26 novembre 2011: Quelque part au Sud,

Sur un air connu !:

Cré moé, cré moé pas !
Au Sud du Canada
Y'a un Forest qui s'ennuie en maudit !

Pierrôt et Sylvie
Pour 3 mois sont partis
En dehors des Z'États-Unis.

Mais Forest est pas tout seul
Il se chauffe au soleil
Bien caché sous sa couverture.

Il rêve à plus tard
En route pour le Texas
Car c'est ça qu'on lui a promis.



 Dors, mon Forest dors....... (Ding & Dong)

Vendredi, 25 novembre 2011: Les Statistiques.

Bon, voici pour les férus de chiffres !

Nous sommes partis 28 jours, selon nos barèmes, c'est un voyage court !

18 nuits en State Park (1 en Caroline du Sud et 5 en Floride)
10 nuits en Camping Privé
0 nuit chez Wal-Mart !
1 seule journée de vraie pluie et 2-3 avec des averses.
La température la plus basse: 12 Celcius durant la nuit.
La température la plus haute: 89 Fahrenheit la journée du remisage.

Le carburant maintenant:
Il nous a fallu brûler 120 galons US uniquement pour effectuer le trajet Montréal-Daytona Beach.
En comparaison, il nous avais fallu en consommer 112 en Grisou pour Montréal-Gainesville.

Le voyage au complet a nécessité 184 galons US de diesel à un prix moyen de $3,84
Il faut noter que le diesel se vend environ de 15 à 20 % plus cher que l'essence alors que, depuis quelques temps, la parité existe au Québec.
C'est l'une des raisons qui nous fera probablement opter pour descendre une auto à tirer derrière Forest lors de notre retour fin février 2012.

En comparaison avec les autres années (essence sans plomb ordinaire)
2007: $2,78 galUS (le litre au Québec se vendait $1,04)
2008: $3,32 galUS (le litre au Québec se vendait $1,20)
2009: $2,07 gal US, enfin un peu de répit !
2010: $2,84 galUS
2011: Printemps $3,66 galUS

Nous avons parcouru 2429 miles et Forest affiche maintenant 10200 miles au compteur.

Consommation moyenne de Forest: 16 miles par galon impérial  (Grisou 19).
Il parait que la consommation optimale de Forest devrait survenir lorsqu'il aura atteint les 30000 miles.

Coté blog:
Le compteur indiquait 11792 clics au 17 octobre, date du départ.
Il en indiquait 14037 la journée de notre retour.
Ces 3245 clics ont généré 34 commentaires !

Et voilà, nous fermons les livres pour l'hiver et recommençons à travailler tous deux lundi le 28 novembre. La cour arrière est vraiment plus grande sans Forest qui fait la sieste au Sud sous l'oeil attentif des copains Laurent et Andrée.

Merci de votre support, nous espérons que vous avez fait bon voyage!

Mercredi 23 novembre 2011: Ah que la neige a neigé !

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Et dire qu'on a failli manquer cela !

Mais surtout cela: Raison principale de notre retour.




Les statistiques s'en viennent !

Jeudi, 17 novembre 2011 : Le retour.


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L’alarme du radio réveil se met à bipper dès 06h40. Le problème est qu’il s’agit du radio de la chambre d’à côté et il semble n’y avoir personne pour peser sur le satané bouton OFF!!! Malgré la très bonne insonorisation des murs, le fait d’avoir la tête collée dessus nous empêche de retrouver le sommeil. Bon, cela nous donnera un peu plus de temps pour nous préparer.

Calculons : L’avion décolle à 12h15 donc il faut se pointer vers 10h15 mais compter 30 minutes pour se rendre à l’aéroport. Nous sommes donc dans le Hall de l’hôtel à 09h30 où, surprise, nous attend déjà un taxi qui vient juste de débarquer des clients. Hier, il a fallu attendre 10 minutes !

