Dimanche, 25 mars 2018 : On entre en Louisianne.

Notre première idée, du moins celle de Sylvie car c’est elle qui planifie la route, était de descendre à Dauphin Island, en Alabama, pour quelques jours. Cela fait même plusieurs fois que nous tentons d’y aller. Malheureusement, encore, Miss Météo nous avise que le mercure va à nouveau chuter dans les 60°F avec, en prime, de la mouille au menu.

Si nous restons à Fort Pickens, ces averses vous nous tomber dessus. Si on descend à Dauphin Island, on va arriver en plein dedans pour deux jours.

Nos voisins, Maman et sa petite tribu !

Quand même pratique les sites de Weather USA et autres. Oui, il va aussi pleuvoir un peu à La Nouvelle-Orléans mais la bande de pluie frôle le continent donc, juste un peu plus au Nord, c’est le soleil et la chaleur qui nous attend.

Au départ, mauvaise surprise, il semble que l’épais au gros Pick-up stationné sur le site devant le nôtre n’a rien trouvé de mieux que de venir faire une petite caresse à TG3 en quittant ce matin ! Une belle éraflure sur le pare-choc arrière et un garde-boue chambranlant qu’il me faut refixer avant de reprendre la route.

La veille de notre départ, tout a l'air parfait !

C'est pas gros mais ça fait ch.....

Non, non, je n’ai pas portée plainte au Park !

-          Vous êtes certain que l’éraflure n’était pas là ?

-          Oui, je suis certain.

-          Ab-so-lu-ment certain ?

-          Ah pis mange d’la m……. Suis encore capable de payer pour les autres !

Par contre, avoir retrouvé par terre la petite vis qui retient le garde-boue et on aurait discuté le shériff et moi. Même les petites voisines m’ont aidé dans ma recherche de la vérité !

Dernier conseil : N’essayez jamais d’entrer au Fort Pickens un samedi ou dimanche après-midi où il fait beau. Pointez-vous dès 08h00 ou attendez après le souper. Vous éviterez ainsi la file de véhicule créée par le poste de péage de Pensacola Beach, file qui s’étirait sur près de 3 miles lors de notre départ.

Ah ben ! Luna qui a sa propre rue !

Cap sur le Fontainebleau State Park, déjà visité en Grisou (pré-2011), situé juste au Nord de N-O sur la rive Nord du lac Pontchartrain. Voir la carte si je vous ai perdus en cours de route.

Ceci a aussi l’avantage de foncer droit vers le mauvais temps, de le faire passer par-dessus nos têtes  et de retrouver le soleil de l’autre côté. J’ai copié ce truc d’un Toréador téméraire.

À l'approche de Mobile, AL. Comme d'habitude ça va jammer !

C'est la baisse de vitesse qui cause le problème.

À l'entrée, on roule 25MPH à la queue leu leu.

DANS le tunnel (tout propre), on est rendu à 15MPH !

Ici, c'est exactement 15 secondes après être sorti du tunnel, ahurissant !

Petit arrêt pipi-Luna en entrant au Welcome Center du Mississippi et nous prenons l’un des dernier espaces libres  de la section RV&Trucks ce qui aura des conséquences désastreuses, mais pas pour nous.

Alors que je promène Luna, je vois entrer dans l’aire un autre camion remorque suivi d’un beau VR Allegro de Tiffin avec un Cherokee en remorque. Puis, j’entends un klaxon hurlant à la mort qui me fait regarder entre les véhicules à l’arrêt. CAUCHEMAR, le trucker, ne trouvant pas de place libre, s’est mis à la renverse pour revenir se stationner au début de l’aire de stationnement MAIS, regardant probablement uniquement dans son rétroviseur de gauche, il n’a pas vu le gros VR qui est un peu décallé par rapport à lui et CRASH!!!!!! Bruit  épouvantable de tôle froissée, de pare-brise éclaté et de fibre de verre pulvérisée, les vacances viennent de se terminer drette là pour ce couple de retraité.

Petit Trucker, qui avoisine facilement  les 200 kilos essaie de convaincre Monsieur VR que c’est ce dernier qui lui a rentré dedans et ce, juste au moment où j’arrive pour m’assurer que tout le monde va bien. Mon sang de vieille police n’a fait qu’un tour en entendant cette ineptie et le Bonhomme Bibendum s’est rapidement rétracté devant mes propos plus que fermes à l’égard de cette affirmation (je blasphème très bien en anglais). En prime, Sylvie, se trouvant de l’autre côté de l’aire a vu le tout se dérouler sous ses yeux.

Prenez le nom de la compagnie, ajoutez un accent aigü et un accent grave et vous aurez le qualificatif du chauffeur qui, en passant, n'est pas la personne de gauche sur la photo !

Après nous être assurés du bien de tous et que la Police avait été appelée, la seule chose qu’il nous restait à faire fut de laisser nos coordonnées à l’infligé pour remise à son assureur. Au moins, il m’a confirmé avoir une assurance de type Roadside Assitance, un must lorsque l’on voyage aux States avec un VR.

Monsieur le retraité l'a bien vu venir !

Votre assureur va se charger de vous régler vos dommages et, probablement, une partie de vos dépenses mais, imaginez-vous un dimanche, à essayer de rejoindre quelqu’un au Québec pas évident; une boîte vocale, un centre de réception des appels ? Certains vous diront de faire remorquer votre véhicule, de vous trouver un hôtel puis de les rappeler lundi matin de façon à vous envoyer un estimateur. J’exagère à peine.

Le Roadside Assistance, lui, va appeler le 911 si ce n’est déjà fait, se charger de trouver le remorqueur approprié à votre type de VR, vous trouver un transport pour vous amener en lieu sûr et ne vous lâchera pas tant qu’il ne sera pas certain que vous êtes en sûreté. Votre VR a passé au feu avec votre portefeuille à l’intérieur, on va vous aider (en autant que vous ayez notre numéro de téléphone) ! C’est du moins ce à quoi je m’attends.

On reprend ainsi la route avec l’imagination en pleine ébullition et on commence à élaborer des scénarios catastrophes ainsi que des solutions pour y remédier. Un vrai Think Tank !

En tous cas, après avoir assisté à cela, mes bobos de VR et l’éraflure de TG3 me semblent soudain très très légers !

Autre arrêt WalMart pour compléter le PRVP (Programme de Ressuscitation du Vélo de Pierrôt). Achat de pédales, d’une clé à pédales (la mienne est à la maison, ça m’en fait maintenant 4!) et d’une selle. Reste plus qu’à trouver un guidon !

Fontainebleau ! Nos souvenirs ne nous trompaient pas. C’est toujours aussi calme et aussi boisé. Le camping n’est rempli qu’à 30% selon notre estimation qui n’a rien de scientifique. La pluie que nous avons évitée a détrempé beaucoup de terrains, il faut choisir avec soin pour éviter la boue (Luna adore la boue) et les trappes à moustiques. C’est finalement la Ranger qui a choisi pour nous, le 13 ! Espérons que cela ne nous portera pas malchance !

Terrain 13, tout beau, tout sec !

Pour ceux qui préfèrent les milieux humides !