Charmant couple de Caracara du Nord.....au Sud ! |
Nous sommes partis à la recherche d’une pharmacie.
Mettons que nous ne sommes plus en Floride ou autre grande ville du Texas et
que la seule affichée sur le GPS est la Pépé Sanchez Famarticas. Bon, comme le
truc de la salade semble fonctionner (j’ai quand même passé une bonne nuit, la
première depuis quelques jours) il semble que la calamine pourra attendre.
C’est pourtant ainsi que nous nous sommes retrouvés à errer dans les rues du Historic
District de Roma. Un bloc de neuf pâtés inscrits au Registre des Landmarks des
States. Pour la plupart, les édifices sont en ruines ou en bonne voie de le
devenir mais, avec un peu d’imagination, on peut recréer l’époque dans notre
tête.
Les Oblats de Marie l'Immaculée ont laissé leurs traces dans la région. |
Certains sont même venu de loin pour laisser plus que des traces ! |
On aime cela la variété dans nos photos ! |
Il faut débuter alors que la ville faisait partie du Mexique
dans les années 1800 et s’étendait des deux côtés du Rio Grande. Avec
l’Indépendance du Mexique, la Proclamation de la République du Texas puis la
guerre USA-Mexique, la ville de Roma devient un port important pour fournir
cette partie du Texas en matériel et la prospérité règne.
Le Mexique est vraiment juste à côté, Ciudad Miguel Aleman. On y entend les
coqs chanter et on fait des tatas à quelqu’un qui se balade du côté sud de la
rivière. Ici, ce sont des patrouilles
fluviales de Border Patrol qui vont et viennent. Un hélicoptère militaire de style Apache nous
passe en rase motte sur la tête. Il y a
également des ballons captifs munis de caméras haute démolition qui flottent
tout le long de la frontière. Big
Brother est tellement partout que nous nous faisons alors toutes sortes de
scénarios à l’effet qu’il surveille Pierrôt et Sylvie en vacances!
Le nouveau pont ! |
Il est à l'ombre mais pas nécessairement à l'abri ! |
Lâchez les bombes !!!!! |
L'ancien pont, il a de la gueule ! |
Ils sont partout !!!!! |
Ville quasiment unanimement peuplé d’Hispanophones
(on n’y comptait que 4 non-hispanic habitants en 1900), les affaires commencent
à péricliter à la même vitesse que la baisse du niveau du fleuve. De 1850 à
1900, le niveau de l’eau descend de 7 pieds et s’en est fini du transport par
bateau. Prosper Hithé fait sa valise et quitte définitivement les lieux.
Sylvie avec une envie de faire le saut....au Mexique ! |
Petit dîner au Pizza Hut, me semble que j’étais dû
et, youppi, c’est l’heure du buffet à volonté ! Juré, point d’exagération,
aucune bière non plus, j’ai même terminé avec des fruits et de petits biscuits
secs.
Nous traversons ensuite la route pour effectuer une
petite visite de cimetière. Personne en particulier mais bien pour nous rendre
compte qu’ici, la fleur artificielle a atteint un niveau d’utilisation rarement
égalé ! On retrouve le même engouement sur les petits monuments érigés en
bordure de route où certains automobilistes sont décédés !
Suprême éloge à la fleur de plastique ! |
Ici, on se demande qui du propriétaire ou du cheval est enterré là ! |
Lorsque nous étions à Mission, j’avais repéré le Los
Palomas Wildlife Management Area pas loin d’ici et nous avions prévu aller y
pédaler. C’était sans savoir ce qui s’y trouvait. Germaine nous fait prendre un
chemin qui n’en est pas vraiment un mais, comme Google maps confirme le trajet,
nous fonçons sur ce petit sentier de terre espérant arriver à un Welcome Center
quelconque.
Et bien non, c’est juste une zone protégée; la
wildlife peut y vivre en toute quiétude; pas de chasseurs et pas de touristes
non plus. Mais, en vérité, on n’a même pas vu le bout d’une rémige de
volatile, au moins, on a su et vous le savez aussi maintenant.