Le chauffeur souffre d’énurésie verbale; à la fin du trajet nous saurons qu’il vient de Puerto Rico, que ce sont ses parents qui lui ont avancé l’argent pour le taxi, que son frère vit en Californie mais que lui trouve que c’est trop froid l’hiver, qu’il a une maison, une Harley et un Chris-craft de 32 pieds sur lequel il n’a pas les moyens de prendre d’assurance ni de l’entreposer. Il nous aime beaucoup, nous les Canadiens, on ne fait pas la guerre même si je lui rappelle qu’on a quand même des troupes en Afghanistan, il est bien content de nous avoir à la frontière Nord pour protéger leurs arrières et qu’il faut faire attention, ici, dans la limite de 15 MPH parce que les policiers font du radar cachés entre les voitures taxis et que lui n’a jamais eu de contraventions et là, on est rendu ! 

Trajet Westin-FLL : $37,00 avec pourboire.

Vraiment pas long l’attente au guichet de Westjet, au plus 15 minutes et $20 pour le second bagage ! Méga-hyper-grosse valise = gratis,  deux tites-valises = $20 pour la deuxième ! Bon, le billet est de $113,00 avec les taxes, j’imagine qu’ils doivent se reprendre quelque part ! Ça ne m’étonnerait pas qu’il fasse payer les chips à bord !

C’est ensuite la fouille; enlèves tes souliers et ta ceinture, vides tes poches, toutes tes poches, sors le portable de l’étui puis passes au rayons-X. À force de se rayonner ainsi, les américains risquent de devenir un gros peuple de stérile ! Pierrôt et Sylvie passe haut la main !

Il faut maintenant attendre car le vol WS1055 a du retard, pas grand-chose mais nous ne partirons finalement qu’à 13h00. Pendant que tout le monde autour de nous s'I-Phone, se portabilise, se Face de Bouc  et se Twit à qui mieux mieux, nous en profitons pour manger une salade car je serais très surpris qu’ils nous servent le dîner à bord !

Et non, ça ne bronze pas sous les palmiers !


Faudrait surtout pas se perdre !
Un vol sans problème aucun, j'avais raison, il faut payer les chips et les biscuits mais pas l'eau et le café. Le ciel est beau et bleu, du moins jusqu’au Canada où il prend de belles teintes de gris en même temps que le pilote nous annonce une température de 4 Celcius avec un peu de pluie. 












Surprise, voici l'immeuble où mes parents habitent puis, quelques minutes plus tard, c'est notre maison qui défile sous notre hublot.

Bon, maintenant, avec le retard, il est 17h00 et c’est l’heure de pointe. Nous abandonnons l’idée du taxi qui sera immanquablement pris dans cette mélasse, jamais intéressant de voir le compteur rouler et non les pneus ! C’est donc la navette 747 qui nous conduit directement au Métro Lionel-Groulx en 30 minutes grâce aux voies réservées. Il nous suffit ensuite d’un autre 40 minutes pour nous retrouver à la station Sauvé à quelques mètres de la maison.

Beurk ! On peut apercevoir de la neige fondue sur les voitures, il vente et il fait froid. Les valises deviennent de plus en plus lourdes à mesure que l’on se rapproche. Vive les valises à roulettes, on apprend à tous les jours. C’est finalement à 18h30 que nous retrouvons la maison et les minous.
Ils se sont quasiment pas ennuyé !!!!!!!


Prochaine publication : Les statistiques.

Mercredi, 16 novembre 2011 : La dernière journée.

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Lever de bonne heure, grosse journée en perspective. Forest entre en hibernation cet après-midi.

Nous avons frotté toute la journée (J’avoue, Sylvie a frotté). Il fait un gros 85 F dehors et 70 F dans Forest.

Le tout est terminé pour 14h00 et Forest trouve sa place dans l’espace de remisage. Nous avons acheté une belle grosse toile expressément faite pour un Forest malgré les avis contraires reçus.
Il va toutefois falloir que ce soit le copain Laurent qui prenne la photo car nous, on a oublié.

C’est Joe et Andrée qui se sont offerts pour venir nous conduire à l’hôtel. C’est vraiment apprécié car l’eau nous pisse carrément au bout du nez. Ils viennent donc nous chercher directement à Forest et en route pour Hallandale.

Nous avons réservé via Hotwire.com et pensions bien pouvoir mettre la main sur un hôtel de bord de plage mais, déception, nous nous retrouvons de l’autre côté du canal avec un bon mile à marcher pour nous rendre à la plage. De plus, ce n’est pas comme Hollywood, pas de resto ni de boardwalk, bof, il reste toujours les taxis pour s’y rendre.

