10 septembre 2020 : On reste pogné......à Castagnier !

 

Sylvie nous a déniché un petit camping à la Halte Municipale de La Morandière. C'est du moins ce qui est inscrit dans le petit guide touristique. 

 

 

 

Naïvement, nous nous dirigeons vers La Morandière même où nous apercevons un vaste terrain gravelé. Serait-ce l’endroit ? Au final, nous nous rendons compte qu’il s’agit du champ d’épuration de la municipalité. Pour faciliter notre recherche, le bureau municipal est désespérément fermé !

Pour faciliter encore plus, ce village en a englobé quelques autres et le guide ne précise pas exactement où se trouve ladite Halte.

Mais, en vaillant chercheur d'indices, sur notre vieil atlas du Québec, Le Pierrôt découvre l’icone d’une table à pique-nique près de Lac Castagnier, serait-ce l’endroit ? Allons voir, ce n’est pas si loin.

Pas si loin en ligne droite mais la route est barrée car un pont est en réparation, en vérité, il n’est simplement plus là. Il faut alors se rabattre dans les rangs de côtés, tout en belle garnotte ! Vitesse maximale de 50 km/h si on ne veut pas réduire TG-3 en miettes par lapidation.

L’on atteint finalement Lac Castagnier mais quelle direction prendre  rendue à l’intersection ? Finalement, un tout petit panneau, déjà peu visible pour qui passe par la grande route mais totalement invisible pour qui arrive par les rangs, nous mène à bon port !

 

Serait-ce la lumière au bout du rang ?

 

 

CAMPEURS SAISONNIERS SEULEMENT ! Le COVID leur a fait masquer la pancarte Bienvenue à tous ! Pour nous, pas question de reprendre la route dans l’autre sens, on a assez donné aujourd’hui côté poussière et cailloux. Pour une somme modique de $10 par jour, électricité fournie, difficile de refuser.

 

On va devenir saisonnier pour une couple de nuits, ne vous en déplaise.

 

 

Vite ! Installons nous et ouvrons l’apéro ! Ce sera plus gênant de vouloir nous faire déguerpir en état d’ébriété. Il y a justement de belles traces dans le gazon, signe d’un départ récent, ils n’y verront que du feu.

 

On pensait avoir trouvé l'endroit idéal !

 

 

Faut toutefois y aller prudemment car le sol est bien imbibé suite aux grosses averses de la nuit. On entre d’avant, si jamais on reste pris, ce sera plus facile de sortir. Au final, on entre, on se place, niveau check, on ferme le moteur, direction le bord du lac !

 

Si beau, si calme.....

 

 

C’est en revenant vers Forest, environ une heure plus tard, que je me rends compte que quelque chose cloche; le marchepied est carrément accoté sur le gazon ! Misère, c’est la faute de Newton; la gravité a fait son œuvre et les 6 pneus du VR ont callés d’environ 2 pouces !

 

Deux pouces, c’est peu dans certains cas mais, pour un véhicule de plus de 5,000 kilos, c’est suffisant pour nous mettre dans le gros trouble !

 

Blocs, sous les pneus, traction aids, rien n’y fait, ça patine ! Même le brave TG-3 a bien tenté d’aider un peu un tirant de toute ses forces, niet, ça ne bouge pas !

Bien sûr, nous avons une assurance dépannage mais combien de temps avant qu’une remorque ne nous rejoigne, sans compter qu’elle pourrait s’enliser à son tour.

 

Le Pierrôt a bien gagnée sa vie avec son sens de l’observation qui le sert encore une fois.

-         Je reviens dans 2 minutes avec des secours ! Puis je file avec TG-3.

C’est qu’en entrant au Lac Castagnier, j’ai remarqué un homme qui épandait du gravier dans son entrée avec un beau John Deere rutilant. Un homme de bon sens et de bon goût ne saurait refuser un coup de main à un confrère !

Le Monsieur  ne m’a pas vu entrer chez lui. Il me remarque alors que je me tiens debout à côté de son vert destrier.

-         - Belle machine que vous avez là mon cher Monsieur !

-         - Je viens juste de l’avoir, à peine une semaine.

-        -  J’ai le même engin mais un modèle moins gros par contre, j’aimerais bien l’avoir avec moi présentement !

-         - ????

-         - Ça doit être capable de tirer ce bel engin là ?

-         - Ha ha ha , ho ho ho, hou hou où c’est que t’es pris ?

C’est ainsi que Monsieur Yves est venu nous sortir du trouble, en trois secondes et quart,  top chrono. Il nous explique que l’on s’est stationné juste sur le fossé creusé récemment pour amener l’électricité sur les sites !  Très heureux du dénouement, il s'est vu remercié généreusement malgré ses réticences.

-         Maintenant faites juste imaginer combien ça nous aurait coûté faire venir une remorque à partir d’Amos, c’est bien peu Monsieur, merci beaucoup.

On pourra dire que nous avons laissé notre trace !

 

 

Désolé pour le manque de photos de cet évènement, mettons que nous étions alors passablement occupés !

 

Et c’est ainsi qu’on a trouvé un Coin de Paradis pour les deux prochaines nuits. Des nuits constellées d’étoiles comme nous n’en avions pas vu depuis longtemps. Une Voie Lactée, Mars toute orange, Saturne et Jupiter jumelée en une formidable lumière. Juste dommage qu’il faisait un peu trop frais pour sortir les chaises et contempler ce spectacle longuement.

 

Finalement, nous sommes resté sur le solide pour cette nuit.