choix se trouve dans la boucle Coquina.
Nos préférés : 120 et 127
D’autres : 114-123-129 -136
Double si vous y allez avec quelqu’un : 124 et 126
Triple : Si les triples à trois vous intéressent : 134-135 et 137.

Nous avons repris la route après avoir fraternisé avec 3 autres couples de Québécois tous rencontrés au kiosque WiFi, c’est que l’on aime bien rester en contact à moins que ce soit uniquement pour regarder la météo du Nord comme si nous avions besoin de nous convaincre que l’on est mieux ici. Parlant d’ici, un ouragan est prévu pour la fin de semaine un peu plus au Sud.

Nous nous étions promis de nous y arrêter et c’est maintenant chose faite; nous voici chez Camping World pour nous permettre de bien équiper Forest et nous avons mis la main sur une toile protectrice pour le remisage floridien. Il n’en restait qu’une seule de la bonne dimension.
Nous achetons aussi une rallonge électrique 50 pieds 30 ampères dont nous aurions eu besoin à au moins deux reprises déjà. Sylvie a trouvé son sèche-linge qui s’installe sur le pare-choc arrière et plein d’autres trucs et bébelles pour nous faciliter la vie. A la caisse, Benjamin Franklin a souri à 5 reprises mais, heureusement, nous sommes membres du Club du Président et avons eu droit à un retour de plus de 10%, ouf !

Nous arrivons à un State Park de visite, ce qui veut dire que nous n’y coucherons pas.  Il est situé à Flaggler Beach, une magnifique plage qui débute avant le State Park.  Elle est vraiment très longue, idéal pour marcher.

Le Gamble Rogers Memorial State Recreational Area est un tout petit parc comportant un petit terrain de camping d’environ 35 sites situé très précisément entre la route A1A et la plage. Un conseil : Réservez d’avance si vous planifiez d’y coucher et apportez des bouchons si vous êtes en tente, Westfalia ou Safari Condo; la route est à 100 pieds. Par contre, vous dominez directement la plage.







En ce qui concerne la plage, le sable est ici d’une couleur très dorée, voire orangée due à un quelque chose d’inconnu qui se tient sur le dessus du sable, cela fait très joli.


Nos préférés : Le 9 et le 13, tous les deux du côté de la plage, bien isolés.
D’autres : Le 17 – 19 et 21, sans séparations, on voit ses voisins mais sans entraves visuelles sur la mer, stationnez vous de face et voyez toute la mer s’étaler dans votre pare-brise.

De là, nous gagnons notre destination finale : Le Tomoka State Park. Pour s’y rendre, la route est tortueuse.  Un panneau nous avise qu’il y a des branches basses à 8 pieds 6 pouces, certains arbres portent les cicatrices de conducteurs de VR lunatiques.  Ce State Park ne donne pas sur la mer mais plutôt sur l’une des lagunes intérieures et qui dit lagunes dit moustiques. Rien à voir avec nos Aventures du printemps mais amenez quand même votre Off et vos spirales Raid. L’entretien des terrains est aussi moins soigné qu’au Anastasia, disons que c’est un peu plus sauvage et que c’est l’endroit idéal pour une cure de sommeil ou terminer un excellent bouquin, la Paix. 


Nos préférés : 88 – 44 – 45 – et le 28 à cause du Live Oak.
D’autres : Le 90 où nous sommes, 51 – 49 – 92 et 93.
Doubles : 23 et 80, 57-58, 36-37, 74-75 juste en face des toilettes.
Notez que les terrains 60 à 90 sont dos à la route Old Dixie Highway et que les terrains 10 à 50 sont dos à la lagune.

Il s’agit bien sûr de choix personnels et nous n’assumons aucune responsabilité quand aux déceptions vécues par les personnes ayant décidé de les choisir.



Pour vous faire rigoler:

Le cactus a des boules !




Mercredi 26 octobre 2011 : Visite en ville en vélo.

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Bon, pour résumer hier, nous avons quitté la plage au bon moment, aucune brûlure à déclarer. Par contre le vin a fait des ravages bien que nous n’en ayons ingurgité qu’un seul verre chacun, le reste de la bouteille a servi à débloquer l’évier.

La journée commence sous les nuages mais avec un confortable 20 C dès 09h00. Le déjeuner est rapide car c’est la journée des visites. Nous utiliserons les vélos aujourd’hui.

Premier arrêt : Alligator farm, juste à la sortie du State Park. Le guide CAA le recommande et s’est amplement justifié. Ne vous laissez pas rebuté par le $21,95 demandé (enfants 3-11 ans $10,95), montrez votre carte CAA et économisez $2,00 ! Sans blague, cette attraction est une belle surprise et il ne faut pas oublier que soigner et nourrir des animaux, ça coûte cher.

Au programme, presque tous ce qui existe en fait de crocodile, alligator, caïman, etc…et ce, provenant de toute la planète. Beaucoup d’oiseaux exotiques, des lémurs de Madagascar, des varans, des tortues des Galapagos, des serpents et j’en oublie.