C’est en arrivant à l’hôtel que nos yeux ont commencé à s’agrandir. Hotwire nous a offert rien de moins que le Westin Country Club & Spa. Cela m’étonnerait que nous ayons le temps de jouer au golf et de spa-er mais juste la chambre et surtout la vue à partir du balcon nous fait sentir un peu cheap d’avoir eu ce moment de déception.








La vie des gens riches et célèbres pour $108 tout compris !

Maintenant, il reste à envisager comment nous allons passer notre soirée. Nous avions prévu aller nous baigner une dernière fois mais cela implique pas mal de trouble. Nous descendons au restaurant de l’hôtel et, malgré que les prix soient raisonnables pour l’endroit, Pierrôt calcule rapidement qu’il sera plus avantageux de payer un taxi aller-retour et de se rendre au Boardwalk d’Hollywood comme nous l’avions prévu au départ. Ainsi dit, ainsi fait !

Le Boardwalk d’Hollywood peut se comparer à celui de Wildwood de la façon suivante. Celui d’Hollywood est La Ronde ce que celui de Wildwood serait au Parc Belmont, pour ceux qui l’ont connu.

Comme nous sommes mercredi soir, il n’y a pas foule sur les terrasses et le serveur du Restaurant La Brochetterie se fend en quatre pour satisfaire le moindre de nos désirs, en bref, nous sommes les seuls clients malgré tous les efforts du serveur pour rabattre la clientèle. C’est quand même super de penser qu’un 16 novembre, on mange sur une terrasse avec vue sur la mer!

C’est la première fois que je prends une Presidente, la bière de la République Dominicaine, pas mauvaise, une pilsener très douce. Comme repas, Grouper et Mahi-Mahi, excellent.

Comme cerise sur le sundae (non non nous n’avons pas pris de dessert), il y a un spectacle sur la scène coin Boardwalk et Johnson. Le groupe s’appelle  Replay (http://www.replayband.net/home.cfm) et c’est tout simplement impossible de s’empêcher de danser ou, dans mon cas, de sautiller sur place. Vous savez quand on danse un plain sous les palmiers, à 25 degrés, sur le bord de la mer, on se trouve vraiment chanceux! Nous sommes demeurés jusqu’à la fin avant de reprendre un taxi vers l’hôtel, bizarre, ça coûte $2,00 de moins pour revenir !

Une très merveilleuse dernière soirée en Floride qui nous fait rapidement oublier les 3 jours de ménage et magasinage sous la grosse chaleur humide. Nous avons droit à deux lit Queen que l’on dirait taillé dans un nuage et pourvu chacun d’une dizaine d’oreillers moelleux.

Bonne dernière nuit.

Mardi, 15 novembre 2011 : Hollywood, Floride.

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Encore une nuit très humide mais on dort bien avec l’air climatisé, il paraît que c’est comme cela tout l’hiver, est-ce vrai ?
Ca réveille !!!!

Les activités de la journée se résume à me rendre chez Freightliner après avoir laissé Sylvie dans un secteur de centre d'achat à Pompano Beach.

Combien ça coûte un changement d’huile sur Forest : $122 d’huile et filtre plus la main d’œuvre et la mise à niveau du DEF. Total de la fracture = $245.00.

J’ai quand même eu une bonne nouvelle; Forest a une garantie complète jusqu’à 36,000 miles et le concessionnaire n’a aucun problème avec le fait que Forest soit maintenant Canadien !

D’autres petits arrêts commissions et cadeaux puis nous prenons la direction de la plage nord de Hollywood pour tenter de dénicher un motel pour mercredi soir. Finalement, il semble que l’on soit mieux de se présenter mercredi soir car, bien qu’il y ait des chambres d libre maintenant, personne ne veut prendre la chance de perdre une location de longue durée pour nous accommoder une seule nuit. Au pire, il y aura le Marriot qui a toujours des chambres de libres.

