Avant de quitter Rivière-du-Loup, il faut faire le
plein de diesel et de propane. Pour le premier c’est assez simple, pour le
second, on connait déjà l’endroit. Sylvie en profite pour refaire le plein du
frigo et Pierrôt se lance à la recherche des petites poches de poudre orange
essentielles à la bonne santé olfactive de notre toilette. Le produit se nomme
TST Orange et semble en pleine pénurie ! Depuis notre départ de la maison,
impossible de mettre la main sur ce produit ! On doit se rabattre sur les
produits liquides avec plus ou moins d’efficacité.
Méchante route panneaux ramique ! |
Le trajet de RDL au Lac Baker prend une heure, peut importe le chemin emprunté. Nous
quittons après la visite chez ma tante Marielle et Excel puis arrivons au Lac deux heures
plus tard en passant par la 289, la route panoramique des Frontières. Oui, oui,
deux, pas une, deux ! Vous connaissez le dicton; une heure plus tard dans les
Maritimes ? Ben c’est ça que ça donne ! Puis, si vous continuez vers le Maine,
vous rattraperez cette heure ! Facile, non ?
Mes tantes Québécoises, Néo-Brunswickoises et
Américaines sont toujours mèlées lorsqu’il s’agit de se donner rendez-vous. Oui
mais à quelle heure, ton heure ou mon heure ?????
Elles ont réglé une partie du problème en décrétant
que le Camp est à l’heure du Maine même s’il est situé au Nouveau-Brunswick.
Le camp est un anachronisme sur les rives de ce
merveilleux Lac Baker. Érigé sur un terrain appartenant au CNR selon une entente
valide pour 99 ans, le Camp fut construit dans les années 60 par mes oncles
tandis que mon grand-père, employé au CNR, en détenait la propriété.
Des photos d’époque montrent que très peu de
changements sont survenus au Camp durant ces 50 dernières années. Les planchers
sont encore en contreplaqué patiné par le temps et les innombrables pieds
mouillés et le poêle à bois trône encore majestueusement à sa place.
Il s'y trouvent trois chambres, dont les portes sont constituées d'un simple rideau. Une chambre Damboise, une chambre Gagnon et une chambre à l'origine pour mes grand-parents puis pour la visite. Ici, pas de chi-chi, les chambres sont interchangeables au besoin !
Bien que
l’électricité et le téléphone y soient installés depuis peu, il n’y a toujours
pas d’eau courante et les besoins se font dans une noble bécosse au fond de la
cour, déménagée trois fois pour cause de trop-plein.
Ajoutez-y le fait que le Camp se situe exactement à
30 pieds de la voie ferrée et que l’ingénieur du train doit actionner son
sifflet directement derrière le Camp et c’est à se demander comment il se fait
qu’on y trouve et retrouve tant de bonheur. C’est pourtant le cas !
Il s’y trouve un banc assez unique ! Construit par
mon grand-père, il se trouvait anciennement dans la maison paternelle avant de
trouver sa place au Camp. Né d’un projet de l’une de mes tantes, les artistes
en tout genre de la famille y ont laissé leurs humbles marques dont l’auteur de
ces lignes.
Le Pierrôt, peintre naïf ! |
Nous laissons Forest au camping RJ Bélanger, un
camping qui se cherche un avenir ! Beaucoup d’investissements par le passé mais
les revenus n’ont pas suivi. Faillite ? On ne sait pas ! Un nouveau
propriétaire devait se pointer sous peu pour reprendre l’affaire. Quoiqu’il en
soit, il nous en a coûté $41 la nuit pour un trois services.
Est-ce de la chance ou les matantes se sont donné le
mot ? C’est une belle surprise de voir arriver au Camp mes deux tantes US, une
cousine US itou et mon cousin de Mingan avec son épouse. Ça en fait du monde
nouveau pour un petit Joshua !
Ce dernier, en fier descendant de la lignée des
D’Astous, eu droit à son baptême dans le Lac Baker et, pour bien prouver que
les bonnes habitudes se transmettent par l’ADN, il a découvert que les roches plates rebondissent
sur l’eau. Il lui reste toutefois à affiner sa technique.
Cléo est maintenant mon amie ! |
Beau retour dans le temps.
RépondreEffacerJuste de bons souvenirs, aucun mauvais !
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