Vendredi, 25 mars 2011, retour à New-Orleans.

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Bon, autant en profiter, un petit 15 km de vélo pour bien se réveiller et s’ouvrir l’appétit car, c’est bien connu, quand l’appétit va, tout va !
J'ai cessé de compter à 54 !
 Départ très mollo, il est presque midi lorsque l’on reprend la route vers La Nouvelle-Orléans en passant par le Pontchartrain Causeway. La préposé au guichet veut $9,00 pour le passage au lieu des $4,50 annoncé pour 3 essieux. C’est que la hauteur de Grisou dépasse 7 pieds à cause des sacs et Tweety dans le porte-bagage. Rien à faire, elle nous offre d’enlever le tout et de repasser sous le gabarit pour sauver l’excédent.

Il y a quelques années, j’aurais peut-être arrêter cela drette là et bloquer la voie en prenant tout mon temps pour aller enlever les sacs sous les cris de la préposé me hurlant d’aller faire cela à côté. Maintenant, j’ai vieilli et je lui ai donné son $4,50 de plus mais je maintiens que l’affiche indiquait «Vehicle over 7 feet» et non pas «Charge over 7 feet» Ah pis, d’la m…..

Le pont mesure un très long 24 miles de koklung-koklung, dans notre cas, à cause de Grisou c’est même koklung-koklung-koklung ! Le Lac est tellement grand que l’on en perd les rives de vue pendant la traversée. Et ça roule en grand, la limite est à 65 MPH, on roule 60 MPH et on se fait dépasser à grande vitesse. Nous avons vu au moins 5 voitures de police en train de faire du radar dans les U-turns du pont. Faut croire que le prix de l’essence est pas assez haut encore.





Message important : Le Saxophoniste de La Nouvelle-Orléans est à bord de Grisou, je répète : Le Saxophoniste de La Nouvelle-Orléans est à bord de Grisou. Celui à qui cela s’adresse devrait comprendre.

Nous reprenons un terrain au Bayou Segnette, l’un des rares State Parks où il reste de la place because les grosses réparations. Nous avons le terrain 30, juste à côté de celui d’il y a deux semaines. Bizarre, on nous charge $24 cette fois ci au lieu des $18 de l’autre fois. Hé hé! Ils nous chargent $6,00 de frais de réservations car ce sont eux qui entrent l’information dans le tout-puissant ordinateur. Un conseil, faites vos réservations vous-mêmes, ce qu’on aurait pu faire hier soir. Rappelez-vous que c’est impossible de réserver le jour même.

Nous ne restons pas longtemps au Park, juste un petit dodo et l’on quitte pour le French Quarter. Nous ne savons pas pourquoi mais le Ferry de Gretna n’est pas en service, nous devons donc continuer jusqu’à celui d’Algiers point.

Algiers point semble être un endroit assez étonnant. Je le suspecte d’être le SoHo de La Nouvelle-Orléans ; l’endroit des artistes et des marginaux. Ce sera à explorer à notre prochain passage.

Pour l’instant, le traversier attend. En fait, il attend aussi une nouvelle couche de peinture. Gageons que l’apparence physique n’a rien à voir avec la cote de sécurité du navire. On est loin de la Traverse de Lévis.

Il n’est que 17h00 et nous nous rendons d’abord chez Félix pour faire connaissance avec les Po-Boys, non pas un groupe de musique mais un style de sandwich de la région. Avis au amateurs : Nous avons pris un Po-Boys aux crevettes grillés au prix de $11,75 que nous avons partagé en deux. Cela n’en vaut pas le prix ! Sauvez vos sous ou trouvez un endroit où un tel met se vend $4,75. Mettons $5,75 à cause des crevettes ! Il y en a aussi au poulet !

Encore un petit détour par Bourbon street et nous tombons dans une trappe à touristes. J’avais bien vu un groupe distribué des calottes de La N-O (non mais ça vient long de toujours l’écrire au long !) Cette bande s’appelle le Party Squad et ils vous arrêtent en arguant que vous ne souriez pas assez. Ensuite, ils s’adressent à Sylvie en lui demandant pourquoi son père ne sourit pas (les écoeurants)! On te demande d’où tu viens, si t’as du fun, vraiment sympas les mecs ! On te donne une belle calotte (et oui, elles sont vraiment belles) et, juste comme tu penses que c’est fini, on t’explique qu’ils font cela pour ramasser des fonds pour le Club des Petits Déjeuners de N-O. Bon d’accord, c’est une bonne cause et ça te reviens à $10 la calotte. La question est maintenant de savoir ce qui arrive si tu refuses d’être généreux : Est-ce qu’on t’arrache la calotte des mains ???

Il faut bien souper maintenant et Sylvie a trouvé, sur un blog, deux restaurants de poulet frit mais pas genre Kentucky. Obama y a même mangé lors de son passage ici comme il s’était empiffré de Queue-de-Castor à Ottawa.