En revenant vers le Seminole, une New Beetle est en panne avec le proprio à coté avec son petit bidon rouge et qui nous fait des signes désespéré. Vous me connaissez moi, un vrai Boy-Scout. Finalement, c’est un drôle hurluberlue qui prend place à bord; fin trentaine, il a l’air complètement perdu, genre retour AVC, on ne comprend même pas qu’il puisse conduire une voiture. Nous le menons à la station-service et, grand cœur, je l’attend pour le ramener à sa voiture….

.Sylvie bouille!!!!! L’homme en panne déclare se nommer Randy et être un pilote d’avion. Si c’est lui qui est aux commandes demain, on débarque illico et on rentre en autobus Greyhound, ne riez pas, Sylvie et moi avons déjà fait le trajet Montréal-Destin (30 heures), ce fut toute une expérience de vie croyez-moi.

C’est finalement vers 16h15 que nous re-stationnons Forest sur le terrain et, aussitôt, nous nous mettons au travail. Le Pierrôt entreprend de récurer tout l’extérieur par une température de 87 Fahrenheit avec un Humidex qui doit frôler les 35 Celcius. Tout y passe, y compris les auvents et le toit. Le tout se termine  la noirceur et Pierrôt aurait bien apprécié prendre une petite Corona froide bien assis dehors mais les chaises sont toutes trempées suite au zèle un peu excessif du boyau d’arrosage.

Le WiFi fonctionne encore à la lampe à l’huile. Pas étonnant que les usagers du Seminole aient tous leur propre réseau mais cela n’encourage sûrement pas le RV Park a amélioré le sien.

Dans la soirée, le Pierrôt décide qu'il va aider son grand blessé de gros orteil à prendre sa décision quand à son avenir en sol américain. L'idée est surtout d'éviter des problèmes de pression lors du vol en avion.  Pas très douloureux malgré le coté impressionnant de la chose.

Suffit juste de bien agripper et donner un petit coup sec !!!!!!
Palmiers à vendre....paaaaaalmiers à vendre !


Lundi, 14 novembre 2011 : Seminole RV Park.


C’est ici que nos vacances se terminent. Pendant les trois jours qui viennent il faudra acheter le matériel pour l’entreposage et Sylvie ne voit pas cela du tout avec les mêmes yeux que le Pierrôt.

Il faut aussi nous rendre à Pompano chez le concessionnaire Freightliner pour le changement d’huile car Forest a maintenant atteint son 10,000 miles ou 16,000 km.

Le temps est hyper-humide, nous n’avons pas très bien dormi car nous n’avions pas mis l’air climatisé. Cela valait bien la peine d’acheter un Forest pour ne pas se servir de ses commodités. Promis, demain soir, elle sera en action. Pour l’instant, le ciel est couvert de gros nuages gris avec de petites averses de temps en temps.

Ce sont donc des arrêts WalMart, Marshall’s, Subway, Publix et ABC qui vont meubler nos journées. Mettez aussi en ligne de compte que le WI-FI semble fonctionner au charbon de bois et vous comprendrez que nous nous contenterons probablement de prendre nos messages Hotmail. Désolé pour tous les commentaires que vous vouliez nous transmettre sur le blog, ce sera pour une autre fois.

Pour les commentaires, inutile d’être inscrit pour en laisser, il vous suffit de choisir le profil indiqué ANONYME pour en laisser un. Par contre, on aimerait bien que vous mettiez votre nom au bas du message. Mais je crois vous avoir déjà dit tout ça sans grand succès d’ailleurs ! ClaudeL ne doit pas se sentir interpelé par ce dernier message !

Dites l'ingénieur ! Un contrat ! Turcot ! Ça vous intéresse ??????

Dimanche, 13 novembre 2011 : On retraverse vers l’Est.

Il n’y a pas vraiment de spécial à raconter. Nous quittons Venice (Konomis) et revenons à Fort Myers prendre la 80 Est puis la 27 Sud.

Seul fait à noter, beaucoup de cyclistes sur la route et des pas peureux à part cela car il n’y a même pas d’accotement.

Cela fait maintenant la troisième fois que nous passons juste au sud du grand Lac Okeechobee et nous ne l'avons encore jamais vu ! C'est qu'il est ceinturé, du moins au sud, par un gros remblai sur lequel les cyclistes se donnent à coeur joie.










