7-8 décembre 2017 : Une remontée digne de la Foire aux Malheurs ! Partie 2 de 3.



Merci Luc Gadoury pour avoir trouvée l'erreur 2017-2018, un peu plus et on arrivait avant d'être partis !!!


Image tirée de mon rêve de cette nuit !



Le lendemain matin, je répare et replace les chaînes de sûreté. Va falloir réparer avec de nouvelles chaînes avant de ramener le tow-dolly sinon, gare à la facture ! On est mieux de jouer à ni vu, ni connu ! Dix pieds de chaines, 2 crochets et ils n’y verront que du feu…d’étincelles !

On reprend la route; fait encore plus frette, il mouille encore plus et il vente beaucoup. Une vraie remontée de condamnés ! Forest a de la peine à atteindre la limite de vitesse de 70 MPH mais qui a vraiment envie de revenir rapidement au Pays du Frette ?

Après avoir roulé environ une heure, il est temps de faire un premier arrêt vérification et la halte routière de Cumberland se présente justement. C’est une chose que l’on fait souvent pour vérifier que tout va bien. Une porte de coffre qui s’est ouverte ? Une attache défaite ? Un canot (et oui, il est là aussi !) qui voudrait s’envoler ? La pression des pneus, hein ? Quoi ? Kossé ça ce pneu là ?

PRISE 4 : Je sais, je sais, ça se peut pas 4 prises, à 3 t’es mort mais c’est Nos Aventures et on écrira bien ce qu’on voudra. Bon, le tirage vers la droite hier soir, ce n’était pas rien c’était une crevaison ! Le fait de rouler plus vite a permis à la force centrifuge de soutenir le pneu, appuyé par son jumeau intérieur ! Vous comprenez-pas ? C’est que Forest à des roues doubles à l’arrière, lorsque l’un dégonfle, il reste l’autre, pour un temps !

On a fait le bouche-à-bouche....en vain !


Pas question de continuer comme ça. On ignore depuis combien de temps on roule ainsi ! Est-ce que le pneu est réparable, est-il récupérable ? C’est maintenant que l’on va savoir ce que vaut le service d’urgence VR Plus de ma compagnie d’assurance.

Allo ? Mallory ? Au secours ! S’ensuit une conversation salvatrice et, une heure plus tard, le gros Tony arrive avec son atelier mobile et sa belle salopette de chasse full molletonnée !

Non mais what a f.... place to put a spare tire ?%$#@&*(


Normalement, le travail de Tony consiste uniquement à prendre la roue de secours SOUS Forest et à l’installer en lieu et place de la dégonflée !

Il mouille à boire debout ! Heureusement, la crevaison se situe du coté où Forest est doté d’un…auvent !!! Que c’est donc pratique, Tony approved ! Ayant grand cœur, je me suis aussi habillé pour la pluie (j’ai mis mon chapeau de cuir) et je suis allé l’encourager et même lui donner un coup de main.

Chez Forest, on sait recevoir !


Je sors la bâche de plastique, pourquoi se rouler sur le pavé mouillé ? Je lui ai fourni un tournevis Phillips flambant neuf car le sien ne dé-Phillips pu pantoute. Ça va assez bien et on réussit à finalement enlever la dépressurisée !

La cause est rapidement identifiée, le Pierrôt a l’œil, une belle bolt de ¼ pouce traverse la semelle de part en part. J’aurais bien écrit un boulon mais il manquait l’écrou, foi de MH ! Cela s’est probablement produit lors de l’arrêt d’hier soir pour vérifier les chaînes. Je songe à poursuivre l’État de Caroline du Nord car il semble bien que l’accotement recelait une vis cachée !!!!




Revenons donc à Tony à qui je demande où je peux faire réparer la mise à plat.

-You want me to repair it ?  (Moi): You can ? (Lui): Of course !

J’ai alors eu droit à un spectacle que je croyais réservé au Pays du Tiers-Monde. Tony couche la roue par terre et sort la masse. Vlan et revlan, elle n’a que ce qu’elle mérite cette vilaine roue et le pneu se décolle docilement de la jante. On arrose le tout d’eau savonneuse et on sort deux grandes barres. En fait, c’est comme enlever le pneu d’une bicyclette mais les barres sont vraiment plus grosses !