 
 En voulez-vous des crocodiles , en v'là !!!!
Le clou du spectacle se nomme Maximo; 15 pieds et 3 pouces pour 1250 livres. Il a droit à son aquarium privé en compagnie de sa compagne Sydney et les visiteurs peuvent l’observer par en-dessous grace à une vitrine sous-marine.

L’avantage de visiter un mercredi est qu’il y a relativement peu de monde. Tellement peu que nous passons au moins 15 minutes seuls à seuls avec Maximo qui nous fait la joie de nous offrir son plus beau profil. Même en sachant que la vitrine est conçue pour résister à tout, c’est assez impressionnant de voir la bête de si près.

Pour voir Maximo en action, cliquez ici. 




Il faut compter un bon 2 heures pour profiter pleinement de la visite.

Il y a une autre façon de visiter l’Alligator Farm et c’est par la voie des airs dans le style d’arbres en arbres pour ceux qui connaissent la formule. Le Parc étant couvert par de gigantesques Live Oak, il suffisait d’y aménager des passages aériens pour créer cette nouvelle attraction qui s’appele :  Crocodile Crossing. A éviter pour les adeptes du vertige quoique Sylvie s’y débrouille très bien.















Photo pour l'usage exclusif d'Hélène.






Nous reprenons les vélos et nous mettons en direction de la ville pour aller diner au Mill Top que nous avions voulu essayer en 2007 mais où il y avait définitivement trop de monde à l’heure du souper. Aujourd‘hui, il est 13h00 et l’endroit est quasiment vide. Nous avons donc la chance d’avoir une table sur la terrasse couverte des branches d’un autre Live Oak. Très bon diner mexicain arrosé d’une Corona (qui l’eut crû) et d’un pinot gris.

Notre prochaine visite cédulée est pour la vieille prison. Malheureusement, le plan de la ville n’est vraiment pas à l’échelle et ce qui se présentait comme une belle petite ballade digestive se transforme en presque marathon. Avoir su, on aurait pédalé!                                                                                                                                                     

Nous arrivons donc à la prison juste à temps pour la visite guidée. Coté coût, vous avez le choix entre 3 musées pour $19,00 ou juste la prison à $9,00 chacun avec ou sans la CAA (pour ceux qui ne comprennent pas, ça veut dire qu’il n’y a pas de réduction CAA).

Notre guide a vraiment une belle allure de prisonnier, très crédible, comparativement à l’autre guide; une prisonnière de 5 pieds et deux à la voix criarde.

La prison fut payée par Monsieur Flaggler qui trouvait que l’ancienne n’avait pas sa place au centre-ville. Donc, vers 1891, il donne $10,000 de son argent de poche pour payer la nouvelle prison et la maison du shériff qui y est annexée. La prison fut construite par des bâtisseur de prisons reconnus, établis au Missouri. Quelques années plus tard, les autorités fédérales vinrent inspecter le tout et se déclarèrent tellement impressionnées qu’ils donnèrent à cette compagnie le contrat de construire une autre prison : Alcatraz !

La visite dure environ 30 minutes, c’est intéressant et instructif, sans plus. Le guide y est pour beaucoup.

Retour à pied par la Fontaine de Jouvence que nous n’avons pas visitée après que Sylvie ait vu l’émission d’Alex Perron en Floride. Détour par l’église du Saint-nom de Jésus et son grand parc où se dresse une Croix gigantesque rappelant la première mission catholique en Amérique. Si ma mémoire est bonne, le Pape est venu ici mais je sais plus lequel et quand.

Celle-là est pour Caroline !


Avant de revenir au Park, nous nous payons une petite halte rafraîchissement de mangue fouettée et de café glacé puis c’est le retour par le Pont des Lions et la grande route. Total de la journée, un gros 14 km additionnés d’un autre 4 km à pied.

Opération : Faut aller vider les ballasts, terme plus agréable qu’un autre. Les eaux grises sont pleines et comme nous ne connaissons pas encore bien la capacité de Forest, nous préférons ne pas prendre de chance. C’est ainsi que l’on se rend compte qu’il n’est pas plus long de décamper en Forest qu’en Grisou. Nous en profitons même pour pousser jusqu’à l’épicerie, question de regarnir le frigo et le garde manger. Comme tous les campeurs le savent : Un frigo plein fonctionne mieux !

Faudra bien qu’un jour quelqu’un se choque et demande des comptes à la SAQ. Comment se fait-il qu’un vin californien (Ménage à  Trois) se vend $8,95 en Floride et que nous le payons $18,95 au Québec ???? Se basant sur le fait que le transport doit coûter sensiblement la même chose et que notre dollar est presqu’au au pair, est-ce normal de payer plus de 100% de taxes ???? Vite, une enquête de la Facture ou mieux encore, j’exige un reportage complet signé Bertrand Hall sur cette arnaque. Vite la démonopolisation de cette industrie !

