Tommy, noir&blanc, chat adulte qui nous est
apparu dans la porte-patio de la rue Berri, en plein mois de février 2002,
marchant sur 3 pattes, l’une de devant étant blessée. Il était impossible à approcher sans qu’il ne
se sauve alors nous lui avons fait un nid douillet sur la galerie avec à sa
disposition de la bouffe de l’eau. On l’y trouvait le matin mais il
déguerpissait dès qu’il nous apercevait.
À la mi-mars, nous quittions pour l’Ouest américain 3
mois. Notre fille a continué de le
nourrir et lorsque nous sommes revenus, il était toujours dans les environs et
sa patte avait guéri. C’est de notre gendre Jon qu’il tient son nom. Tommy Cat
= chat de ruelle. Pour tout le monde c’était Le Beau Tommy mais Pierrôt, lui,
le trouvait tellement nono parfois qu’il l’avait surnommé Lobo-Tommy
Il a passé l’été à venir se rafraîchir coucher sous
mes Hostas. Quand je jouais dans mes
plantes et que je venais trop près, il me donnait des coups de pattes. Je le trouvais fin car jamais il ne sortait
ses griffes.
J’en ai parlé à mon vétérinaire qui m’a dit que si je
réussissais à l’attraper et le mettre en cage, il avait des méthodes pour le
manipuler afin de l’opérer. C’est ce qui
s’est passé, j’ai réussi à lui mettre la main dessus et le mettre en cage sans
me faire mordre ou griffer. Au retour du
travail, je passe au bureau du vétérinaire qui me dit, Ah! Voilà la propriétaire du beau gros garçon
opéré et dégriffé, quoi??? Il ne l’a tout
de même pas dégriffé!!! Et bien non, il
était déjà opéré et dégriffé. Abandonné
sans doute à lui-même après un déménagement.
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Veux aller dehors, moi ! |
Ce fut son dernier hiver dehors. Quand les temps froids sont arrivés, il a
commencé à entrer. Ce ne fut jamais un
chat relax, il était toujours sur ses gardes, raide à flatter, il ne fallait
pas passer trop proche sinon, il nous sautait sur les pieds, probablement un
douloureux souvenir de sa vie antérieure.
On pouvait le flatter mais il fallait décoder quand il en aurait assez
et allait nous mordre la main.
Il était impossible d’en faire un chat
d’intérieur. Il miaulait sa vie pour
sortir. La ruelle, c’était SON
territoire et il le défendait envers et contre tous! On ne compte plus le nombre de blessures au
visage et aux pattes que nous avons traitées.
On se rendait chez le vet pour des piqûres d’antibiotiques, parfois on
réussissait à le traiter avec de l’argile verte et de l’eau bouillie avec de
l’eau de javel. On ne sait pas jusqu’ou
s’étendait ce-dit territoire mais parfois on le voyait traverser la rue Berri,
on se disait, il va finir par se faire frapper!
Combien de temps j’ai passé dans la balançoire
derrière à daigner qu’il vienne se faire flatter la tête du bout de mon
pied. Je pouvais alors l’attraper et lui
faire passer la nuit en dedans, loin des batailles de chats de ruelle. Ce fut
ainsi pendant 13 ans, pas question de l’amener en voyage avec nous, à chaque
départ, les filles et la famille se chargeaient de son bonheur.
Son âge d’or fut lorsqu’on déménagea à Brigham. Là, quel territoire! Il sortait faire le tour de SON étang,
essayait d’attraper des grenouilles, des oiseaux et revenait se faire chauffer
la couenne sur le patio. Quelques chats
se sont aventurés sur le terrain, il les a tous refoulés à la rue et ne sont
jamais revenus.
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Le tour du propriétaire. |
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Et tu restes là, compris ? Ici, c'est chez moi ! |
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Enfin, on peut relaxer un peu ! |
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Hé! Ho! J'veux bouffer ! |
On voyait bien qu’il vieillissait car cet hiver, il
n’a pas mis le nez dehors. Il préférait
rester bien au chaud dans le grand fauteuil sur la couverte de polar de
grand-pop. Il commençait à avoir les
flancs dénudés, le poil terne mais il mangeait de bon appétit, ronronnait et
adorait toujours se faire flatter la tête avec nos pieds.
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Les Trois Amigos: Cléo, Chatonne et Tommy. |
Nous sommes donc partis en voyage en le confiant à
nos 2 supers gardiens de minous, Bruce et Danielle. Ma fille et sa conjointe sont également venues
passer du temps à la maison et là, il a commencé à montrer des signes de
déséquilibres, dans sa démarche et sa tête aussi. Une visite chez le vétérinaire, des prises de
sang, tout est normal alors on soupçonne quelque chose de neurologique. Le dimanche 3 mai, probablement un autre AVC,
pupilles dilatées, ne ronronne plus, ne réagit plus, ni à l’eau, ni à la
bouffe. Caro et Aileen le veilleront
pendant la nuit et le lundi, il sera euthanasié.
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À quoi pense un chat dans de tels moments ??? |
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Un dernier tour de voiture. |
Ça faisait 13 ans que nous l’avions, il était déjà
adulte, on peut donc supposer qu’il avait 14-15 ans. Jamais nous n’aurions pensé qu’il aurait vécu
si vieux. Il est arrivé dans nos vies
pendant un voyage et il est reparti pendant un autre.
Toute notre gratitude à nos chers gardiens de minous
et à nos enfants qui ont su s’en occuper comme si nous y étions.
Ça y est, j'ai un "moton"dans la gorge.
RépondreEffacerUne histoire très touchante d'un chat qui a eu la chance de rencontrer des gens qui ont su l'aimer.
RépondreEffacerVous lui avez donné la vie qu'il désirait. Quelles belles aventures il semble avoir vécu, et quelle belle façon de nous les raconter. Vous l'avez accueilli et maintenant vous le laissez aller, il paraît que c'est ça la vie.
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