Mercredi, 30 mars 2011 : Jonathan-Dickinson SP Ti-Pooh moinsUN dodo !

6087



 Nous nous sommes levés de bonne heure question d’arriver  tôt à notre autre terrain et sans savoir comment le Grisou allait se comporter. Comme il n’a pas plu, nous pouvons ranger plus vite et, croyez nous, c’est drôlement plus agréable.

Le Faver-Dykes SP existe uniquement parce que Monsieur Faver a fait don de son ancienne plantation à l’État de la Floride pour préserver la mémoire de ses parents. Il a demandé que cet endroit soit mis à la disposition de tous dans un but de loisir.

Le SP comporte seulement 30 sites qui ne sont pas tous occupés lors de notre passage. Nous avions le numéro 20 qui permet de ne voir aucun voisin une fois installé. Faut dire que tous les sites sont isolés les uns des autres par la flore floridienne.  Comme activité, il y a de petites randonnées pédestres et vous pouvez aussi louer un canot  ou un kayak en plastique et aller naviguer sur un bras de rivière au milieu des marais salants.  Cependant, c’est un terrain de camping très sablonneux.  Quand il pleut, il y a vraiment du sable partout!

Pas question de rouler trop vite, j’essaie de maintenir la vitesse à 60 MPH malgré un très fort vent de face. Malgré ces précautions, le lifter se décharge à deux reprises ce qui nous oblige à faire de courtes haltes. C’est quand même bien car ça nous permet aussi d’envoyer le blog et de prendre les messages.

L’arrivée au Jonathan-Dickinson se fait à 15h30 sous une température de 91 Farenheit. Fait chaud dans les d’sous d’bras. La paperasse est rapidement expédiée car la plupart des State Park où nous arrêtons sont réservés depuis juillet 2010, il suffit de montrer l’imprimé et tous les documents sont déjà prêts.

Le campground comporte deux parties et il faut le savoir car c’est le jour et la nuit.

La première boucle est située immédiatement en entrant, le Pine Grove, près de la route US 1. C’est complètement dégagé, 100 % full sun car il n’y a plus un seul pin qui tient debout. Encore merci Monsieur l’ouragan mais nous ne savons pas lequel. Tout est complètement neuf. C’est très bruyant toute la nuit à cause de la US 1 et il ne faut surtout pas prendre un site à coté d’un enclos à poubelles. Sont ben belles mais y pussent pareil quand il fait chaud. Tout au fond, il y a le site 90 puis V1 à V8 qui sont idéal pour un West.





C’est dans cette boucle que nous sommes, directement dans la cour arrière de Céline (oui, oui CÉLINE de Las Végas qui a sa maison à Jupiter Island). Ca paraît car il y a de la grosse machine autour de nous. Je demeure toujours bouche bée à côté de certains monstres valant $1 million et certains Prévost oscillant entre 1,5 et 2 $ million. C’est quasiment indécent.

Heureusement qu’il vente car nous cuirions sur place et nous apprécions beaucoup l’auvent. Nous soupons tôt car nous avons sauté le dîner. Un deuxième ti-poulet BBQ, poivre et citron.
Vous ne savez pas quoi faire pour souper? Vous êtes fatigué de votre journée de route? Arrêtez-vous chez Publix ou Albertson’s et ramassez un ti-poulet BBQ avec un casseau de salade au chou et un pain baguette. Ça va vous coûter un gros $12,00 et c’est déjà chaud. Faut juste penser à y aller avant 17h00 parce que ça disparaît vite.

Pour digérer, exploration du SP en vélo et nous nous rendons jusqu’à l’autre campground situé sur le bord de la rivière Loxahatchee. Beaucoup moins dégagé, plein d’arbres en fait et aucune grosse machine. Rien que de la tente, de la tente-roulotte et du classe B. C’est aussi situé juste à côté de l’endroit désigné pour la baignade.

Le gros bémol est l’abondance de bibittes. J’écris ces lignes sur la table à pique-nique dehors et je me fais littéralement sauter dessus par toutes sortes d’insectes, par contre, ça ne pique pas, du moins, pas-t-encore. J’ignore ce qu’il en est au River Campground.

