De bonne heure sur le piton, on fait nos beaux bye-byes aux
copains et on reprend la route sous un ciel incertain. Nous optons pour
descendre la US-17 au lieu de remonter prendre la I-95, c’est 30 miles de moins
pour le même temps mais le paysage est plus agréable. Il n’y a que la traversée
de Charleston SC qui se révèle un peu pénible et nous finissons par retrouver
l’autoroute I-95 un peu avant Savannah.
Le pont de Charleston, un avant-goût de Champlain ? |
La pluie s’est mise à tomber, doucement d’abord puis de plus
en plus fortement au point de se muer en averse tropicale de très forte
catégorie. Les voitures et camions valsent sur la route, poussés par les
bourrasques, la vitesse est descendue jusqu’à 20 MPH, certains se sont arrêtés
sur les accotements de droite et de gauche, les essuie-glaces fonctionnent à la
vitesse Grand V, je remercie ma nouvelle suspension qui nous permet de garder
le cap de façon sécuritaire. On ne saura jamais si c’est un ouragan ou à
mitaines qui nous est tombé dessus mais on a l’impression de sortir d’un
gigantesque car wash !
Pas question du traditionnel arrêt-bizou palmier-jus
d’orange-pamplemousse, ce serait un gros-bec-mouillé. On a hâte de s’arrêter et
d’être campés avant d’être retrempés. Par contre, pas vraiment hâte de voir
l’état du terrain de camping fortement éprouvé par le passage d’Irma plus tôt
cette année et maintenant par cette grosse averse.
Fort Clinch State
Park :
Situé le plus au nord possible de la Floride, à l’embouchure
de la rivière St. Marys qui sépare la Floride de la Georgie, il occupe toute la
pointe nord d’Amelia Island. On y retrouve deux secteurs pour camper Le premier,
Amelia River, est tout au bout de la pointe et comprend environ 60 terrains qui
font penser à ceux d’Anastasia SP de St. Augustine; sous les arbres avec la
faune ailée et à quatre pattes. Assez humide merci lorsqu’il pleut ou que le
taux de Pumidex est élevé mais combien apprécié pour son ombre lorsque le
soleil tape trop fort.
Terrain 8. |
Les balises indiquent: TASSES-TOI ! Y'a une branche basse ! |
Quand tu veux vraiment passer inaperçu ! |
L’autre secteur, Atlantic Beach, est aux antipodes du
premier et consiste en une boucle de 22 terrains complètement à découvert,
répartis en rond autour du bloc sanitaire. Ce n’est pas beau du tout mais ça a
l’avantage d’être entièrement au soleil et à moins de 100 pieds de
l’Atlantique. Bonne chance pour les réservations, à moins que vous campiez en
tente, oui, c’est possible et c’est leur façon de vous remercier de camper
comme des vrais ! La majorité des terrains étaient occupés par de gros Class-A
lors de notre passage.
Nous avons fait une entrée assez bruyante au SP car, ayant
enfin libéré Blueblue du Tow Dolly, ce dernier se retrouve sans poids et
tressaute à chaque imperfections de la route du Park. Comme cette route fait 5
km pour se rendre à notre terrain, c’est au son des Beding-Bedangs que nous
nous annonçons ! J’ai eu beau ralentir jusqu’à 15 Km/h, rien à faire, la route
est trop bosselée. Dire qu’il va falloir la refaire demain pour aller mener le
dolly chez le concessionnaire!
Fait important pour les curieux; Google Maps n’est pas à
date du tout en ce qui concerne les routes du Park ! Probablement que la route
n’est pas visible du haut des airs because le gros paquet d’arbres ! Si
l’Atlantic Beach est visible, le Fort et l’autre camping n’y existe pas.
Il y a un superbe vieux fort à y visiter et les plus
perspicaces d’entres vous auront deviné qu’il s’agit du Fort Clinch !
L’emplacement est fortifié en 1736 par les Espagnols. Le Fort actuel fut construit
vers 1847 et changea de mains quelques fois durant la Guerre de Sécession. Il
fut abandonné et laissé à son sort vers 1869, ré-occupé en 1898 pendant la
courte guerre USA-Espagne puis sombra dans l’oubli jusqu’à ce que les
Conservation Corps s’y intéresse vers 1930.
