5 décembre 2015 : Une journée de marde dans le vrai sens du terme.

Pourtant, elle avait bien débuté cette journée, la pluie avait cessé et le ciel devenait de plus en plus bleu, une journée idéale pour un combo canot/vélo.

D’ailleurs, le Pierrôt était monté sur le toit pour visser les attaches à canot. Non, ne vous inquiétez pas immédiatement, cette partie-là s’est bien déroulée. Huit ancrage et 4 tenseurs, ça va prendre au minimum une tornade pour débarquer OT146 de là.

C’est une fois de retour sur terre que j’entends ma douce lâcher un sonore Simonac ! La douzaine d’œuf git sur le plancher, en fait il n’en restait que quatre mais j’ai pas trouvé le mot juste pour quatre; quatrain, quatraine ?

Naïvement, je lui demande ce qu’elle a fait et elle me répond qu’elle voulait faire une omelette. Regardant les œufs, je lui ai dit, qu’à mon humble avis, c’était un bon début. Ça l’a déridée un peu! J’ai sorti le seau et entrepris de ramasser le dégât, elle a retrouvé le sourire. Du moins, jusqu’à ce qu’elle échappe l’assiette dans la préparation de fromage fondue, saucisses et champignons.

On a toutefois fini par manger et à se mettre en route avec Forest pour de Nouvelles Aventures, c’est là que la marde a pogné pour de vrai.

Avis aux cœurs sensibles, à ceux qui ont des hauts le cœur en changeant la couche de bébé et à ceux présentement attablés autour d’un bon repas, les propos qui suivent pourraient vous occasionner divers problèmes d’ordre physique, psychique, psychologique et même scatologique.

Je me rends vers l’arrière pour débrancher l’eau et l’électricité. C’est là que je remarque que le boyau fuit et que la terre est toute mouillée sous Forest. Une odeur pas très sympathique me chatouille les narines et je constate avec horreur que la trappe servant à retenir les eaux noires bien au chaud dans leur réservoir n’est pas entièrement fermée…..et ça coule goutte à goutte et ça schlingue pout pout pout !

J’ai bien pesé sur la poignée, c’est coincé, rien à faire d’autre que de se rendre à la dump station pour faire le ménage par le vide. Bon, au moins, il ne pleut pas à boire debout. Flush, flush, rince, rince, rien à faire, pas moyen d’y fermer la trappe ! De plus, chaque vérification visuelle m’amène à débrancher le gros tuyau, d’où débordements, effluves et compagnie. Heureusement que personne n’attend après nous et que l’on peut procéder de façon intime. Non, sans farce, quand tu joues dans la marde, t’aimes mieux garder le profil bas.

Bon, ça va prendre une nouvelle trappe et, heureusement (enfin), il y a le gros marchand de VR World of Nokomis juste à côté du State Park. On se met en route mais voici que l’eau se met à tomber du ciel à l’intérieur de Forest, ça coule par la sortie de l’air climatisé et pas à peu près. Vite, une serviette sur le plancher, on verra cela plus tard.

 

Prise un : RV World est fermé ce samedi pour raison d’inventaire, on se dirige alors chez Wandalan RV.

Prise deux : Ce magasin n’existe plus, on se dirige vers Coach House.

Prise trois : On y est reçu par deux artistes du gun à peinture et il est évident qu’il ne porte pas de masque lors de leurs travaux, hey man coooooolllllllll ! Mais les pièces sont fermées.

Prise quatre : On appelle chez Bates RV Exchange qui n’a pas de département de pièce mais nous avise que Campbell RV en a un bon et ont sûrement notre pièce.

Prise cinq : Avant de faire d’autres miles pour rien, nous consultons leur site web qui annonce leur fermeture à 15h00. Il est 14h15, nous avons amplement le temps. C’est alors que je remarque une lumière allumée dans le tableau de bord, ouf, un peu plus et c’était la panne sèche, trop occupé à courir par monts et par vaux.

On arrive finalement chez Cambell au moment où le vendeur est à fermer les portes, il n’est que 14h45 pourtant, la porte du Parts Department est déjà verrouillée à double tour. Le vendeur m’explique que seul le département des ventes est ouvert jusqu’à 15h00, pour les pièces c’est midi, revenez nous voir lundi matin 08h30. Fis toé su moé !

Y’a pas à dire, c’est le bout de la marde, surtout que la trappe est encore à demi ouverte et qu’on dégoutte allégrement chemin faisant.

Le Pierrôt prend alors ses responsabilités. À défaut d’avoir la craque du plombier, il en a toutefois les habiletés. Nous nous dirigeons donc au Parc communautaire de Nokomis où je conseille vivement à Sylvie d’aller faire une grande ballade en vélo sur la Legacy Trail. Donnes moi une heure, reviens pas avant, t’aimerais pas voir ça et surtout sentir ça.

Le Pierrôt plonge alors dans les entrailles du centre de service de Forest. Je fais encore référence aux sensibles du museau et de la dégoutance, si jamais pareille aventure vous tombe dessus, courez au Centre de Service de VR le plus près. Ils se feront une joie de vous facturer la totale, y compris les frais de désinfectant.

 

Pas vraiment compliqué comme opération, il n'y a que 4 écrous qui retiennent la trappe dont deux situés en aveugle, faut tâter et ce qu'on tâte n'a rien d'agréable. De plus, lors de l'installation en usine, les employés ont du jeu dans les tuyaux mais ils inondent ensuite le tout avec de la mousse calfeutrante, bande de rigolos, doivent bien rire du crétin qui aura à défaire le tout plus tard.

Impossible donc d’enlever la trappe des eaux noires sans aussi enlever celle des eaux grises, non mais, on en as-tu du plaisir ? Je vous épargne les autres détails à part celui que la trappe était bloquée par un corps étranger non identifié et surtout non identifiable mais, après un fort lavage et savonnage, il restait à remettre les deux trappes en place ce qui n’est pas évident car il faut maintenir en place les 4 joints d’étanchéité pendant l’opération.

Sylvie est revenue au moment même où je terminais de visser le dernier boulon. La preuve est faite; on est jamais mieux servi que par soi-même.

Et l’air climatisé? Vous entends-je glapir! Ben, qu’elle mange de la m….. celle-là, on verra cela demain.