Jeudi, 24 juillet 2014 : On s’en va à Terre-Neuve !

Le traversier quitte le port à 11h45 et il faut se présenter 2 heures à l’avance.

Réveil pour 08h00, on range le tout, on prépare les documents et on quitte à 09h00 car je tiens à remplir le propane avant d’embarquer. J’ai même déjà spotté le gros réservoir de l’autre côté de la rue. Bad luck, nouvelle législation, les détaillants n’ont plus le droit de faire le plein des VR sauf avec une nouvelle pompe qui fonctionne selon le principe des pompes à essence. Coût de la pompe $250,000 !!!! Ayoye !

On finit par nous envoyer au Canadian Tire, seul endroit muni d’une telle pompe. Le hic est de trouver quelqu’un pour opérer ladite pompe et de lui faire comprendre surtout que nous sommes un ti-peu pressés because le ferry nous attend et, une fois le plein effectué, le convaincre de prendre l’argent et d’aller payer pour nous en-dedans du magasin.

L’embarquement est bien rôdé; vous arrivez d’abord comme à un poste de péage (en fait, cela en est un), on tend notre réservation, on présente une pièce d’identité et on vous assigne un numéro de ligne où vous allez sagement vous stationner. On vous remet aussi une étiquette vous obligeant à fermer la valve de votre réservoir de propane.

Et hop, à la queue leu leu, les VR se suivent mais ne se ressemblent pas. Beaucoup avec des plaques du Québec mais, étonnament, beaucoup de la Colombie-Britanique et de l’État de Washington.

Faut bien suivre les indications des préposés au placement de la cale, faut rentrer ses miroirs et se coller au maximum. Bizarre et amusant; nous sommes arrivés les derniers mais nous retrouvons en première position lorsque le débarquement se produira.

La traversée dure environ 6 heures avec tout le tralala. Pas question de demeurer dans le VR ni même d’y retourner pendant le trajet. Il y a même des niches pour nos amis les pitous et minous mais Cléo demeurera sagement dans Forest à nous attendre. Elle a tout ce qui lui faut; de l’eau, de la bouffe et…..une litière.

Comme on ne peut revenir, il ne faut rien oublier; petit manteau, portefeuille, laptop pour le blog, tablette pour les messages et les jeux, caméras, etc. Certains apportent même un oreiller !

Espérons que nous n'aurons pas à les utiliser !

Shit ! Une valve défectueuse ?????

Nous avons payé un petit supplément pour des sièges dans une section à part. Genre de lazy boy en cuirette avec écrans de télés géantes (apportez vos écouteurs). On apprend rapidement que le système de WIFI tout neuf ne fonctionne pas aujourd’hui, zut et rezut ! Le Pierrôt en profitera donc pour taper quelques pages de blog et mettre à jour la carte photo.

Notre section se trouve au neuvième pont et on y aperçoit un couple qui était notre voisin de rangée lors de l’attente sur le quai. Ils voyagent en VR Leisure, un Class B+ monté sur un Sprinter. Je m’informe s’il aime son VR et c’est le début d’une superbe rencontre qui durera tout le long de la traversée et qui se poursuivra à Terre-Neuve.

On dit souvent que le monde est petit, tout petit. Natalie et Michel demeurent à…….Sutton !!! C’est à un maximum de 30 minutes de chez nous ! J’ajouterais que Natalie est sûrement un clône de Sylvie au niveau du sens de l’organisation, de la nourriture nouvelle vague et de tous ces produits naturels dont on vante tant les mérites, elles s’entendent à merveille. Michel, quand à lui, est du type qui rigole facilement, un brin taquin et d’une compagnie fort agréable.

Soudain, on entend la corne de brume du bateau et on se rend compte que le Capitaine ne l’utilise pas pour son plaisir mais bien pour sa fonction première. Hors de question d’apercevoir les côtes de terre-Neuve au loin, nous sommes dans la purée de pois, vive le GPS qui nous amène à bon port.

Bienvenue à Port-aux-Basques.

On nous autorise enfin à regagner nos véhicules et c’est la ruée dans le petit escalier étroit qui descend dans les entrailles du navire. Au pont numéro 3, il faut maintenant retrouver Forest ce qui nous demande quelques minutes. Une fois dans Forest, il faut se mettre à la recherche de Cléo qui brille par son absence !!!! Nous finirons par la repérer, complètement terrée sous la pédale à frein. J’ai l’impression qu’elle n’a pas du tout apprécié la traversée mais surtout le bruit incessant des moteurs qui vrombissent dans la cale. Elle retrouve toutefois rapidement le sourire et ses ronrons après quelques caresses.

Comme prévu, nous sortons parmi les premiers et demandons à germaine de nous conduire au poste d’essence le plus près. Surprise, le diesel est au même prix que sur le continent soit $1,35 le litre. Nous faisons donc le plein et abandonnons l’idée du Tim Hortons car une file immense s’est formée au service au volant, file qui bloque même l’entrée du stationnement, y’a du monde en manque de caféine !!!!

Notre première destination est Rose Blanche. Heureuse coïncidence, c’est aussi à cet endroit que se dirigent Natalie et Michel et nous boondockerons ensemble dans le stationnement du phare.

Boondocking in the Fog !

La route 470 est des plus pittoresques avec ses courbes, ses montées et descentes, ses limites de vitesse de 30 km/h, ses nids-de-poule, le tout dans une belle brume de fin de journée. Les paysages sont magnifiques, du moins, ce que l’on peut en apercevoir !

Un peu de placotage, le temps de souper puis on se met au lit de bonne heure, trop fatigués pour aller veiller chez les voisins.