Pour en revenir à St-Augustine (masculin et non féminin, l’endroit fut abordé le jour de la Fête de St-Augustin), il y a bien d’autres endroits à visiter mais nous les avions vu en 2007, voici les principaux à ne pas manquer :

Le Castillo de San Marcos; c’est le gros Fort sur le bord de l’eau, vous ne pouvez pas le manquer. Il est construit d’un matériel très spécial, à vous de le découvrir, à ne pas manquer.

Le Flaggler College, anciennement un hôtel super luxueux, maintenant converti en Université. Des visites guidées sont disponibles mais Sylvie et moi nous étions tannés après la nième description de mobilier.

Le Colonial Spanish Quarter, une reconstitution du milieu du 18ième siècle avec acteurs inclus.

Le Believe it or Not de Ripley, nous n’avons toutefois visité que celui de Niagara Falls. Cela dépend du genre de visite que vous voulez mais c’est sûrement une formule gagnante une journée de pluie avec des enfants.

Le petit train rouge avec ses 22 arrêts, forfait disponible pour 3 jours et le tout vous donne droit à un rabais d’au moins 10% dans la plupart des boutiques et attractions.

On se promène à St-Augustine un peu comme on se promène dans le Vieux-Québec. Ici, la rue principale se nomme St-George, une rue piétonnière avec full boutique de part et d’autres. A vous de faire votre choix. On peut facilement passer 3 ou 4 jours dans cette ville en prenant son temps.

Nous quittons demain matin et descendons un peu plus au sud dans la région de Daytona Beach, un autre State Park nous attend.

Mardi 25 octobre 2011 : Le Phare de St-Augustine.




Un peu plus de bonne heure sur le vélo et un peu plus loin aussi. Je suis allé faire le tour de l’Université Flaggler. Il ne faut toutefois pas traîner car c’est le Pierrôt qui s’occupe du déjeuner ce matin : des ployes brayonnes (prononcez pleuyes).

Le soleil tape plus fort qu’hier et il vente moins; 25 C avec une température ressentie de 31 Celcius. Notre première sortie nous amène au Lighthouse de St-Augustine qui fut entièrement rénové dans les années 1980. Ce n’est certes pas le premier phare que nous visitons et nous commençons même à être des pros en la matière mais cela reste toujours le meilleur endroit pour embrasser un paysage (ou sa blonde, selon son humeur).

La visite coûte $9,50 et dure environ 1 heure. Petits sentiers, 219 marches à monter, de beaux panneaux explicatifs, une très belle vue, la fabrication de chaloupe des années 1790 et la reconstruction complète de la maison des gardiens de phares qui a passé au feu en 1971 au moment même où se finalisait l’accord de vente entre les Garde-Côtes et le comté de St-John’s, une perte totale, les pompiers n’ayant sauvé que la structure. J’ose affirmer que ça ne faisait peut-être pas l’affaire de certains promoteurs. Quoiqu’il en soit, le coût de la reconstruction a bondi pour dépasser le demi-million !

J’imagine que le coût de l’admission est en relation avec le coût des travaux !

Sur les lieux se trouvait un étrange couple qui semblait en pélérinage. Nous n’avons pas osé leur demander si c’était pour l’Halloween ou pour de vrai. L’on sait qu’ils parlaient anglais, qu’elle l’appelait Chris (sans doute Christopher) et lui l’appelait Mary. Si vous les reconnaissez, dites-le nous.








Nous avions aussi prévu visiter Alligator Farm, il paraît que c’est un Must! Toutefois, il est déjà 14h15 et nous n’avons pas dîné. Nous trouvons donc un parc avec table à piqueniquer pour casser la croute. Juste à coté se trouve un Parc Ti-Pooh et un Parc SkateBoard. A ce dernier se trouve un Ti-Pooh pas plus vieux que notre Joshua et qui s’amuse sans bon sens avec sa trottinette et embarquant même sur la planche de son papa, un vrai virtuose en couche!

Nous revenons au terrain et échangeons nos culottes pour le costume de bain puis direction la plage pour une séance de bronzage et lecture. Nous y restons jusqu’à ce que le soleil nous fasse signe de rentrer à Forest. Habituellement, ce signal ressemble à une petite sensation de brûlure sur les cuisses du Pierrôt.

Anecdote du Phare de St-Augustine.
Lorsque nous voyageons, Sylvie et moi aimons bien expérimenter et encourager les saveurs locales; miel, vin, confitures et autres spécialités.

Au souper ce fut un vin de table provenant de juste à coté ! Comme dirait Manon de Tout le Monde en Parle à Radio-Flagada, un San Sebastian, Vintners Red. Un savant mélange de raisins fermentés, de Porto, je crois, et d’un fond de Jus Welch. À laisser sur la tablette absolument, vous nous remercierez plus tard de vous avoir fait économiser $10.

Rien de spécial pour la soirée, faudra sans doute retourner au kiosque pour satisfaire les assoiffés du blog.