Seul petit problème, nous n’avons pas l’adresse. Vive le cellulaire et internet. Appelle Caro, appelle Dominick et c’est finalement Jonathan qui répond et qui trouve le tout. Restaurant Dooky Chase, 2301 Orleans st. Je regarde sur la carte et c’est vraiment hors du Quartier Français dont les adresses se terminent à 900. Je propose donc à Sylvie de prendre un taxi mais elle déclare que ça va nous faire du bien de marcher et que ça va nous ouvrir l’appétit. En fait, ça lui a surtout ouvert les yeux.

Vers le Nord, au sortir du Quarter, se trouve le Parc Louis Armstrong. Ça a l’air très beau mais on ne peut piquer au travers car tous les parcs de La N-O ferment au coucher du soleil. Il faut donc le contourner et ce n’est pas un ti-parc.

Il faut maintenant passer sous la I-10 et c’est vraiment là que le paysage change. On se trouve en plein dans les secteurs pauvres de la ville. Un quartier probablement fort endommagé par Katrina. Des maisons placardées, des trottoirs défoncés et, c’est noir de monde, au coin des rues ou assis sur les balcons. Sylvie déclare que, finalement, faudrait prendre un taxi. Trop tard, ma Belle, y’a pu de taxi ici, arrête de t’en faire, c’est toute du monde gentil, y sont juste pauvres. On a pas pu prendre de photos, je crois que c'est dû au manque d'éclairage dans le quartier.

Et, d’ailleurs, tout ce monde nous souhaite des Good evenings et des How do yo do ? sur notre passage. Le plus drôle est que c’est à ce moment que Caro nous rappelle et Sylvie lui décrit notre situation avec un léger trémolo dans la voix. Moi, je rigole intérieurement ! Il y a longtemps que j’ai compris que la grande majorité du monde sont de bonnes personnes, quelle que soit leur situation, et que les méchants ne courent pas après le monde.

Voyage dans la tête de Sylvie:  c’était un quartier vraiment mais vraiment pas rassurant!!!  C’était comme dans les films.  Des maisons de placardées, d’autres avec des barreaux partout, la plupart qui tiennent de peur, des gros SUV avec de la musique de rap volume au max, des rues sombres.  Il y avait des gangs assis dans les marches d’escaliers à boire, une femme complètement paquetée sur le coin de la rue.  J’avoue que c’est vrai qu’ils ont tous été sympathiques mais je marchais les fesses vraiment serrées, j’avais chaud.  Je m’attendais à voir arriver un véhicule et que ça se mette à tirer du gun!!!  C’est arrivé souvent qu’on traverse des quartiers semblables mais en véhicule et de jour, pas à pied et de nuit!  Enfin, ce fut une expérience mais je ne vous la recommande pas!

Encore plus drôle, le restaurant est fermé à notre arrivée vers 20h30. C’est vraiment juste une binerie située dans un quartier résidentiel ravagé et en pleine reconstruction. Pour votre information, il y a aussi le Willye Mays, même genre, un coin de rue plus au nord.

Au moins, la rue Orleans est plus passante et nous mettons la main sur un taxi qui nous ramène parmi la faune des touristes. C’est finalement au Café Pontalba, juste à coté de Jackson Square, que nous souperons. Je crois qu’il s’agit du même restaurant où nous avions souper en 2002 mais cela demandera une vérification dans les manuscrits. 

Le Pierrôt, l’estomac dans les talons d’avoir dû assurer la protection corporelle de son Ti-Pet, engouffrera un Full Rack de Ribs à la mode Blackened, merci Robert Garnier.




Comme il me reste encore une toute petite place, c’est ce soir que nous expérimentons le Café du Monde avec son café et ses beignets. C’est très cosmopolite et je ne parle pas des touristes mais plutôt des serveurs. De toutes les couleurs, de toutes les grandeurs et, en quantité industrielle. Tu te trouves une table, tu t’asseois et, miracle, un serveur est déjà à tes cotés, prêt à prendre ta commande. Je les soupçonne de travailler sans salaire, juste aux pourboires et ça doit être payant au monde qu’il y a ici.

Menoum, menoum comme disait l’ours dans Pépinôt et Capucine (désolé les plus jeunes). Des beignets chauds et du sucre en poudre jusque sur le bout du nez. Pas cher, pas cher ! Mais ça donne des rides !











Dernière promenade sur le Boardwalk, dernier traversier et dernier dodo en Louisiane.










Autres photos:
C'est drôle mais j'ai déjà une bonne idée du genre d'individu !

Cola, mon p'tit frère.....
Eux, ils ont vu la photo précédente !

1 commentaire:

  1. «Ensuite, ils s’adressent à Sylvie en lui demandant pourquoi son père ne sourit pas »

    Ah ah ah ah ah !!

    RépondreEffacer

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