Lundi, 2 mai 2016 : Les cavernes de Carlsbad !

Nous aimons les cavernes, je crois que vous le savez maintenant avec toutes celles dans lesquelles nous vous avons promenés. En voici donc une nouvelle !

Lever frisquet à 46°F, Sylvie a dormi avec ses bas de laine et il a bien fallu se résoudre à faire fonctionner la chaufferette au propane même si le niveau commence à être dangereusement bas. Il faut savoir que, pu de propane, pu de frigo, pu de petite frette. On parle donc d’une situation qui peut devenir inquiétante.

On vient visiter avec ce qu'on peut !

Ou avec ce qu'on a sous la main !

Comme la température intérieure de la caverne est constante à 13 °C, le Pierrôt opte pour les jeans et le chandail de laine tandis que Sylvie enfile ses jeans, son polar et son manteau. On voyage léger car il y a interdiction de transporter quoi que ce soit d’autre que de l’eau. Heureusement, il y a un « restaurant » tout en bas ! Pour être exact, 755 pieds plus bas !

Encore des travaux réalisés par le CCC dans les années 1930.

L'entrée des visiteurs et la sortie des chauve-souris. Chaque soir à la tombée du jour !

Oui, va falloir tout remonter !

Un travail remarquable.

Par le passé, le Parc National des Cavernes de Carlsbad offrait un forfait genre : Tu descends à pied et on te remonte en ascenseur mais voilà, l’ascenseur est en panne ou en maintenance ou sur un programme de remise en forme, fouille moé ! (Yasser Arafat) Au final, ça revient au même en ce sens que tout ce qui sera descendu devra être remonté !

Il existe trois circuits très populaires dont deux sont en visite libre. C’est la première fois que l’on peut vraiment prendre tout le temps voulu pour visiter, admirer et photographier. La troisième, le King’s Palace, se visite avec un guide et il n’y a qu’une seule visite à 10h00. Comptez 1 ¼ heure pour faire le trajet billetterie-King’s et vous comprendrez que vous devez être là à l’ouverture. Ça vous permettra juste de descendre encore plus creux, jusqu’à 829 pieds !

Nous sommes arrivés trop tard mais, avec les deux autres circuits, nous en avons eu pour notre argent, croyez-moi, surtout qu’avec notre passe annuel des Parcs nationaux, l’entrée est grati$$$$$$e ! Pour le King’s Palace, il y a un extra !  Pour les plus téméraires, on offre d’autres randonnées sous réservation, elles sont classées streneous.  Là, vous pourrez utiliser votre belle frontale, marcher à quatre pattes et même ramper!

Trois bons conseils pour les photographes : Un trépied, un trépied et…..un trépied. J’en ai eu de très grands regrets, on se rabat alors sur les cartes postales !

Mais qu’est-ce qui peut bien nous attirer dans ce genre d’endroit ? Plusieurs choses; l’humilité d’abord ! Bon l’humidité aussi mais ce n’est pas pareil ! Le fait de penser au temps qu’il a fallu pour créer ce décor comparativement au temps que nous passons sur cette planète, ce n’est même pas comparable. Certaines stalagmites ne croissent que d’un millimètre par siècle ! Et elles finissent par atteindre plusieurs mètres de hauteur.

Revenez dans 10,000, ils devraient s'être rejoint !

  

Une autre raison est de voir tout le travail réalisé pour permettre que ces lieux soient vus par des centaines de milliers de visiteurs (un demi-million par an pour ces cavernes). Le tracé du sentier pour préserver les plus belles pièces, le ré-emploi de la roche enlevée, tout ce travail à la lumière de petites lampes frontales à batteries, un travail de fourmi !

Par endroits, il est encore possible de voir les premiers sentiers, les échelles de cordes et les escaliers de bois.

Il y a finalement, le travail d’éclairage qui requiert des kilomètres de filage qu’il faut dissimuler plus ou moins habilement. Des lampes à incandescence aux néons puis aux fluocompactes ! Ce n’est pas tout d’éclairer, il faut aussi éclairer selon le bon angle pour faire ressortir les éléments les plus beaux. C’est tout cela qui nous amène ici et chapeau pour tout ce travail!

 

Les Queues de Lion !

 Juste le circuit de la Grande Salle vaut la visite. Une salle de 8,2 acres, sous terre, plus grande que mon terrain de Brigham que je trouve tout de même assez grand.

Ça fait joli en stucco au plafond de votre salon !

Le Lac Miroir.

The Rock of Ages mais selon moi, the Walrus !

Pour le restaurant, hum, hum, mettons que la panne de l’ascenseur leur a rentré dans le corps solide ! Sandwich, salade, Gatorade et eau, that’s it ! Me semble qu’on aurait pris un bon café ou une bonne soupe!  La boutique cadeau est en chômage et on n’offre que des chandails pour ceux qui ne se sont pas assez vêtus. Ce fut toutefois avalé avec appétit, façon de se mettre des forces dans les mollets pour la remontée.  On y interdit la nourriture mais nous avons vu plusieurs personnes avec de gros sacs à dos contenant leur lunch.

Pas évident un dégât d'eau sous terre ! Où t'envoie le drain ????

Pour comparaison, sachez qu’un étage normal dans un édifice compte 10 pieds ! Nous allons donc remonter un édifice de 75 étages…à pied. J’avais quelques craintes étant donné que mes dernières sorties pédestres s’étaient révélées assez pénibles mais là, finalement, ça s’est assez bien passé et l’on était de retour à la surface sur le coup de 15h00.

De retour sur le plancher des vaches ce qui est en soit un paradoxe lorsque l’on pense que ledit plancher est habituellement en bas, nous reprenons TG3 et allons rouler tout doucement sur une scenic road d’une dizaine de miles, tout en gravier, serpentant d’abord sur la crête puis tout au fond d’un canyon. Beau petit tour de machine à une vitesse moyenne de 20 km\h.  Ça salit une voiture car tout en gravier mais les panoramas valent le coup!

Promenade du haut du Canyon !

Tiens, une bête sauvage !

Le Pierrôt tente le language des signes pour communiquer avec la Bête !

Vue du bas du Canyon !

Déménagement à la Mexicaine !!

En redescendant, petit arrêt au Ranch Frijole situé à un kilomètre au Nord du Guadalupe Park. Une magnifique ancienne maison de ranch dont les propriétaires purent jouir d’une belle source jaillissant directement dans leur cour. En fait, ils ont bâti là à cause de la source, vous suivez ?

Cette source fournissait 6 gallons à l’heure, 24 heures par jour, à l’année longue. Assez pour irriguer un jardin, un verger, faire la lessive et se décrotter les derrière des oreilles et même plus. Dans le désert, je crois qu’une source est un cadeau venu du ciel plutôt que de la Terre !

Retour au terrain, on part un peu la génératrice question de pouvoir écouter la série House ce soir. Au total, depuis 5 ans, on en est rendu à 22 heures d’utilisation ! Vous ne pourrez pas dire qu’on exagère !