Nous aurons donc parcouru un beau 19 km de vélo et apercu une grosse tortue, un tattou et un cardinal. Rien d’exceptionnel mais ça fait de belles photos et la tortue est pour ma belle-sœur Isabelle.
Pour voir la tortue en pleine action, cliquez ici: 

Au cours de la randonnée s’est produit un fait rarissime depuis que je fais de la bicyclette avec Sylvie : Elle a effectué un changement de vitesse. Bon, c’était sur le dérailleur avant mais elle m’a promis que si tout allait bien, un jour, elle essaierait le dérailleur arrière !

Miss météo prévoit de la grosse pluie demain matin avec de gros orages en après-midi. Pour l’instant, à 21h00, le ciel est entièrement dégagé, plein d’étoiles et pi, y fa chaud !











30 mars 2011, Édition spéciale

Attention, Attention.

Édition très spéciale.

Nous en sommes maintenant à : 

Ti-Pooh moins 1 dodo.

Celui-ci est déjà tout prêt pour le grand départ !
Attention Florida...j'arrive !!!!

28-29 mars 2011, Faver-Dykes State Park

Lundi, 28 mars 2011, début de la Florida 2011 :

Ce n’était pas prévu dans notre plan de match : Il pleut et, selon Miss météo, on devrait y avoir droit jusqu’à jeudi. Nous prenons notre temps pour décamper, Pierrôt à l’internet et Sylvie à la vaisselle. Chacun ses priorités !










C’est le retour sur la I-10 mais pas pour longtemps. Grisou se met à perdre de la puissance mais ce ne peut être les valves, ca ne claque pas. Le Power revient mais pas pour longtemps, on réussit encore à faire 2 miles avec l’immobilisme complet au millage 323 à 0,7 miles d’un garage. L’indicateur d’essence est au quart, ce ne peut être que l’infâme qui nous refait le coup de 2009.

Copier 100 fois: Je ne ferai pas plus de 200 miles !
C’est donc tout le bagage que l’on transfert à l’avant pour avoir accès au moteur. Je descelle l’AFM et essaie de repartir le Grisou pendant que Sylvie tourne la clé. Nous avons eu un tout petit moment d’espoir avec quelques hoquets mais rien de plus. Je demande alors à Sylvie quel  millage est indiqué sur le tripomètre : 235 miles ! C’est qu’habituellement, on doit refaire le plein aux environ de 200 miles. Juste avant de partir, le mécano a changé quelque chose dans le tableau de bord qui concerne le voltage des indicateurs, hum, hum !!!!!

Appel AAA et arrivée du Trooper Danny Myers avec ses beaux souliers spittés dans le beau gazon mouillé de l’accotement. Vu que j’ai mon portefeuille à la main, because la CAA, je lui flippe ma grosse badge de retraité et c’est juste s’il ne se met pas au garde-à-vous ! Des Yes Sir, No Sir à chaque phrase; 20 ans d’Air Force, 12 ans de Troopers et l’air d’un jeune cadet, chanceux ! En attendant la remorque, il me compte avoir participé à des exercices Red Flag au Canada à Halifax, PEI et Cold Lake, il aime beaucoup les canadiens et trouvent que nous sommes very friendly and polite.

Un gros pick-up arrive, c’est Monsieur AAA avec 2 gallons d’essence. Pas évident de vider cela dans le trou à gaz d’un Vanagon. Premier essai, ca ne part pas et l’on commence à avoir des visions de remorques, de U-Haul et d’un retour hâtif vers le Canada mais Monsieur AAA n’a pas dit son dernier mot, il lui reste encore un demi gallon qu’il verse aussi et là, c’est la joie !  Ça démarre pout pout pout pout.

À la station service, on met pour 13 galons + les 2,5 d’AAA. On ne doit pas être loin de la capacité totale d’un Grisou. A l’avenir, je vais devoir me fier au millage parcouru en plus de l’indicateur.

Arrivée au State Park Faver-Dykes dans un tintamarre de claquement de valves. On installe le malade pour une convalescence de 2 jours. En raison de la température, nous montons la tente cuisine et c’est une opération nettoyage en règle qui va se dérouler. Grisou doit être Spic-n-Span pour la venue de Ti-Pooh. Nous sommes maintenant à 3 dodos avant l’arrivée d’Hélène.