C’est dimanche et nous avons remarqué que les Floridiens ont adopté une nouvelle religion : La promenade en Swamp Buggy. Comme le nom l'indique, il est utilisé pour faire des promenades du dimanche dans la Swamp !!

On en voit vraiment partout sur les routes, tirés sur une remorque par le classique pick-up Ford F-150. 


Et soudain, le Pierrôt applique les freins sans avoir une seule pensée pour Sylvie qui est à préparer des sandwiches à l'arrière. Il se range sur l'accotement, sort de Forest puis vole à la rescousse de deux pauvres abandonnés de la route qui gisent immobiles sur la chaussée probablement après leur chute involontaires du véhicule familial. 

C'est ainsi que Bécotte et Pastelli sont venus rejoindre Tweety Bird et Pet O'Greeny..


Quelques arrêts pour les commissions, envoyer le blog et acheter un petit inverter pour tenir le portable toujours chargé.

L’arrivée au Seminole RV Park se fait vers 15h30 et on nous assigne le terrain F6, juste à la porte du terrain de remisage où Forest va aller dormir quelques mois. 


Pour les 3 jours qui viennent, nous serons à faire du ménage et du lavage. Il est peu probable que de Folles Aventures surviennent d’ici là mais nous essaierons de vous tenir au courant.


Ce ne sont pas les Québécois qui manquent ici, en fait, je dirais que les ¾ des occupants en sont. Nous avons rencontré Joe et Andrée, les amis de Laurent et Andrée puis c’est Pierre et Ginette de Gatineau qui viennent visiter Forest car, eux aussi, songent à voyager plus petitement. Ce n’est donc plus des Hello ! et des How Do You Do ? mais de gros Bonjours qui résonnent partout.

Samedi, 12 novembre 2011 : Gasparilla Island State Park.

Désolé pour les photos mais le WiFi semble fonctionner au ralenti !


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Lever tôt, je ne tiens pas à arriver à la plage sur l’heure du midi, faire la file dans le trafic puis virer fou à trouver un espace de stationnement pour Forest…….si j’avais su !

Debout 07h30, on déplugue, on embarque les vélos, shit (c’est le cas de le dire) il faut passer à la Dump Station sinon on va traîner 66 gallons d’eaux usées avec nous. Glou-glou, on vide les ballasts !

Arrêt chez le Clown pour une pâle imitation du déjeuner d’hier puis direction Sud pour l’Île enchantée où nous nous pointons à 09h30 exactement. Droit d’entrée du pont: $9,00. J’ignore si c’est le prix standard ou si c’est juste pour les Forest.

Bon, je réalise très rapidement avoir paniqué pour rien. Il n’y a presque personne et ce sera ainsi toute la journée. Pourtant, une longue fin de semaine, j’aurais cru !

 Première visite au Phare de Boca Grande qui garde l’inlet de l’île.








C’est une voie navigable très profonde et dont les eaux sont très mouvementées en raison des courants qui s’y affrontent. Ces courants ont créé un port naturel en eaux profondes et c’est ainsi que le ville de Boca Grande connue la prospérité.

Pendant longtemps, la ville a vécu exclusivement de pêche et n’avait qu’un seul gros client : L’Île de Cuba ! C’était bien avant Fidel. C’est la venue du chemin de fer qui a complètement changé le style de vie des habitants. Le train et, par extension la glace et les wagons réfrigérés, ont permis aux habitants de Boca Grande de faire voyager leurs prises jusqu’aux grandes villes comme New-York où l’on était friand de ce type de poissons.

Mais le train ne s’était pas rendu jusque là pour permettre aux pêcheurs de vendre les fruits de leurs filets (de poisson). C’est le port en eaux profondes qui intéressait les investisseurs. En effet, il y avait longtemps que l’on cherchait une façon d’acheminer le phosphate extrait des mines. Pendant 70 ans, sans arrêt, le port de Boca Grande a connu une effervescence hors du commun. Des bateaux provenant d’aussi loin que l’Allemagne venait s’y accoster pour rapporter au pays le précieux engrais.

Finie la leçon d’histoire, nous sommes quand même en vacances du moins en ce qui nous concerne. Nous revenons un peu sur nos roues et nous stationnons au terrain numéro 5 du State Park ($3,00 pour la journée). À partir de là, nous enfourchons nos vélos et pédalons jusqu’à la pointe nord de l’île par où nous sommes arrivés.