Comme vous le savez déjà, tout ce qui touche à l’Armée, la
Guerre et les armes à feu attirent les Américains et le Fort remplit bien sa
vocation de tenir allumé la flamme du patriotisme américain. Par contre,
interdit d’y déambuler avec Pitou !
Dommage pour Luna mais on se reprend à la plage publique ! |
Le Park est aussi l’endroit idéal pour les amateurs de
pédalage en bicyclette, de randonnées pédestres de toutes sortes; sur la plage,
sur route ou dans les bois, de cueillette de coquillage ou, tout simplement
d’écrasage en chaise longue, à l’ombre ou au soleil !
Il y en a partout ! Sur cette photo, il y en a trois ! |
Attention aux alligators ! |
Pour les commissions, la ville de Ferdinanda Beach possède
tout ce dont vous aurez besoin pour survivre mais, ce qu’il ne faut surtout pas
manquer, c’est le Historic District qui se découvre entièrement à pied avec ses
petites boutiques, ses petits restos et ses petits n’importe quoi. Les
stationnements sont nombreux mais vous pouvez aussi vous y rendre en vélo depuis
le SP.
Il y en a partout ! |
On ne s'empêchera pas de sortir pour si peu ! |
Il y a aussi la partie moderne de Fernandina Beach avec ses Publix, WalMart, Lowe's et autres grands lieux de la consommation. C'est juste à 5 minutes plus loin.
Pour notre dernière journée, nous avons enfin pu fêter la
fête de Sylvie qui semble connaitre une accalmie dans sa saga sinusale !
Promenade dans le Park puis sur la plage et l’on termine le tout sur le quai de
Fernandina Beach au restaurant Brett’s. Ce resto est Dog Friendly, c-à-d qu’ils
acceptent les chiens sur la terrasse en autant qu’ils se tiennent bien. Bon, il
a fallu raccourcir de beaucoup sa laisse mais ça s’est très bien passé et elle
a eu droit aux dernières bouchées de mon Brett’s Burger.
Le port de plaisance ! |
Le Brett's ! |
La jubilaire ! |
Le Lunch ! |
Pour l’en remercier, nous l’amenons au Parc à chien, juste à
côté de l’aéroport. D’abord, l’inscription en règle, vaccin, attitude, etc,
tout est scruté avant de lui permettre d’aller se joindre à la meute. Ces
premières minutes sinon secondes sont les plus importantes car c’est la séance
du snif-pêteux, période où tous les autres chiens, habitués des lieux, se
précipitent pour renifler la nouvelle venue. C’est là que ça passe ou que ça
casse ! Ça a passé et Luna a été jugée apte à fréquenter le Park.
Ça court et ça s’amuse une gang de chiens ensemble. Presque pas de jappements, pas de chicanes, les maîtres et les surveillants veillent au poil. Y’a des balles pour tout le monde et SURPRISE, Luna sait jouer ! Elle court et rapporte la balle comme une championne en prime directement dans la piscine lorsqu’elle y tombe.
Allez HOP ! Cascade !!! |
Bon, le tout a un coût; $10,50 pour une seule journée mais
les prix diminuent rapidement avec des abonnements à la semaine, au mois ou à
l’année. D’ailleurs, les autres propriétaires ont presque tous une carte
magnétique au cou leur donnant accès au Park directement. En bref, une bien belle
expérience. Si nous étions ici pour plus
longtemps, c’est certain qu’on aurait considéré les options!
On retrouve des bancs dédicacés partout, celui ci dit ce qu'il a à dire !!! |
Chronique
Luna :
On collectionne les compliments en ce qui concerne notre
compagne à poils. De SDF nordique, elle est maintenant la Miss Sunshine canine
de la Floride. Méchant changement ! Elle adore se promener sur la plage et se
frotter le dos sur les carcasses de limules (horseshoe crab).
Mais qu'est-ce qui lui prend ! |
Ha!!!! Dégueu.... |
Belle histoire ! |
S'il y avait plus d'emplacements, je préférerais bien mieux ce state park et tout ce qui l'entoure à Anastasia pour la facilité d'aller partout à vélo, ce qui n'est pas le cas à San Augustine.
RépondreEffacerTout à fait exact!
EffacerAvec un lunch comme ça, pas besoin de souper. Ma photo préférée, Sylvie avec Luna. Tu es un homme chanceux, Pierrôt.
RépondreEffacerje sais, je sais, c'est pas grand chose mais ça, je le sais (Jean Gabin)
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