Nous passons le reste de l’après-midi à relaxer, un peu de lecture, une collation et deux petites randonnées pédestres autour. Nous avons même eu la chance d’apercevoir un beau chevreuil.


Ce soir, nous entamons notre quatrième soirée cinéma. Merci Dominick.


Mardi, 29 mars 2011 : Faver-Dykes SP
Ti-Pooh moins deux dodos !

Oui, il a plu telque prévu. Le Pierrôt nuvite a dû sortir baisser les pattes de l’auvent pour ne pas avoir à vider la piscine au matin.

Pas vraiment tentant de se lever, heureusement, on reste ici, enfin, c’est ce que je pensais.

La journée s’annonce longue sous l’abri-cuisine. C’est bien beau la lecture et la correction de photos mais il y a des limites.

Justement, Sylvie m’achale depuis quelques jours avec le lavage, même qu’elle en est réduite à se faire des petites brassées à la main. Allez hop, on prépare le Grisou et direction Palm Coast.

Premier arrêt WalMart, juste quelques petits achats comme du savon à linge et du Bounce. Nous en ressortons 1 heure plus tard avec une facture de $140,40 et ce n’est pas le prix de la feuille de Bounce qui est monté en flèche sur le parquet de la Bourse. Finalement on a fait un peu d’épicerie, on a acheté un matelas gonflable pour le confort d’Hélène et Ti-Pooh et, un must pour la plage, un beau kit de seau, pelle et moule de château fort pour jouer dans le sable avec Joshua !

On trouve ensuite le Coin Laundry avec, juste à côté, une petite pizzéria invitante. On divise les brassées puis on va dîner : Il est 14h00, la place est vide. C’est hyper-propre et le serveur est des plus gentil. Nous prenons une large Italienne et, croyez-le ou non, il n’en est pas resté tellement c’était bon. Un gros $22,00 pourboire compris !

Le Pierrôt part roupillonner dans Grisou tandis que le linge est mis à sécher. Il se réveillera juste à temps pour tout plier.

De retour au terrain, c’est l’opération grand nettoyage du plafond de Grisou. Voyez-vous, les Westfalia ont une particularité intéressante : Le plafond est couvert d’un duvet de feutre collé à la coquille de fibre de verre qui sert de toit. Lorsque quelqu’un est couché dans le grenier, il dégage de la chaleur. S’il fait frais à l’extérieur, de la condensation se forme sous la voûte du toit et le duvet sert à retenir cette condensation. Sinon, le dormeur se réveille au matin tout trempé par les gouttes d’eau qui perlent du plafond.

Même Tweety a droit à son abri !
Le problème est que, qui dit plafond mouillé dit plafond humide et humidité égalent champignons. Il m’est arrivé d’aller chercher des Wests aux States dont le plafond était rendu totalement noir. Pas vraiment bon pour la santé. Heureusement, il y a une recette miracle pour nettoyer le tout et le Pierrôt la connaît bien. En 30 minutes, Grisou retrouve un plafond digne d’une salle de montre.

Mais, tant qu’à avoir de l’eau chaude et du nettoyant en pouch-pouch, aussi bien continuer sur la lancée ! Sylvie se met aussi de la partie et Grisou se retrouve avec un beau ménage mur à mur.

Bon, il est près de 18h00 mais, mettons que nous n’avons pas faim tout de suite. C’est juste la bonne heure pour aller surprendre les bibittes dans les bois. En effet, vous voulez voir des petites bêtes lors de vos randonnées pédestres ? Cessez d’y aller à 14h00 dans le but de digérer votre dîner et de faire semblant de faire un peu d’exercice.


Juste comme le soleil se couche et à l’heure où les maringouins se lèvent c’est là qu’il faut y aller. La nature Trail de ce soir compte 2,6 miles en pleine forêt. Il faut marcher d’un bon pas régulier et surtout parler très très bas. Un animal qui entend vos pas va habituellement attendre de vous voir avant de s’enfuir. De plus, un animal non-méfiant fait beaucoup plus de bruit que vous ne l’imaginez, donc, fermez vos boîtes et ouvrez vos oreilles.
















