Vendredi, 22 août 2014 : On descend à Burgeo !

Mais oussé que c’est ça Burgeo vous entends-je vous interroger vous enquêteurs en herbe ? C’est un endroit de Terre-Neuve où peu de Québécois vont et c’est bien dommage car c’est très différent de ce qu’on a vu ailleurs dans cette Province.

Premièrement, ils ont du sable sur les plages et, à part Shallow bay, nous n’en avons pas vu beaucoup! Deuxièmement, la roche. Bon, il y en a partout comme ailleurs mais on peut escalader celle-ci, du vrai beau granit compact. Pour ceux qui ont retenu l’image de la formation de Terre-Neuve, nous sommes dans le bassin de l’océan Japet (pour les autres, revoir photo de la journée du 16 août, tout de même, ça fait même pas une semaine, bon allez, je vous la remets).

La grande partie de notre voyage s'est déroulé dans le rouge, là, on est dans le rose, mauve ou magenta !

Ce qui surprend en arrivant au bord de la mer, c’est le nombre de rochers et de petites îles qui s’y trouvent. C’est comme si le Bon Dieu, après avoir traversé Terre-Neuve, avait secoué son sac de restants de montagnes et de roches en terminant ici.

Mais d’abord, il faut s’y rendre et, comme nos recherches internet nous laissent présumer qu’il n’y a pas de carburant sur la route, il faut aller faire un détour jusqu’à Stephenville pour faire le plein. On en profite bien sûr, tant qu’à y être, pour retourner à l’épicerie et au liquor store ! Un détour de plus d’une heure.

On a bien fait car, exactement, aucune pompe à essence sur cette route 480 qui part de la TCH et se dirige vers le sud sur 146 km, peuplée seulement de quelques camps de base de chasse ou de camping extrêmes !  Cependant, il y a de l’essence et du diesel rendus à destination, OUF !

Un paysage changeant sans cesse, passant des montagnes à de vastes steppes, le temps et l’endroit idéal pour apercevoir un gros orignal mais non, rien, même pas une perdrix, pardon, un tétras !

C’est avec joie que l’on finit par apercevoir la mer entre les derniers monts. Le Pierrôt commence à en avoir son truck de tous ces trous dans la chaussée. Ils ont peut-être pas de perdrix mais ils ont des fichus de grosses poules si on en juge par la quantité et la grandeur de leurs nids sur la route !!!

Aucune réservation, on compte sur le principe que certains sites ne seraient pas réservables mais surprise, on nous offre les 4 mêmes sites disponibles sur le site de réservation d’hier soir. Comme quoi qu’il vaut peut-être mieux réserver après tout ! De toute façon, vu que les terrains sont sans services, coucher dans le stationnement ne fait pas une si grande différence !

Il n’y a qu’une seule boucle au camping et 3 terrains sont disponibles pour 2 jours MAIS, il y a aussi 2 terrains, les 29 et 30, qui longent le stationnement et sont vraiment à part. Ce sont deux pull-thrus et, s’ils sont assez passants le jour, c’est vraiment le nec plus ultra la nuit venue.

Le gardien nous l’a fortement suggéré car il va sûrement y avoir de gros party ce soir dans la boucle et il semble dénoter en nous un besoin de repos nocturne. C’est ainsi que l’on se retrouve sur le site 30, un peu à côté d’un gros Class A de 40 pieds dont la génératrice part automatiquement à chaque baisse de la batterie sous les 12 volts. Heureusement, c’est le type de génératrice ron ron petit patapon ! Le type a toute mon admiration pour avoir survécu à la route 480 avec un tel engin !

C’est déjà la fin de l’après-midi mais nous désirons quand même nous rendre sur la plage une première fois. C’est ainsi que l’on découvre que le Parc a plusieurs sentiers que la population de Burgeo prend d’assault chaque soir après souper. C’est à se demander comment il se fait qu’elles demeurent si rondes tout en marchant autant!

Notre première ballade nous mène à la plage Ouest, il y en a au moins 4 autres ! Puis, en empruntant l’un des nombreux trottoirs de bois, nous débouchons sur un très ancien cimetière où nous demandons aux Anges de l’endroit de bien veiller sur nous. Nous croyons beaucoup aux Anges, vous ?

Il faut croire que ça fonctionne car, revenus à notre site, nous parviennent les échos d’un méchant tapage de musique, de rires et toute une ribambelle de sons MAIS, à 23h00 TAPPANT, mutisme complet, on dirait que quelqu’un vient de tirer sur la plug. D’un coup sec, tout le monde au dodo !