7-8 décembre 2017 : Une remontée digne de la Foire aux Malheurs ! Partie 3 de 3.



Lever samedi matin, fait frette dehors, toute la côte sud-est est frappée par une vague de froid qui s’étend jusqu’en Floride. Sur la route, la neige est de retour car nous devons traverser les Appalaches pour aller rejoindre la I-81.





Le chemin pas si secret que ça consiste à quitter la I-95 à Fredericksburg et à remonter vers le Nord via la route 17. Plusieurs profitent de leur passage au travers de la ville pour faire leurs premières (ou dernières) commissions, dépendant du sens dans lequel ils voyagent.



Comme prévu, la I-81 est sous la neige aussitôt que nous nous mettons à grimper en altitude. La véritable montée débute à Carlisle 479 feet (146 m). Prenez ici conscience que nous avons quitté ce matin à une altitude de 18 m à peine, 19,5 m étant assis dans Forest ! La montée nous amène jusqu’à Mountain Top à 1558 pieds (480 m). La plus haute altitude fournie par Germaine donna aux environ de 1700 pieds au milieu de nulle part et au sommet d’une si longue côte que Forest me fit clairement comprendre que, pour lui, plus question de trainer un Blueblue en voyage !

Je dois avouer qu'ils ont sorti TOUT leurs équipements !


Ce qui peut être rigolo est de profiter de ce que ta blonde fasse un dodo pour t'approcher lentement et, à la dernière seconde, lâchez un cri de mort style ATTTTTEEENNNNTTION !!!!!!!

Oups, on ralentit........

Mais qu'ossé qui se passe encore ?????

Sans commentaires.




Donc, de la neige, du frette, on arrête de temps à autre pour resserrer l’attelage et vérifier que tout va bien et on en profite pour les arrêts-pipi-Luna !

Surtout, ne pas manger la neige jaune (un classique)




On a retrouvé la noirceur en arrivant à Scranton et on en a profité pour aller ramasser notre premier café Tim Horton depuis longtemps. Par contre, pas moyen de faire le plein dans cette halte, les infrastructures dieseliennes sont rares ou mal adaptées à notre attelage ! De toute façon, l’État de New-York n’est plus très loin et le prix du carburant y est moins onéreux.



Nous croyons trouver où nous ravitailler juste avant Binghamton sortie 1, on annonce une station Mirabito avec diesel. Youppi, on sort mais….je confonds la rue à prendre avec la bretelle d’accès de la I-81 et Germaine (recalcul en cours) nous propose un trajet devant nous y ramener.


C’est ainsi que nous avons visité, en pleine noirceur, le pittoresque village de Kirkwood. Avoir su, je me serais fait téléporter drette là ! Beam me up Scotty ! Pensez-y, elle est facile!



Tourne, vire, suit Germaine et soudain, direct à la sortie d’une courbe, un beau viaduc ferroviaire avec une belle pancarte d’hauteur libre à 11 pieds et 6 pouces !!! Les brakes, simonac, les brakes !!! Je suis certain que Forest ne passe pas, on a déjà essayé ! Ajoutez maintenant un OT146 sur le toit et le Pierrôt s’effondre sur son volant. Je n’avais VRAIMENT pas besoin de ça, là là ! Prise 6 !!!



Impossible de reculer avec le tow-dolly aux fesses, en plus, avec la neige qui tombe, pas évident de voir où on va non plus. Il n’y a qu’un tout petit chemin bouetteux à gauche, No Trespassing. C’est là qu’on va entrer, le temps d’analyser la situation mais surtout de dégager la route car on est vraiment mal garé.






(Note du blogueur: L'utilisation du croquis ci-dessus est rendue nécessaire par l'absence de photos nocturnes ayant pu servir à illustrer le reste de notre périble. Les lecteurs sont fortement invités à faire preuve d'imagination.)

Photo gentiment fournie par mon ami Jean Giguère ! On remarquera le petit chemin sur la gauche !

Aucune autre solution que de débarquer Blueblue puis de reculer quasiment à l’aveugle pour repartir dans l’autre sens. Je vous passe les détails mais sachez que le Pierrôt est rendu vraiment mais vraiment bon dans l’attelage et le dé-z-attelage du Blueblue ! Rapidement, on se remet en route jusqu’à la station-service, moi au volant de Forest et Sylvie au volant de Blueblue.