Mais voyons Pierrôt, oussé qu'on est encore rendu ???? |
Retour au State Park où, malgré la chaleur, nous
enfourchons les vélos pour aller faire le tour du Park en utilisant uniquement
les sentiers. Nous espérons toujours rencontrer au moins un javelina tel que
promis depuis les écrits de Nancy et Camille. Il n’y a qu’au départ du Welcome
Center que la piste cyclable ne l’est pas tellement.
Pas très long le sentier, à peine 4,46 km. |
Déception encore, rien vu à part une toute petite
tortue gopher !
Pour quiconque cherche un endroit calme, serein, en
communion avec la nature où passer quelques jours de farniente, se mettre en mode contemplatif, d’observation
passive de pit-pits, de repos ou de cogitation mentale, on vous recommande ce
Park. Pour ceux qui prennent du Ritalin trois fois par jour, vous allez trouver
que ça manque d’activité.
Mais finalement, à la brunante, au moment où nous
nous y attendions le moins, voici un javelina solitaire qui traverse nonchalamment notre site. Vite, le Pierrôt se garroche sur son appareil et se
rue dans la fenêtre arrière de peur d’effaroucher le quadrupède. Ayoye, ISO
400, 1,3 sec ! Ce n’est pas ça qui va donner la photo du siècle.
Vite, dehors,
nouvel essai et l’on est encore loin du National Geographic.
Faut se dépêcher avant que la bébête ne se rende
compte de ma présence. Hop, menu, ISO, 3200, on essaie, zut l’ouverture est à
f11, clic clic clic on descend à 5,3 et on shoote, pas pire, 1/50 sec.
Cesse de bouger sale bête ! C'est encore flou ! |
On peut
sûrement faire mieux, re-menu-re-ISO, 1600, on zoome, 93,5 mm, faut surtout pas
bouger, 1/10 sec et clic, voilà le travail, le Pierrôt est heureux ! Le genre
cochon qui n’en est pas un détecte alors ma joie débordante et s’enfuit dans
les bosquets d’un double coup de jarret vigoureux !
Et voilà le Pécari à Collier (Pecari tajacu angulatus) dans toute sa splendeur ! |
Avant de se mettre au dodo, une sortie à l’extérieur s’impose
vu la clarté du ciel et l’absence de lune ! Des étoiles, en veux tu en v’là et,
en prime, des étoiles filantes, oui, trois très belles qui filaient toute en
beauté, on a fait les vœux d’usage.
haha!
RépondreEffacerHoHo!
EffacerJ'en ai manqué des bouts, mais vais me reprendre.
RépondreEffacerDe retour à la maison.
Tu as le temps, on ne revient pas avant 1 autre mois.
EffacerBelle ville fantôme!
RépondreEffacerEn partie seulement !
EffacerAh! les frustrations du photographe, je connais ça. Mais le Pierrôt a finalement réussi sa photo de pécari, c'est ce qui compte. Vous ai-je raconté la mienne, lors d'une nuit de lune noire, loin des lumières de la ville ? J'avais installé mon trépied, monté ma caméra et déclenché une prise de photo de 30 minutes avec mon démarreur à distance. Le résulat fut d'un noir total. J'avais oublié d'enlever le capuchon de l'objectif. Je me suis reprise une 2e fois mais les nuages avait envahi le ciel. Je rêve encore de prendre une photo des mille étoiles dans un ciel noir.
RépondreEffacerHo Ho, très drôle.....après coup. Faut jamais avoir peur de conter ses mauvais coups ! J'ai déjà vu des techniciens arriver sur une scène de meurtre et prendre 60 photos avec le même rouleau avant de s'aperçevoir qu'il n'avait pas mis de film dans la caméra ou que le film n'avait pas "accroché".
EffacerD'autres oubliaient la vitesse de synchronisation du flash et devenait alors membre du club des "half frame" ! Venez au Texas, le ciel est extra pour ce genre de photo.