Tony the Tire ! Pensez-y !


Une fois le pneu enlevé, on nettoie bien l’intérieur et on sort la brosse électrique pour bien frotter autour de la plaie. On applique une généreuse couche d’onguent sous forme de colle et on applique une grosse patch qu’on fait ensuite chauffer. On attend ensuite que ça sèche, le temps que Sylvie nous prépare chacun un grand café Bodum, sucré au sirop d’érable pour le Tony adepte du double-double de Dunkin Donuts.

Une belle réparation-maison....mobile !


On remonte ensuite le pneu sur la jante et le poids de Tony lui donne un net avantage pour cette opération. Reste à regonfler et à remettre en place.

Et la roue de secours elle, on l’a enlevée pour rien ? No way, le Pierrôt l’expédie manu-militari dans Blueblue, des fois que……. Elle ne sera pas loin à récupérer.

Mais pourquoi ne pas avoir changé le pneu toi-même mon Pierrôt vous entends-je me demander ? Primo, parce que je paie pour ce service. Secondo, les outils fournis avec le véhicule sont le fruit d’une navrante miniaturisation et, tertio, Sylvie m’a rappelé ma propension aux accidents depuis les dernières années, je deviens donc plus sage avec l’âge ! Je crois !

Nous reprenons la route vers le Nord et décidons d’emprunter une nouvelle route dont beaucoup de voyageurs nous ont parlé en secret. Il s’agit de remonter la I-95 pour aller joindre la I-66 mais de le faire AVANT d’atteindre la ville de Washington et sa monstrueuse congestion. J’en ai des souvenirs affreux de 1987 qui demeurent encore bien gravés dans ma mémoire. Pas question d’aller vérifier si la situation s’est améliorée ou empirée.

On the WET road again !


Nous nous dirigeons donc vers Fredericksburg VA où nous passerons nos quelques heures de dodo mais, avant, nous allions devoir affronter la PRISE 5 !!!!!

Mais c'est quoi ça ? Misère, pas déjà !


Germaine nous fait quitter la I-95 pour contourner la ville de Richmond VA par la I-295. J’ignore si cette route grimpe dans les montagnes ou si elle se situe dans un autre monde météorologique que le reste de la Virginie mais voici que, dès que Forest y pose les pneus, il se met à neiger ! Pas de la belle petite neige mais des méchants gros flocons à fort grossissement causé par le fait que la noirceur est tombée et que les phares sont allumés.

Ajoutez maintenant que beaucoup de conducteurs, en plus d’être surpris, n’ont pas les habiletés requises pour piloter leurs engins dans de telles conditions.

La chaussée se recouvre rapidement d’un blanc manteau casse-gueule des plus glissants et le Pierrôt fait rapidement un calcul mental : Forest, 11000 livres + Tow Dolly, 650 livres + Blueblue, 4500 livres = 16150 livres ! Ça devrait amplement suffire pour écraser cette petite tempête. C’est donc dans la voie de gauche que nous affrontons vaillamment notre première averse de neige dépassant les tortues ménopausées (j’adore cette expression) de la voie de droite.

C’est donc sur près de 150 km que j’ai retrouvé et ré-aiguisé mes réflexes hivernaux, la neige cessant de tomber à quelques miles à peine de notre destination, le WalMart de Fredericksburg ! Nous y faisons une entrée assez remarqué avec le devant de Forest bien recouvert d’une belle couche de glace brunâtre !





Nous y retrouvons quelques VRistes qui descendent vers le Sud (et le bonheur). Tous se demandent d'où on peut bien arriver et se précipitent sur leur internet-météo pour choisir la meilleure route du lendemain.

Malgré les avis négatifs sur le bruit nocturne de ce WalMart et la nécessité d’utiliser des bouchons pour réussir à dormir, j’avoue que ce fut l’une des nuits où j’ai le mieux dormi ! La fatigue ? Le stress ?? La bonne petite bière ??? Ajoutez-y le fait que notre nouvelle fournaise Quiet-30 est vraiment…quiet et, bon dodo.

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