Mais c’est quoi ce boucan du diable ? Arrêt panique après avoir roulé à peine 1000 pieds pour découvrir qu’une des rampes du tow-dolly cherche à se faire la malle sous une formidable pluie d’étincelles impressionnant fortement Sylvie qui suivait derrière.



FI-NA-LE-MENT, Mirabito nous accueille, on fait le plein de Forest et, tant qu’à y être, de Bueblue avant de lui faire reprendre place sur le tow-dolly.



Les lecteurs ont sûrement remarqué que, contrairement à notre habitude, le tow-dolly n’a pas été affublé d’un surnom et pour cause car cela m’étonnerait beaucoup qu’il refasse une apparition dans nos Aventures.



Le Pierrôt est bien décidé à coucher dans son lit ce soir, ou plutôt la nuit prochaine car cela m’étonnerait qu’on arrive avant minuit !



Nous ne saurons jamais si nous aurions mieux fait côté météo de continuer sur la I-81 au lieu de bifurquer vers Albany NY via la I-88 mais on s’est rapidement retrouvé à nouveau en pleine tempête de neige avec pleins de conducteurs qui auraient mieux fait de demeurer au chaud à la maison au lieu d’aller risquer leur vie dehors.



Non mais, je comprends qu’on est pas tous égaux devant les éléments mais, si t’as pas les habiletés, si t’es nerveux sur la route, si ta voiture est mal équipée, si le fait de rouler avec tes feux d’urgence te procure un faux-sentiment de sécurité et bien, il faut rester chez toi mon ami. Ce n’est pas bon d’aller te faire des frayeurs pareilles dehors, c’est mauvais pour ton stress et ton petit cœur. Reste à la maison, fais toi un chocolat chaud, HI-BER-NE s'il le faut mais SORS PAS !!!



J'ajouterai seulement espérer ne pas avoir donné de crises cardiaques ou de sueurs froides aux conducteurs des voitures dépassées sur cette autoroute en cette nuit. En ce qui me concerne, seuls deux émules de Mononcle Jacques Villeneuve ont réussi à faire mieux.



Le reste de la remontée s’est déroulée sans autres incidents, sauf, peut-être…..



Rendu à Albany, faut encore donner le biberon à Forest ! Ça donne soif tirer un Blueblue ! Et bien, on a pris la sortie 6, celle du WalMart et, on a tourné à droite au lieu d’à gauche !

Alors que Plume errait de taverne en taverne, nous avons erré de station-service sans diesel à une autre, pendant longtemps. Nous pouvons vous affirmer que l’aéroport d’Albany est très imposant et très vaste; nous en avons fait entièrement le tour pour finalement trouver une station  Mobil qui mérite qu’on la cite :


















8 commentaires:

  1. En conclusion, j'aime mieux lire vos péripéties que les vivre; moins stressant. Je me demande comment la co-pilote a vécu ce cauchemar. En tous les cas, je vous lève mon chapeau pour ce récit et pour votre détermination à vouloir absolument
    aller coucher chez vous cette nuit-là.

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    1. En vérité, la co-pilote en avait plein son casque. La conduite hivernale du Pierrôt la stressait au point qu'elle s'est souvent réfugiée à l'arrière de façon à ne pas voir.
      Elle avait été avisé à l'avance qu'il n'y aurait que deux dodos et s'était même vu offert un voyage de retour by airplane. Je la remercie d'avoir refusée l'offre et d'être resté avec moi.

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  2. Un vrai plaisir de vous lire, ça fait patienter en attendant le printemps.

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    1. Je pense que je vais écrire un peu plus parce que la patience commence à se faire rare.

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  3. Hey boboy ! En effet ce ne fut pas une remonté reposante !

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    1. Ça donne pourtant une folle envie de faire le chemin inverse le plus tôt possible !

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  4. J'ai pris connaissance de votre blogue ce matin avec un café. Ça a très bien commencé ma journée! Intéressant et drôle! J'ai quasiment hâte à votre prochain départ.

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    1. Bienvenu dans notre club select de lecteurs ! Prochain départ peut-être plus tôt qu'on le pense, stay tuned !

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