Nous reprenons la Trans-Canadienne Highway (TCH) et notre première
destination de la journée est le Codroy Valley Provincial Park, une langue de
terre fermant la vallée là où elle rejoint la mer.
C’est en fait une longue
plage sur laquelle nous rencontrons deux Terre-Neuves Ontariens. L’un d’eux
vient tout jute de sortir de la mer et a la bonne idée de venir nous faire une
grosse caresse. Ouach, quelle odeur de gros chien mouillé ! Je crois que Cléo
va capoter en sentant nos culottes.
La Vallée Codroy |
Les Tables Mountains |
Les collines Jumelles. |
Mais qu'ossé tu la tache blanche dans la montagne ? |
Ben oui, d'la neige ! |
La TCH (Trans-Canada Highway) |
Facile de deviner de quel bord vient le vent ! |
Nous roulons un bout sur les petites routes de la Vallée Codroy
puis reprenons la TCH jusqu’à Stephenville, première ville d’importance doté
d’infrastructures modernes, j’ai nommé le WalMart, le McDo, le Tim Horton et le
Canadian Tire ! Nous en profitons pour faire le plein de carburant, d’eau
fraîche et de victuailles.
Direction Cape St-Georges par la route 460 nommée La Route des
Ancêtres Français. Nous nous arrêtons à Port-au-Port. Un nom comme ça, ça ne
s’invente pas! Nous nous stationnons dans le stationnement prévu pour cet usage
et allons galoper sur le sentier des Acadiens d’une longueur de 2,3 km aller
seulement. Il longe la mer d’anse en anse et, heureusement que le numérique
existe pour les photos !
De la végétation malmené par le vent. |
Voyez-vous le nounours ??? |
Petit détour au retour par l’église de Notre-Dame de la Merci, la
plus grande structure en bois de Terre-Neuve. L’église ne tient plus de service
religieux réguliers depuis quelques années mais sert pour les occasions
spéciales comme ce mariage qui a eu lieu 2 heures à peine avant notre visite.
Prière d’apporter $3,00 chacun pour la visite.
Ca va en prendre des $3,00 pour réparer tout ça ! |
Au côté de l’église se trouve un centre sportif avec un grand
stationnement où l’on ne vous dérangera sûrement pas si vous décidez d’y faire
dodo. Pour notre part, c’est dans le Parc au-bout-du-bout de Cape St.George que
nous devrions coucher ce soir. Justement, nos amis Natalie et Michel viennent
tout juste de passer vers cette direction.
Il reste 43 kilomètres à parcourir et le ciel se couvre de plus en
plus au même rythme que la température descend. Grosse horreur d’exploitation
d’une carrière de pierre en haut d’un cap puis on retrouve un paysage pouvant
s’apparenter aux Iles-de-la-Madeleine, couleur rouge de la roche en moins.
On cherche le Sprinter de nos amis et on espère qu’ils n’ont pas
poussé tout droit en ne nous apercevant pas. Finalement, des booondockers du
Parc nous confirment l’avoir vu passer quelques minutes plus tôt et c’est
complètement au boutte du au-bout-du-bout qu’on les retrouve.
Vue à notre gauche ! |
Vue à notre droite ! |
C’est là que nous décidons de passer la nuit, aux grands vents,
face à la mer.
Pendant que je suis affairé à mettre Forest au niveau, une jeune
femme arrive à pied pour admirer la vue
avec ses yeux protégés par un fort joli chapeau. Elle n’était pas rendue au
bord de la falaise qu’un coup de vent lui arracha le fort joli chapeau qui se
mit à rouler et à rouler avec sa propriétaire à ses trousses.
Quel soupir de soulagement lorsqu’elle a cessé de courir au moment
même où le fort joli chapeau effectuait un ultime plongeon de quelques centaines
de pieds !
Alors qu’elle revenait, piteuse, vers sa voiture, je lui ai
confirmé qu’elle avait pris une très sage décision d’arrêter de courir. Sa
réponse me parvint emplie d’un accent bien connu. Mais oui, une Parisienne (qui
demeure toutefois depuis 15 ans à Chelsea Qc). Le chapeau pouvait bien être
fort joli car il n’avait que 4 jours d’usure. De plus, c’était un Tilley !
J’ignore si elle fera sa réclamation mais les chapeaux Tilley sont assurés
contre la perte, même dans les cas où le chapeau commet un acte désespéré !
Notre Parisienne nous ayant informé de la présence d’un sentier
longeant les caps, c’est là où nous allâmes nous promener après souper,
espérant avoir droit à un magnifique coucher de soleil. Il faut parfois deviner
le sentier qui se fait tout petit pour se faufiler au travers de cette
végétation qui se serre les épinettes au coude-à-coude pour mieux résister aux
éléments. L’appareil photo peine à rendre justice à tous ces points de vues et
le soleil disparu dans un banc de brume sur la mer avant d’aller au lit.
Suis tellement contente pour vous pour vos choix de dodo. Wow.
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