Du 24 au 30 janvier 2016 : Changez de côté, vous vous êtes trompés ! (partie 5, la ballade en...???)

Un matin, par un froid de -35°C, Caroline et Aileen nous informent qu’il y a une activité de prévue pour 13h00 et donc, d’être disponibles ! 
J’ai d’abord crû que nous allions jouer au Bingo à la radio, activité assez inusitée à Kuujjuaq; vous achetez vos cartes et, à l’heure de l’évènement, vous synthonisez la radio sur le poste communautaire. On tire les boules et les numéros sont transmis en français, anglais et inuktituk, pas nécessairement dans cet ordre.
Vous pouvez gagner selon plusieurs méthodes annoncées au début de chaque partie. Il y a la ligne complète horizontale ou verticale, le X, la carte complète, les 4 coins, etc etc etc. Si vous gagnez, il faut sauter sur le téléphone pour réclamer votre prix !
Bon, bel apparté mais ce n’était pas cela. Surtout que Caro vient de nous spécifier que c’est dehors et qu’aucun morceau de peau ne doit être visible. Sylvie pense immédiatement à la motoneige et fait savoir que cela n’entre absolument pas dans sa palette d’activités.  Tu sais Caro, moi la motoneige…euh…Caro s’écroule de rire!

On sait pas dans quoi on s'embarque !

Ce n’est qu’une fois en voiture et selon la direction prise qu’il me vient une idée qui se confirmera à notre arrivée sur les lieux. Dominick y est déjà pour jouer le rôle de caméraman, il ne manque que les acteurs de soutien et le personnage principal qui arrivent quelques instants plus tard.

Mais on attend quoi ?

 

La surprise est arrivée !!!

C’est sous un ciel plus bleu que bleu et sur une neige plus blanche que blanche qu’arrive George et sa meute de 8 chiens attelés à un traîneau traditionnel Inuit sur lequel nous sommes invités à prendre place Sylvie et moi. George vérifie bien chaque pièce de notre équipement (I don’t want to see exposed skin) et mush-mush-mush, en avant le traîneau ! Un bout de peau à l’air et c’est l’engelure assuré !

No exposed skin et un gros sacs de couvertures.

Le traîneau traditionnel est fait de bois assemblé sans aucun clou. Uniquement de la corde tient le tout ensemble. Cela permet au long traineau de mieux épouser les reliefs de la piste. Un gros matelas imperméable assure le confort de nos fessiers. Au total, avec trois adultes à bord, le poids avoisine les 800 livres (363 kilos) ce qui donne 100 livres à tirer par chien. Le plus incroyable est de les voir tirer sans sembler forcer, au rythme d’une petite marche de santé.

 

De temps à autre, pour se réchauffer, George saute en bas du traîneau et court avec ses chiens. Le reste du temps, il nous conte la vie de son peuple, leur relation avec les chiens, la vie de sa mère avant l’arrivée de la soi-dite civilisation, les rigueurs de la vie nordique à cette époque. Tellement intéressant et raconté sans amertume aucune.

 

Nous avons le vent de face et, malgré les lunettes de ski et la cagoule, mon nez commence à se plaindre, je comprends pourquoi les chiens se suivent de si près, le nez presque collé dans le pêteux du chien devant, c’est plus chaud ! 
En vérité, c’est que la chienne de tête est en chaleur et que George a attelé son meneur juste derrière elle, c’est un peu l’histoire de l’âne et de la carotte !

 

Madame Pitou ! Oui, oui, on s'en retourne !

Les quadrupèdes ne se font pas prier lorsque George ordonne le demi-tour. Ho là, le vent dans le dos, la vitesse et le confort augmentent, tellement que même le facteur éolien ne peut plus suivre. On peut se concentrer un peu plus sur l’environnement et découvrir que le sous-bois est couvert de pistes de petites bêtes. Le renard est roi et maître ici avec une abondance de souris, mulots et autres sourissimos nutritives.

 

George, il a pas peur de ça l'exposed skin !

Ce sera finalement près d’une heure que nous passerons ainsi sous un magnifique soleil avant de retrouver Caroline et Aileen  qui cliquetiquent de la caméra à qui mieux mieux. Quand à Sylvie, j’vous dis que la Madame, était contente !

Envoye à maison !

 

Braves Bêtes, on les remercie !