Vendredi, 1er novembre 2019: La Toussaint à Aubagne.

Et vive la France pour protéger notre langue !!!

Un indigène Marseillais, rencontré lors de notre visite au MUCEM, nous avait bien mis en garde sur la déception possible d'une visite à Aubagne. Pas grand chose à y voir ou à y faire. Sur la Grande Place, en pleine restauration, peu de restos pour ne pas dire aucun, du moins d'ouvert!

Quoi qu'il en soit, il était impensable d'effectuer un Voyage en Provence basé sur la vie et l'oeuvre de Marcel Pagnol sans venir visiter sa ville natale ! Nous voici donc partis pour une autre Aventure.

Le tout débute assez mal à la gare. Peu importe la borne de billets, impossible de trouver à quelle heure et à quel quai prendre le train en direction d'Aubagne et pour cause....

Alors ? On les laisse se démerder les Québécois ???

Nous finissons par apercevoir sur l'écran des départs qu'aucun train ne se rend  présentement à Aubagne en raison de travaux majeurs d'urgence sur un pont ferroviaire ! Il faudra se rabattre sur l'autobus mais seulement après avoir fait la file au comptoir SNCF pour un remboursement des billets.

Ho, c'est très clair, façon de parler, l'autobus part de la station de métro Castellane ! Comme première étape, ce fut assez facile. Ce n'est qu'une fois rendus à l'extérieur que ça se complique. Aucune indication, aucune gare d'autobus, rien, aucune file d'attente, débrouillez-vous ! C'est ce que le Pierrôt fît en entrant dans un café et en demandant poliment.

Juste au coin de la rue ? Vraiment ? OK merci ! Et ils avaient raison mais il a fallu quelques minutes pour trouver le bon coin de rue mais, au final nous avons trouvé ! Le plus drôle est qu'il y a deux services d'autobus qui vont à Aubagne, situés sur deux coins de rues se faisant face ! Prenez le premier qui se présente !

On se croise les doigts, parait que c'est ici ! Le circuit 100 !

Assez court et rapide comme trajet et, hourra, la gare d'autobus se trouve jouxtée à la gare de la SNCF. De plus, c'est directement collé au centre-ville.

Première destination: La maison natale de Marcel que l'on retrouve au 16 Cours Barthélemy. Bien que les Pagnol habitaient le troisième étage, le musée a trouvé plus pratique de tout déménager au rez-de-chaussée.

Bonjour Marcel !

Une courte vidéo puis on visite les lieux ce qui, avouons-le, se fait assez rapidement étant donné le peu de mètres carrés dont disposait la famille. Il faut également ajouté qu'elle n'y demeura pas longtemps, le Papa ayant été muté rapidement vers Marseille.

Serait-ce le fameux calibre 12 de La Gloire de mon Père ???

Notre deuxième visite doit se dérouler au Petit monde de Marcel Pagnol, un Musée recréant à l'aide de santons, l'oeuvre du maître.

Des santons, qu'ossé ??? Les santons de Provence sont de petites figurines en argile, très colorées, représentant, dans la crèche de Noël, la scène de la nativité, les Rois Mages et les bergers, ainsi que toute une série de petits personnages, figurant les habitants d’un village provençal et leurs métiers traditionnels. C'est à Aubagne qu'origine cette tradition.

Quoi ? Fermé ? C'est férié ? Informations décevantes de l'acceuilleuse de la maison natale qui veut plutôt nous diriger vers d'autres attractions style boutique. Aurait-elle un agenda caché ????

Elle insiste, sort des cartes, des photos, le grand jeu quoi. Sylvie ne sait comment prendre congé de la G-O lorsque, soudain, ring ring ring, le cellulaire de Sylvie se met à sonner !

On ne comprend pas ce que c'est car nous ne l'avons pas activé pour la France à part pour un forfait de données cellulaires ! Sylvie répond et, stupeur, c'est la garderie de notre petit-fils qui cherche à nous joindre pour que nous allions le récupérer suite à une panne d'électricité ! Une fois la surprise passée, on leur explique que ça va être un ti-peu difficile ! Par contre, l'expression sauvés par la cloche prend tout son sens !

Subtil !

Faisant fi des avis de madame Maison Natale, nous nous dirigeons au 4 Cours de Clastre pour au moins immortaliser l'endroit.

 

Hé ! Les mômes ! Pagnol ? Vous connaissez ? Savez c'est où ?

Le Garlaban qui domine la ville.

On tourne en rond, on cherche, pas évident de circuler dans des lieux construits en période pré-automobiles !!!!

Pas étonnant qu'on les laisse au parking !

 

Bon, maintenant trouvons comment rejoindre l'escalier !

Et, on finit par trouver ET....c'est ouvert !!!! Quelle joie et quelle belle découverte. Nous n'avons qu'un conseil, allez-y ! On laisse les photos suivantes parler pour nous.

Un peu partout, de célèbres répliques tirés des films de Pagnol que l'on prend plaisir à ré-écouter.

 

Et dehors, le Garlaban nous attendait.

Le ciel est demeuré d'un gris profond tout au long de notre visite, ce n'est pas ce qui donne les plus belles photos !


L'on redescend vers ce qui nous semble être le cours d'eau principal d'Aubagne et, effectivement, nous nous retrouvons face à l'Huveaune qui, par définition, se mérite le titre de fleuve car il se jette dans la Méditerranée à la hauteur du Parc Borely.

Ceci est un Fleuve !

Nous trouvons un petit comptoir pâtisserie et sandwich qui se révèle une belle découverte au coin de Gabriel Péri et Robert Govi. Ce sera notre dernière restauration de ce voyage ! Nous traversons déguster le tout dans le parc d'en face et c'est là, qu'encore une fois, Pagnol nous surprend.

Pour accompagner notre humble repas, la Fée des Berges nous contemple du haut de son socle.

Cette statue fait partie d'une série de cinq œuvres formant le chemin des fées et réparties le long de l'Huveaune.


Inspirée du roman de Marcel Pagnol: Manon des Sources, et conçue
par Lucy et Jorge Orta, cette sculpture symbolise l'engagement.
Dans le cycle de l'eau, elle représente le ruissellement , mouvement
qui conduit l'eau de source vers la mer, de manière inéluctable.

C'est à la brunante ou plutôt à la grisaille que nous retrouvons la gare d'autobus et le circuit 100 qui nous permettra de revenir vers l'appartement. Ce soir, faut finir les restants !