Avoir su, tant qu’à se faire
brasser ainsi par le vent, nous serions sagement demeurés enforestrés au
Monahans Sandhill State Park.
Moi, je serais bien resté ! |
Mais Miss Météo n’annonçant aucun
changement pour les jours à venir, nous avons pris la décision de prendre la
route quand même. Nous n’aurons qu’à rouler moins vite nous disions nous !
Oh là là, jamais, au grand
jamais, je n’ai eu à me battre autant avec les forces invisibles du Dieu Éole,
à part peut-être avec une Choupette 1973 lors du retour de notre voyage de
2002.
La limite de vitesse est de 80
MPH sur la I-20 mais MA LIMITE de vitesse se réduit à 60 MPH avec un vent de
trois-quart avant qui me pousse plus souvent vers l’accotement que dans la voie
de gauche. Des camion-remorques ont également adopté une vitesse plus
sécuritaire tandis que d’autres foncent
ventre à terre.
Le sable, ça doit pas être bon pour la peinture, non ? |
Je me disais que le tout
changerait un peu une fois le changement de direction effectuée de Sud-Ouest
pour le Nord-Ouest, NENNI ! La seule différence est que le vent est maintenant
de trois-quart arrière, gardons les deux mains sur le volant !
Ben là, pas étonnant tout ce vent, t'as vu les ventilateurs ???? |
L’un des avantages est que Forest
devrait être moins gourmand en carburant car le prix du diesel vient de faire
un bond important par-dessus les trois
dollars le gallon. Je n’ai rien vu aux nouvelles, serait-ce particulier à cette
région ? On m’a averti de ne pas m’étonner de voir des prix à $3,45 et plus
dans les villages plus éloignés de la I-20.
Côté paysage, nous déplorons
toujours de devoir traverser le trou du cul du Texas, c’est mon voisin à la
pompe à gaz qui m’a fourni ce nom (Texas Shithole)! Toute la région, je répète,
TOUTE la région n’est que derricks, pompe à pétrole, pompe à nappe phréatique,
désert sans aucune végétation, aucun relief, aucune habitation nulle part,
probablement que l’eau sert au fractionnement de la roche ce qui contamine
l’eau potable.
On est passé par..... |
Et on a eue une pensée pour ... |
Quand même le Clown a mis la clé dans la porte !!!! |
À Pecos, on a pensé faire bénir Forest, juste au cas... |
Et il y a du monde sur la route
285, des centaines de camions-remorques pour faire fonctionner toute cette
industrie, des milliers de pick-up transportant des milliers d’employés. Des
convois de largeur excessive transportant de gigantesques machines à l’emploi
inconnu. Orla et Angeles n’étant que des villages fournisseurs de premières
nécessités, on en vient à se demander où tout ce monde peut bien loger mais également se nourrir.
La réponse est fournie par ces
dizaines de RV Park sans âme, sûrement pas à vocation touristique, plantés à
même le sable du désert. Chaque Fifth-wheel accompagnée de son essentiel
pick-up blanc privé ou de compagnie. Le tout fouetté sans merci par le sable
soulevé par cette journée venteuse.
Cette vision pétrolière se
poursuivra encore sur quelques miles une fois la frontière du Nouveau-Mexique
franchie. Par contre, les dunes et collines font leur apparition, méchant
contraste avec l’aplanissement total et intégral des terres Texanes.
Peu de grandes constructions mais
les pompes à or noir sont visibles partout. Ce fut tout un soulagement de voir
enfin apparaitre de vraies habitations dans une vraie ville. Bon, Loving, ça
fait un petit peu pitié mais comparé aux 150 miles précédents, c’est un
véritable oasis.
Ce n’est qu’à Carlsbad que nous
pourrons considérer être enfin revenus à la civilisation. Très grande ville,
avec tous les magasins souhaités, des parcs et DE LA VERDURE !!!!!
Youppi Yuca ! |
C’est au Living Desert State Park
que le Pierrôt a enfin pu jouir d’une halte bien méritée. Nous n’avons fait
qu’emprunter un grand espace de stationnement le temps du dîner tandis que Luna
sortait se dégourdir les pattes.
Ce Park surplombe carrément la
ville de Carlsbad, toute une montée pour accéder au Visitor’s Center qui se
double d’une ferme et d’un mini-zoo des animaux du désert. Une visite à
effectuer sans faute lors d’un prochain passage post-Luna.