Juste à l’aller, on a surpris des sangliers à deux reprises. La seconde fois, nous nous sommes mis à l’affût et avons pu filmer la grosse maman. Nous avons toutefois rater la sortie en catastrophe de son petit dernier.
Pour voir la cochonne, cliquez ici

Le mauvais côté est que l’éclairage est très faible à cette heure et la qualité des photos s’en ressent, on a quand même gardé celle du chevreuil complètement hypnotisé par Sylvie.

Il y a aussi eu l’opossum mais, alors là, il faisait vraiment trop noir. Il aurait fallu mettre le flash et ce n’est pas la chose à faire avec un opossum qui est pratiquement aveugle le jour tellement il a les yeux sensibles.



Souper de pâtes, champignons, thon et sauce rosée. Un joyeux mélange délicieux.

27 mars 2011, Gulf Shore State Park, Alabama

5952


On se réveille assez tôt.  Cependant, il y a trop de nuages pour le lever de soleil.
Sylvie veut quand même aller marcher sur le bord de la mer et le Pierrôt lui, rêve de pédales.   

Un compromis est trouvé.  Nous pédalons ensemble jusqu’à la plage et Sylvie ira marcher tandis que le Pierrôt ira sécrété ses endorphines sur son destrier!  Rendez-vous dans une heure.

Sur la plage, on voit très bien les traces du Oil Spill de BP.  Hier soir, nous avions vu un écriteau qui nous informait que la plage avait été contaminée mais nous n’avions rien vu.  Ce matin, il y a une équipe sur les lieux avec des pelles et des sacs afin de ramasser les dépôts que la marée a laissé et 2 hélicoptères de l’armée survolent la mer pour évaluer la situation et diriger les bateaux ramasseur s'il le faut.  La facture sera acheminée à BP.  Selon nous, ils en ont encore pour 20 ans à payer des factures comme celle là!  Méchante cochonnerie!




Sans l’aide d’aucune montre ou cellulaire, Pierrôt arrive vis-à-vis la plage au même moment que Sylvie en émerge.  Hé, on es-tu connecté, rien qu’un peu!

On range lentement, c’est nuageux mais il fait déjà très chaud et humide. S’il n’y avait pas de nuages, on pourrait faire cuire des œufs sur des capots d’autos noires.







Nous entrons en Floride par la route du Golfe qui est juste à coté. Nous avions peur de devoir remonter jusqu’à la I-10. Mais non, 10 minutes après avoir quitté le State Park, nous voici aux pays des oranges. Malheureusement, il n’y a pas de Welcome Center sur cette route pour nous offrir notre petit jus de bienvenue.








Sylvie, fidèle à la tradition, s'en va enlacer le premier palmier venu et remercie, du fond du coeur, le Pierrôt de l'avoir mené jusqu'ici.

Toute la journée nous roulons vers l’Est, c’est vraiment plus long que l’on pensait le Panhandle. De Pensacola jusqu’à Jacksonville, c’est une distance de 355 miles soit, à la vitesse Grisouienne, un bon 7 heures et demi non-stop. Sylvie n’en peut plus d’avoir le soleil sur son coté mais, que voulez-vous, on roule vers l’Est et le soleil se tient au Sud, on peut pas changer cela.

Le lifter continue à se décharger dès que j’ose rouler à plus de 60 MPH et ce, malgré la straight 30 de Lafayette. Va vraiment falloir amener Grisou se faire ajuster l’intérieur pendant que nous serons dans la région d’Hollywood. D’ailleurs, nous profitons d’un arrêt McDo pour transmettre le blog et effectuer la location d’une voiture via Hotwire.com.  A 168$ pour une semaine, millage illimité, je crois que c’est dur à battre.

Nous nous présentons au Suwannee River en nous disant que c’est dimanche soir et qu’en plus, il mouillasse un peu mais, on ne savait pas qu’il y avait un Festival de quelque chose dans le coin. Le Stephen Foster, un peu plus loin, affiche aussi complet.