Une piste cyclable traverse entièrement l’île du sud au nord. Piste qu’il faut partager avec les voiturettes de golfs, engins qui sont de plus en plus utilisés en Floride et qui sont de plus en plus tolérés un peu partout. Dans certains comtés, ils ont même leurs propres routes en parallèles avec les routes officielles.

Au nord se trouve le quai de pêche de Boca Grande. Lors de notre présence, nous nous sommes rendus compte que c’était une excellente journée pour la pêche mais pas nécessairement une bonne journée pour en attraper, nuance.

Il y a un quartier résidentiel juste à côté avec une rue qui fait le tour d’un lac. Nous apercevons un nombre record de tortues sur les pelouses du lac. Assez riche merci comme quartier, c’est fou ce que l’argent ou le têtage de son banquier peut vous obtenir. Comptons-nous chanceux de pouvoir pédaler ici, car la plupart des autres quartiers résidentiels ont des grilles et un gardien à l’entrée !!!!  C’est vraiment la vie des gens riches et célèbres.

Amateurs de golf ou de Golfe, vous serez servi !!!!

Pour en revenir aux tortues, sachez que les francophones appellent tortue tout ce qui entrent sa tête et ses pattes dans une carapace. Les anglophones ont divisé cet animal en deux catégories et c’est mon gendre Jonathan qui a fait mon éducation.
Turtle : Tortues qui vivent dans l’eau.
Tortoises : Tortues qui vivent sur la terre.
Donc, ce que nous avons vu sur le bord du lac, ce sont des tortoises anglophones.





Pédaler donne faim et nous avons vu qu’il y avait un restaurant directement sur la plage près de l’extrémité sud de l’île. C’est le seul du genre entre Venice et Fort Myer’s. Nous y arrivons vers 14h30, le stationnement est plein mais les gens sont surtout à la plage. Nous avons droit à une table directement au bord de la terrasse avec vue directe sur la plage et le Golfe du Mexique, très spécial et surtout très chaud car le soleil est assez fort.

Sandwich au Grouper pour Sylvie et Snapper au poêlon sauce aux ananas. Les deux assiettes succulentes, parfaites. On vous donne le nom : South Beach Bar & Grill, 777 Gulf blvd, Boca Grande, tél :941-964-0765. On devrait demander quelque chose pour cette publicité gratuite.









Le reste de l’après midi est consacré à un tout petit peu de bronzage sur la plage et un peu de trempette dans le Golfe. Je crois que nous étions les seuls dans l’eau. Un peu froide au début mais on connait bien pire lorsque l’on vient du Québec !

Un gros rassemblement familial a lieu juste en face de nous, ils semblent avoir bien du plaisir et génère un niveau sonore assez ahurissant.

Sur la plage, véritable hécatombe de poissons morts et des gros à part ça. Plusieurs font dans les 24 pouces et tous semblent avoir été rejeté par la marée haute. Suicide collectif ou frénésie dû à la pleine lune ???? Il faudra faire une recherche Google avec les mots suivants : Dead fish, beaches et Boca Grande. Il y a sûrement un journaliste qui a couvert cela !

Dernière heure:  Le tout s'est produit le 14 octobre dernier suite à une marée rouge. C'est une explosion d'algues qui se produit communément. Cette marée cause des irritations respiratoires et cutanés, il ne faut donc pas se baigner.

Nous sommes restés là jusqu’à ce que le soleil nous quitte pour aller réveiller les Australiens.

Puis c’est le retour. Qu’il est long ce chemin ! Cela paraît toujours plus long et plus loin à la noirceur. Heureusement qu’il y a Germaine, au moins, on a plus besoin de s’arracher les yeux sur les cartes routières et pour déchiffrer le nom sur les pancartes de rues. Vers 19h00, nous reculons sur notre terrain 62, vaincus par la fatigue.

Vendredi, 11 novembre 2011 : Le Jour du Souvenir.

Transmis de la cour du Clown avec une batterie chargée à 42 %, faut-y qu'on vous aime !!!!!