Bon, faut redescendre, sur la compression. |
La route est maintenant beaucoup
plus agréable et nous reprenons une allure normale de vacances malgré le vent
toujours présent.
Dans la ville de Roswell, quatre
terrains de camping privés nous font les yeux doux. Si nous éliminons
rapidement le Midway RV Park. Le choix
entre le Trailer Village RV Park et le Red Barn RV Park est plus difficile. Ces
deux derniers semblent fort bien mais, on hésite ! Reste le Spring River RV
Park au nom enchanteur et acceptant Passport America. Si l’on se fie uniquement
à la section se trouvant aux coins des rues Atkinson et College, vous fuirez
rapidement en vous demandant comment un tel Park peut demander $40 la nuit en
tarif régulier. La réponse se trouve probablement sur le boul. College où se
trouvent les autres sections de ce RV Park. En dernier lieu, nous avons
découvert le Town&Country RV Park dont on ne peut vous dire plus qu’il existe !
Bienvenue à Roswell ! |
C’est bien stationné devant le
Red barn RV Park, jonglant et comparant les différentes options de logements
offertes que j’ai aperçu Senor Alfredo Lopez. Ce dernier semblait en grande
difficulté à passer sa courroie par-dessus son chargement de balles de foin. Le
vent ne lui laissait aucune chance et il en était sûrement à sa 10ième
tentative. Le Pierrôt serviable est allé lui offrir une main-forte et on a finalement
sorti le Fork Lift ! Heureusement, il me restait quelques notions sur cet engin
et, en moins de temps qu’il n’en faut pour crier Caramba, j’ai élévationné Mio
Alfredo jusqu’en haut des ballots pour aller placer la damnée courroie. Morale
de l’histoire : Quand on est deux, ça va deux fois mieux !
Un service est souvent aussitôt
remis. Finalement, suite à un appel au State Park, nous apprenons qu’il reste
des sites disponibles au Bottomless Lake State Park. Yahou, on aime ça les
State Parks !!! C’est que Sylvie surveillait le site de réservation à tous les
jours mais il indiquait toujours complet.
Ce que l’on pense maintenant c’est qu’il y a une section réservable et
une autre First-come.
Du relief et de la couleur ! |
Des sites réservables à trois
services au prix ridicules de $18 par jour. Pour notre part, nous nous sommes
amarrés (à cause du vent) sur le site porte-bonheur numéro 17 au prix
faramineux de $14,00 par jour, taxes et frais d’entrée inclus.
C'est le prix affiché, y'a pas à revenir là-dessus ! |
Il existe une carte annuelle au
prix de $225 pour les non-résidents. Une fois en possession de cette dernière,
vous n’avez plus à payer ni pour les entrées, NI POUR LES SITES DE CAMPING
!!!!! Par contre, il reste à payer pour les services (eau-électricité) au prix
astronomiquement bas de $4,00 par jour ($8,00 si vous prenez les égouts).
Comme il semble que nos plans
d’exploration du Nouveau-Mexique aient été revus à la baisse en raison de
considérations canines, ce n’est pas cette année que nous nous procurerons
cette carte. Nous regrettons même un peu d’avoir fait l’achat de notre carte
annuelle des Parcs Nationaux mais on y survivra.
Donc, site numéro 17, juste en
face du bloc sanitaire mais surtout de l’antenne Wi-Fi qui, aux premiers
contacts, semble très généreux dans la diffusion des données à grande vitesse.
Et, comme de raison, nous avons regardé le soleil se coucher !
Coucher sur le Mont Capitan ! |
Mais vous êtes rendus dans le Far West de John Wayne et sa gang!!! Y a-t-il encore des territoires indiens?
RépondreEffacerOui, il y en a plein. Certains ont même leur propre service de Police et se gèrent eux-mêmes mais, comme par chez nous, beaucoup de problèmes sociaux.
EffacerOn reconnaît le grand coeur et la serviabilité de notre Pierrôt. Grâce à toi, notre bonne réputation voyage le long de ta route. Une bonne action par jour et le paradis à la fin de tes jours!
RépondreEffacerJ'ai toujours un partisan de la remise au suivant !
EffacerIl aurait fallu prévoir une grande voile sur Forest... avec un vent de 3/4 en face... au près ça roule !!!!
RépondreEffacerOn l'a aussi eu souvent de pleine face et là, on trouvait qu'on louvoyait déjà pas mal !
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