C’est finalement au Lake City Campground qui nous accueille. Accueil est un bien grand mot car il n’y a personne. On est passé 20h00, nous sommes de retour au fuseau horaire de la Côte Est, et l’office est fermé. Les toilettes sont barrées et le WiFi nous exige un mot de passe !
Nous nous installons sur un terrain de tente complètement dans le fond du terrain. Il mouillasse un petit peu et les bibittes en profitent pour nous attaquer sournoisement aux chevilles. On s’installe rapido puis le Pierrôt se met en quête des numéros magiques donnant accès aux douches.

Je n’ai pas à attendre longtemps qu’un campeur s’y pointe. Je lui explique que je viens d’arriver, que l’office est fermé et que j’apprécierais d’avoir le code pour les toilettes. NIET, pas question, il ne peut prendre la responsabilité de me divulguer une telle information. J’ai pourtant pas l’air d’un vagabond ni d’un junkie, je suis même rasé de frais ! Je n’en reviens tout simplement pas. En 15 ans de camping, nous n’avons jamais connu cela.

J’avais souvent entendu parler du Boss de Bécosse. Je peux maintenant vous affirmer qu'il existe; je l’ai rencontré !

C’est finalement un Camphost qui me founira les chiffres magiques: 1117, à retenir si vous passez dans le coin. Terrain 59, au fond avec les remorques remisés mais avec le bruit de la fontaine de l’étang en bruit de fond, $19,00 avec AAA ou Good Sam. Idéal pour un West !

Samedi, 26 mars 2011; Souvenirs de Louisiane :


Aujourd’hui est une journée de route. Profitons-en pour récapituler un peu.

Environ 1500 miles et 9 campings différents dont 4 States Parks.
§  Bayou Segnette
§  Fausse Point
§  Palmetto Island
§  Fontainebleau

Un petit conseil, lorsque vous visitez un état ou une province nouvelle, munissez-vous d’une carte détaillée.  Nous, on a fait la Louisiane avec seulement notre atlas Rand McNally et notre GPS et il y a des fois on a visité des places vraiment à coté de la destination demandé.

La Nouvelle-Orléans et surtout le French Quarter est fait pour les gars. Le pourcentage de pitounes comparé à celui des pitons est sans commune mesure. Désolé Mesdames.

La bouffe est extraordinaire pour quiconque aime les plats relevés.  Nous étions revenus en grande partie pour cela et n’avons pas été déçu.

On réussit toujours à trouver de l’essence à moins de $3,35 mais il faut avoir l’œil ouvert. Ici, ce n’est pas le Québec où tout le monde s’aligne sur les voisins. Tu peux avoir 4 station-services avec des prix variant de $3,39 à $3,57 sur le même coin de rue. Le marketing se fait sur la rengaine « Mon gaz est meilleur que l’autre ».

Bizarrement, les stations services BP brillent par leur absence…

En Louisiane, il y a des stands à Daiquiris partout.  La loi de Louisiane dit que tu peux transporter de l’alcool tant que c’est dans un contenant fermé.   

Chaque Daiquiri Shop est muni d'un comptoir à l’auto, tu ramasses ton daiquiri dans un gobelet en plastique et tant que tu n’as pas planter une paille dans le couvert, tu es en loi.  La Louisiane compte le taux le plus élevé de conducteurs en état d’ébriété des USA.  C’est bien beau de laisser les bons temps rouler mais ils pourraient tout de même attendre d’être rendus à la maison!



Les gens sont extraordinairement accueillants et tout Cajun se fera un plaisir de vous sortir ses quelques mots de français.   Le fait français est étonnant ici.  C’est que les Cajuns ont vécu en vase clos et en communauté pendant au moins 200 ans.  Ils étaient auto-suffisants mais pauvres.  C’est vraiment le boom du pétrole qui leur a offert l’opportunité d’améliorer leur sort, dans les années 40 environ.  Comme c’était des gens habitués au dur labeur, ils étaient très appréciés.  C’était des emplois bien rémunérés, ça leur a donc permis par la suite d’envoyer leurs enfants aux études.  C’est à partir de ce moment que la langue se perd.

On rencontre des Robicheaux, Comeaux, Thibodeaux et on s’interroge pourquoi ces noms se terminent par des X alors que par chez nous ce n’est pas le cas.  On nous a dit que c’est parce que la grande majorité étant illettrée, ils signaient avec un X.  Est-ce que c’est vrai?  Ce sera à vérifier.  Alors pourquoi les Leblanc et les Hébert n’en ont pas?  On nous a également dit que lorsque les cajuns prononçait leur nom qui finissait en O, les anglophones entendait un X.