Assez frisquet ce matin du Jour du Souvenir. On se souviendra que le mercure est descendu jusqu’à 12 Celcius durant la nuit et notre fournaise au propane est toujours en panne. Heureusement que l’électrique fonctionne bien. Nous traînons donc en jaquette et pyjama pour une bonne partie de la matinée jusqu’à ce que la faim donne l’idée à Sylvie de nous concocter sa spécialité matinale : L’œuf McSylvie ! Une copie de l’œuf McLoulou !





L’activité physique de la journée consiste à aller explorer le côté nord de la Legacy Trail. En passant, ils ont une façon très originale de décrire ce genre de piste cyclable : Rail to Trail. Nous remonterons donc vers le Nord jusqu’à Sarasota.

Très très droite la piste, très planche aussi. Nous sommes partis avec une petite laine comme disaient les grand-mères mais devrons les enlever avant la fin du trajet car le soleil chauffe de plus en plus.

Ce sera toutefois une courte balade car le côté Nord compte 10,6 km. La piste s’arrête brutalement, comme si on avait manqué de fonds ou changé d’avis, les vieux rails sont encore visibles dans la végétation où je m’avance un peu pour soulager une envie pressante. Juste au moment de revenir, je mets le pied sur du sol très mou, surprise et………HORREUR !

FIRE ANTS…..FIRE ANTS…..FIRE ANTS !!!!! Des fourmis de feu ! J’ai complètement éventré le nid avec mon pied.

Je n’ose même pas imaginer ce qui se serait produit si j’avais été en sandales; probablement directement à l’hôpital. Il faut avoir été mordu pour comprendre. Ma réaction de sortir de là et de frapper le sol avec mon pied pour débarrasser mon espadrille de ces bestioles m’a été salutaire.

Les fourmis de feu ont comme tactique d’envahir le crétin qui se pose sur leur nid avant de véritablement l’attaquer. Par exemple, elles vont rapidement grimper sur sa jambe jusqu’au genou et, au même moment, elles vont mordre le pauvre inconscient. De 200 à 300 morsures du même coup, effroyable, impossible à décrire.

Seule solution, de l’eau, assez peu efficace, de la glace, de la calamine, de l’alcool à friction ou du peroxyde. Malheureusement, personne ne traîne cela en vélo et ça pique comme vous ne pouvez même pas vous imaginer. Vous haïssez vraiment quelqu’un ? Priez pour qu’il tombe assis sur un nid de Fire Ants.
Elle a dû se tenir loin des Fire Ants !!!!

Je n’ai finalement été piqué qu’une seule fois, sur un doigt, j’ai été chanceux, très chanceux. On comprend bien pourquoi tous les employés des villes portent des pantalons longs et des chemises à manches longues pour les travaux en pelouse ou en bord de route. Parait que les States viennent d’importer une autre sorte de fourmis pour venir à bout de ce fléau.


Retour au terrain et arrêt au kiosque pour transmettre une autre journée de blog puis, comme il nous reste de l’énergie à revendre, nous entreprenons un sentier pédestre et pas n’importe lequel, non, non, le sentier jaune, le plus long; 5 miles de sentier bien sablonneux.

Nous traversons une forêt très, disons, sèche ! Pourtant, les palmiers, les pins et les chênes semblent très bien se porter. Il y a aussi une portion où l’on effectue du brûlage, nous tombons d’ailleurs sur une grosse souche sur laquelle le feu a décidé de passer un peu plus de temps, ça flambe comme un beau feu de camp.

Heureusement, pas de bibittes et la température descend à la même vitesse que le soleil, nous terminerons d’ailleurs notre randonnée avec les tites-laines du début de la journée.

Quelques belles photos dont celle du jeune aigle chauve que nous allons probablement présenter au concours de photo des State Parks, on vous tiendra au courant.



Un champignon des sables pour mon ami Ghislain.










Sylvie prend un raccourci pour revenir au terrain !!!!
Un village pré-Westfalia !

Le Pierrôt fait son frileux ce soir et décrète qu’on a quand même pas une douche pour rien dans ce magnifique Forest.  De plus, le State Park est plein et c’est probablement l’heure où tous les gamins du coin sont en train de se lancer des savons par la tête dans les bâtiments de douche.