Stationnez-vous quelques instants dans un petit
village et vous verrez bientôt les habitants venir faire un tour pour vous
observer. Imaginez alors lorsque vous décidez d’y passer la nuit! Nous
n’aurions jamais crû qu’un tout petit chemin en cul-de-sac puisse générer
autant de circulation. Ajoutez-y le fait que le village au complet doit
maintenant être au courant que la cousine de l’infirmière victime du plus
odieux crime de leur histoire est là et c’est quasiment une parade à laquelle
nous avons droit.
Du gros pick/up qui vous illumine le pare-brise au
complet jusqu’aux piétons qui viennent piquer une jasette sous vos fenêtres en
passant par le ti-coune qui tient à vous démontrer la force de son moteur Kia
et combien ses pneus peuvent user rapidement. Heureusement, tout ce beau monde,
nous compris, ont fini par rejoindre leur lit !
Nous nous réveillons dans la grosse pluie. Ce ne sont
plus des averses mais une pluie qui va durer toute la journée. Ajoutez-y un
fort vent et vous abandonnez toute idée de sentier pittoresque le long des
plages de la région.
Au moins, nous avons retrouvé l’emplacement du dispensaire
d’Odile et avons appris que c’est aussi là qu’elle habitait et que les
évènements se sont déroulés le 22 juillet 1984. Le dispensaire a fermé ses portes quelques temps plus tard et, quelques années plus tard, un incendie
détruisit ce qui en restait. Probablement que certains habitants du village en
avaient assez de ce témoin silencieux. Fin de l’épisode tragique du blog.
C’est tout de même agréable de voyager en Forest; on
range un peu, on s’assoie au volant et, vroum, on est partis, toujours au sec.
On étire la route 138 très lentement question d’étirer aussi la journée. Malgré
la pluie, les travaux d’asphaltage se poursuivent et nous assistons au show
d’une jeune signaleuse toute rigolote qui exécute ses pas de danse au rythme de
son IPod (à moins qu’elle n’ait une grosse envie mais je crois que le sourire
aurait été différent).
Un arrêt pour acheter des pétoncles Labadie mais personne n’est présent. Un autre arrêt pour des moules et, cette fois, Madame Belles Amours se fait un plaisir de nous en servir 2 livres puis, devant la petitesse du sac, un autre 2 livres pour faire bonne figure. À $2,00 la livre, pourquoi se priver?
Suivez le guide ! |
Un arrêt pour acheter des pétoncles Labadie mais personne n’est présent. Un autre arrêt pour des moules et, cette fois, Madame Belles Amours se fait un plaisir de nous en servir 2 livres puis, devant la petitesse du sac, un autre 2 livres pour faire bonne figure. À $2,00 la livre, pourquoi se priver?
Blanc Sablon nous accueille avec sa grosse affiche du
Pizza Delight et le Pierrôt décrète que c’est sûrement un signe. Arrêt
dépanneur pour l’achat de 6 bouteilles à long cou et on se rend compte que
certains vont fêter plus que nous en fin de semaine ! Lorsque tu t’aperçois
qu’ils ont des caisses de 60 canettes, tu comprends qu’on rigole assez fort ici
!!!
Nous nous rendons au terminal du traversier pour
réserver notre retour et mettre à jour nos messages. Pour les billets, il faut
absolument appeler par téléphone ! 1-866-535-2567 qui ne répond jamais ou
1-709-535-0810 qui répond toujours et vive Skype pour appeler car le cellulaire
ne fonctionne pas toujours dépendant de votre fournisseur ! Prenez aussi note
que le traversier fonctionne TOUJOURS à l’heure de Terre-Neuve et ce, peut
importe qu’il parte du Québec.
Celui-là, c'est le traversier du Québec qui fait escale dans tous les villages isolés de la Côte-Nord. |
Nous reprenons notre route vers l’Est et pénétrons au
Labrador, la pluie ne connait pas les frontières (beau titre de livre, n’est-ce
pas?). Le RV Park du Northern Inn ne pait vraiment pas de mine; une arrière-cour
de gravier mais munie des trois services ! On passe notre tour et continuons
jusqu’au Provincial Park de Pinware.
Le préposé nous affirme qu’ils disposent de plein de
sites libres ! En vérité, un seul site sur les 16 est occupé et c’est celui
directement au bord de la mer ! On vient de faire augmenter le taux
d’occupation de 100% ! Plein d’eau, vidange des citernes et un dernier petit
tour sur le Wifi du Park qui n’autorise toujours pas au portable de se brancher
et nous voici installés, non sans mal, sur le site 11 pour le reste de la
journée. La caméra de recul étant toute embuée, le Pierrôt n’a pas vu la petite
épinette multi-centenaire et s’est accoté dessus. C’est en avançant que le coin
arrière a décidé de rester tenir compagnie à l’épinette en question pendant que
le reste de Forest avancait, une question d’un demi, peut-être un pouce au
maximum. Bon, rien de terrible mais une petite visite à la body shop va
s’imposer à notre retour. Pour l’instant, vive le Tuck Tape !
Une vraie fin de journée de pluie, blottis sous les
couvertures à écouter la suite de la série Cap Random. C’est l’histoire d’un petit
établissement de pêche de Terre-Neuve de la région de Trinity au début des
années 1800. Des étés à pêcher et des hivers à trapper et couper du bois,
toujours sous le système de troc instauré par les grosses compagnies anglaises
qui empêchait tout enrichissement des pêcheurs.
Côté météo, la pluie a cessé vers 20h00 pour céder la
place au brouillard. Côté mécanique, le système de by-pass pour les batteries
fonctionne et je crois que je vais attendre avant d’aller me coucher sous
Forest avec ces hordes de moustiques et de mouches noires qui m’attendent à
l’extérieur. Côté culinaire, les moules devront patienter dans le frigo qu’on
puisse les cuire à l’extérieur. Côté Monsieur Côté, nous espérons qu’il suit
toujours nos Aventures.
Une journée à ne pas mettre un Nain dehors ! |
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