Il a fait beau soleil mur à mur tout au long de notre séjour.

Les pistes cyclables ne sont pas leur force maîtresse mais ça s’en vient.

Les States Parks sont toujours plus beau quelques années après le passage d’un ouragan.

Faudrait leur apprendre à récurer une cabine de douche.

On voit beaucoup mieux la Ceinture d’Orion mais beaucoup moins bien la Grande Ourse.

Péter dans un sleeping bag n’est pas toujours une bonne idée mais ce conseil ne s’applique pas seulement en Louisiane.

On va revenir, c’est certain.

Pour la journée d’aujourd’hui, c’est la I-10 jusqu’à passé Mobile en Alabama.  Vis-à-vis de Gulfport, la circulation s'arrête soudain. Une chicane à la bretelle d'entrée de l'autoroute et un VUS frappe le muret central avant de se retrouver les 4 pneus en l'air. Dans le temps de le dire, les voitures de police passent en trombe sur les deux accotement accompagné des pompiers et suivi de peu par deux ambulances. C'est pas un territoire couvert par la SQ ici, ca parait ! 7 cruisers, 3 pompiers, 2 ambulances et 2 blessés.

Un peu avant la Floride,  on se dit qu’on pourrait aller voir au Gulf Shore State Park, Alabama, un endroit que nous ont recommandé Louise et René. Des fois qu’il y aurait pas quelques annulations à cause des vents forts et qu’on pourrait peut-être avoir une place pour la nuit. Il ne faut pas oublier que les Spring Break sont sûrement débutés aussi. Enfin, qui ne risque rien n’a rien.

Méchante surprise, le State Park compte plus de 460 sites, il y en a pour tous les goûts et on y retrouve toute sorte d’équipements. Sont tous beaux avec un bon espacement entre chacun. C’est en plein soleil, le dernier ouragan a rasé presque tous les arbres. Y’en avait d’la place mais pas tant que cela. On était content. Un gros merci à Louise et René. Nous avons pris le site 291 et nous nous sommes installés subito presto puis le Pierrôt a changé le tube du vélo de Sylvie. Direction la plage et nous nous mettons les pieds dans l’eau du Golfe du Mexique, Brrrr….. on est juste au mois de mars tout de même !  Mais c’est vraiment beau cette plage de sable blanc.

Nous pensons déjà revenir ici pour quelques jours lors de notre prochain passage.

Avis : Une grande partie du texte de la journée fut écrit sous l’influence de boissons interdites au moins de 21 ans !

Nous avons terminé cette journée en soupant dehors sous les étoiles! Chose quasi-impossible sur un terrain de camping au Québec.

Pierrôt déclare avoir pris la meilleure douche à date depuis notre départ. Le prix est de $31,08 la nuit. Pas mal plus cher qu’en Louisiane mais, c’est parce qu’ici, ils paient quelqu’un pour nettoyer les salles de bain !

Vendredi, 25 mars 2011, retour à New-Orleans.

5850

Bon, autant en profiter, un petit 15 km de vélo pour bien se réveiller et s’ouvrir l’appétit car, c’est bien connu, quand l’appétit va, tout va !
J'ai cessé de compter à 54 !
 Départ très mollo, il est presque midi lorsque l’on reprend la route vers La Nouvelle-Orléans en passant par le Pontchartrain Causeway. La préposé au guichet veut $9,00 pour le passage au lieu des $4,50 annoncé pour 3 essieux. C’est que la hauteur de Grisou dépasse 7 pieds à cause des sacs et Tweety dans le porte-bagage. Rien à faire, elle nous offre d’enlever le tout et de repasser sous le gabarit pour sauver l’excédent.

Il y a quelques années, j’aurais peut-être arrêter cela drette là et bloquer la voie en prenant tout mon temps pour aller enlever les sacs sous les cris de la préposé me hurlant d’aller faire cela à côté. Maintenant, j’ai vieilli et je lui ai donné son $4,50 de plus mais je maintiens que l’affiche indiquait «Vehicle over 7 feet» et non pas «Charge over 7 feet» Ah pis, d’la m…..

Le pont mesure un très long 24 miles de koklung-koklung, dans notre cas, à cause de Grisou c’est même koklung-koklung-koklung ! Le Lac est tellement grand que l’on en perd les rives de vue pendant la traversée. Et ça roule en grand, la limite est à 65 MPH, on roule 60 MPH et on se fait dépasser à grande vitesse. Nous avons vu au moins 5 voitures de police en train de faire du radar dans les U-turns du pont. Faut croire que le prix de l’essence est pas assez haut encore.





Message important : Le Saxophoniste de La Nouvelle-Orléans est à bord de Grisou, je répète : Le Saxophoniste de La Nouvelle-Orléans est à bord de Grisou. Celui à qui cela s’adresse devrait comprendre.

Nous reprenons un terrain au Bayou Segnette, l’un des rares State Parks où il reste de la place because les grosses réparations. Nous avons le terrain 30, juste à côté de celui d’il y a deux semaines. Bizarre, on nous charge $24 cette fois ci au lieu des $18 de l’autre fois. Hé hé! Ils nous chargent $6,00 de frais de réservations car ce sont eux qui entrent l’information dans le tout-puissant ordinateur. Un conseil, faites vos réservations vous-mêmes, ce qu’on aurait pu faire hier soir. Rappelez-vous que c’est impossible de réserver le jour même.

Nous ne restons pas longtemps au Park, juste un petit dodo et l’on quitte pour le French Quarter. Nous ne savons pas pourquoi mais le Ferry de Gretna n’est pas en service, nous devons donc continuer jusqu’à celui d’Algiers point.

Algiers point semble être un endroit assez étonnant. Je le suspecte d’être le SoHo de La Nouvelle-Orléans ; l’endroit des artistes et des marginaux. Ce sera à explorer à notre prochain passage.

Pour l’instant, le traversier attend. En fait, il attend aussi une nouvelle couche de peinture. Gageons que l’apparence physique n’a rien à voir avec la cote de sécurité du navire. On est loin de la Traverse de Lévis.

Il n’est que 17h00 et nous nous rendons d’abord chez Félix pour faire connaissance avec les Po-Boys, non pas un groupe de musique mais un style de sandwich de la région. Avis au amateurs : Nous avons pris un Po-Boys aux crevettes grillés au prix de $11,75 que nous avons partagé en deux. Cela n’en vaut pas le prix ! Sauvez vos sous ou trouvez un endroit où un tel met se vend $4,75. Mettons $5,75 à cause des crevettes ! Il y en a aussi au poulet !

Encore un petit détour par Bourbon street et nous tombons dans une trappe à touristes. J’avais bien vu un groupe distribué des calottes de La N-O (non mais ça vient long de toujours l’écrire au long !) Cette bande s’appelle le Party Squad et ils vous arrêtent en arguant que vous ne souriez pas assez. Ensuite, ils s’adressent à Sylvie en lui demandant pourquoi son père ne sourit pas (les écoeurants)! On te demande d’où tu viens, si t’as du fun, vraiment sympas les mecs ! On te donne une belle calotte (et oui, elles sont vraiment belles) et, juste comme tu penses que c’est fini, on t’explique qu’ils font cela pour ramasser des fonds pour le Club des Petits Déjeuners de N-O. Bon d’accord, c’est une bonne cause et ça te reviens à $10 la calotte. La question est maintenant de savoir ce qui arrive si tu refuses d’être généreux : Est-ce qu’on t’arrache la calotte des mains ???

Il faut bien souper maintenant et Sylvie a trouvé, sur un blog, deux restaurants de poulet frit mais pas genre Kentucky. Obama y a même mangé lors de son passage ici comme il s’était empiffré de Queue-de-Castor à Ottawa.

Seul petit problème, nous n’avons pas l’adresse. Vive le cellulaire et internet. Appelle Caro, appelle Dominick et c’est finalement Jonathan qui répond et qui trouve le tout. Restaurant Dooky Chase, 2301 Orleans st. Je regarde sur la carte et c’est vraiment hors du Quartier Français dont les adresses se terminent à 900. Je propose donc à Sylvie de prendre un taxi mais elle déclare que ça va nous faire du bien de marcher et que ça va nous ouvrir l’appétit. En fait, ça lui a surtout ouvert les yeux.

Vers le Nord, au sortir du Quarter, se trouve le Parc Louis Armstrong. Ça a l’air très beau mais on ne peut piquer au travers car tous les parcs de La N-O ferment au coucher du soleil. Il faut donc le contourner et ce n’est pas un ti-parc.

Il faut maintenant passer sous la I-10 et c’est vraiment là que le paysage change. On se trouve en plein dans les secteurs pauvres de la ville. Un quartier probablement fort endommagé par Katrina. Des maisons placardées, des trottoirs défoncés et, c’est noir de monde, au coin des rues ou assis sur les balcons. Sylvie déclare que, finalement, faudrait prendre un taxi. Trop tard, ma Belle, y’a pu de taxi ici, arrête de t’en faire, c’est toute du monde gentil, y sont juste pauvres. On a pas pu prendre de photos, je crois que c'est dû au manque d'éclairage dans le quartier.

Et, d’ailleurs, tout ce monde nous souhaite des Good evenings et des How do yo do ? sur notre passage. Le plus drôle est que c’est à ce moment que Caro nous rappelle et Sylvie lui décrit notre situation avec un léger trémolo dans la voix. Moi, je rigole intérieurement ! Il y a longtemps que j’ai compris que la grande majorité du monde sont de bonnes personnes, quelle que soit leur situation, et que les méchants ne courent pas après le monde.

Voyage dans la tête de Sylvie:  c’était un quartier vraiment mais vraiment pas rassurant!!!  C’était comme dans les films.  Des maisons de placardées, d’autres avec des barreaux partout, la plupart qui tiennent de peur, des gros SUV avec de la musique de rap volume au max, des rues sombres.  Il y avait des gangs assis dans les marches d’escaliers à boire, une femme complètement paquetée sur le coin de la rue.  J’avoue que c’est vrai qu’ils ont tous été sympathiques mais je marchais les fesses vraiment serrées, j’avais chaud.  Je m’attendais à voir arriver un véhicule et que ça se mette à tirer du gun!!!  C’est arrivé souvent qu’on traverse des quartiers semblables mais en véhicule et de jour, pas à pied et de nuit!  Enfin, ce fut une expérience mais je ne vous la recommande pas!

Encore plus drôle, le restaurant est fermé à notre arrivée vers 20h30. C’est vraiment juste une binerie située dans un quartier résidentiel ravagé et en pleine reconstruction. Pour votre information, il y a aussi le Willye Mays, même genre, un coin de rue plus au nord.

Au moins, la rue Orleans est plus passante et nous mettons la main sur un taxi qui nous ramène parmi la faune des touristes. C’est finalement au Café Pontalba, juste à coté de Jackson Square, que nous souperons. Je crois qu’il s’agit du même restaurant où nous avions souper en 2002 mais cela demandera une vérification dans les manuscrits. 

Le Pierrôt, l’estomac dans les talons d’avoir dû assurer la protection corporelle de son Ti-Pet, engouffrera un Full Rack de Ribs à la mode Blackened, merci Robert Garnier.




Comme il me reste encore une toute petite place, c’est ce soir que nous expérimentons le Café du Monde avec son café et ses beignets. C’est très cosmopolite et je ne parle pas des touristes mais plutôt des serveurs. De toutes les couleurs, de toutes les grandeurs et, en quantité industrielle. Tu te trouves une table, tu t’asseois et, miracle, un serveur est déjà à tes cotés, prêt à prendre ta commande. Je les soupçonne de travailler sans salaire, juste aux pourboires et ça doit être payant au monde qu’il y a ici.

Menoum, menoum comme disait l’ours dans Pépinôt et Capucine (désolé les plus jeunes). Des beignets chauds et du sucre en poudre jusque sur le bout du nez. Pas cher, pas cher ! Mais ça donne des rides !











Dernière promenade sur le Boardwalk, dernier traversier et dernier dodo en Louisiane.










Autres photos:
C'est drôle mais j'ai déjà une bonne idée du genre d'individu !

Cola, mon p'tit frère.....
Eux, ils ont vu la photo précédente !