Vendredi 4 mai 2018 : Fort Sumner, entre les Indiens et Billy !



Le voyage se déroule maintenant en saut de grenouille, comme quelqu’un qui ne veut pas vraiment partir mais qui sait qu’il ne peut demeurer indéfiniment ici. De State Park en State Park, faut dire qu’à $10 sans services et $14 avec, on serait fous de ne pas en profiter.


Bon, pourquoi Fort Sumner ? Parce que c’est ici que se trouve une autre étape de la vie de Billy the Kid mais est-ce vraiment la dernière? On peut sérieusement s’interroger !














En tous cas, on ne vient pas ici pour la beauté de la ville et ses secrets bien cachés car, quand t’en est réduit à faire ton épicerie chez Family Dollar et au Couche-Tard du coin, c’est que la ville n’a plus grand-chose à t’offrir !

La seule et unique grande attraction demeure le Musée de Billy the Kid, un autre musée interdit au pitou même valeureux. J’émets toutefois de forts doutes qu’il y ait tant à conter sur la vie d’un homme entre ses 18 et 21 ans qu’on puisse en remplir un Musée ! Un livre peut-être, déjà écrit par le shérif Pat Garrett lui-même, comme s’il avait à justifier quelque chose.



Pour ceux qui aiment leur confort, le musée offre aussi un RV Park au prix de $20,00 la nuit.



C’est ainsi que nous nous rendons dans la banlieue de Fort Sumner, là où se trouvait véritablement le Fort dans les années 1860 et quelques.

Notre surprise fut totale, en plus de celle du Kid, nous tombons en pleine histoire indienne et pas la plus belle ! Histoire malheureusement déjà connue mais dont nous ignorions le pan néo-mexicain. Nous reviendrons à Billy plus tard, allons-y de façon chronologique.




Accueil par l'escadrille des hirondelles !

Bon, Luna sera contente.


Début 1860, les Navajos et les Apaches s’opposent fermement à l’arrivée de l’Homme Blanc sur leurs terres, raids, attaques surprises, embuscades des convois, l’Uncle Sam en a assez, leur déclare la guerre et envoie la Cavalerie et l’Infanterie pour les mater. 

Des villages entiers sont détruits et sa population exterminée par les soldats à cheval. Habituellement, ce sont les femmes et les enfants qui font les frais de ces carnages, les hommes étant partis guerroyer ! Ce ne sont sûrement pas les faits d’armes les plus glorieux de l’US Army. Pour certains autres, ils diront que la fin justifiait les moyens.

Au final, les Indiens se rendent, village après village et le Gouvernement forme le projet de les regrouper tous ensemble sur des terres fertiles et de les sédentariser. Comme je l’ai écrit précédemment, ce fait allait entièrement à l’encontre des valeurs Apaches mais ils n’avaient plus leur mot à dire, Ugh!




C’est donc ici, à Fort Sumner, que les prisonniers sont amenés après une très longue, pénible et meurtrière marche de 450 miles au cours de laquelle les soldats abattent sans pitié les infirmes, les malades et les retardataires.

Au total, près de 9500 Najavos et 450 Apaches Mescalero seront retenus ici. Forcés de construire eux-mêmes le Fort en plus de défricher et de cultiver la terre pour subsister entre 1863 et 1868. Durant cette période, 3000 Indiens trouvèrent la mort en ces lieux. Si votre arithmétique est bonne, c’est 600 pas année, quasiment 2 chaque jour !



Le malheur s’abat alors sur ces indiens comme la misère sur le pauvre monde (air connu).

Pour résumer : La première récolte fut détruite par les vers du maïs, la seconde par la grêle, la troisième par la sécheresse. L’eau devient imbuvable, l’Armée doit faire venir des vivres et des provisions qui ne sont jamais suffisantes pour tout ce monde. La quatrième année, les Indiens refusent de planter une nouvelle récolte : Assez, c’est Assez !!!

La cinquième année, il en coûte au Bon Gouvernement Américain plus de 1,5 million de vrais dollars pour nourrir les occupants du Fort Sumner.

Logement des soldats !

Logement des Indiens ????


Un traité est alors signé avec ce qui reste des fières tribus. D’un côté, on leur octroie de vastes territoires sur leurs anciennes terres et on leur promet qu’aucun colon n’ira plus s’y établir. De leur côté, les indiens s’engagent à garder la Paix et avoir une bonne conduite (On reconnait ici le policier derrière l‘auteur). 

On peut donc maintenant aller visiter les Navajos dans le Four Corners Region mais nous vous recommandons surtout d’aller à Monument Valley en Arizona, ils y gèrent aussi un camping! Pour les Mescaleros, nous vous l’avons déjà dit, ils sont dans la montagne de Lincoln à Ruidoso.

Bon, et Billy dans tout ça ? 

L’histoire telle qu’elle est écrite dans les livres veut que Billy ait trouvé refuge à Fort Sumner après s’être enfuit de Lincoln suite au procès avorté contre son ennemi Dolan.  Oui, vous avez le droit de revenir en arrière relire la journée du 23 avril dernier, on ne vous en tiendra pas rigueur.




Donc, un Monsieur Lucien Maxwell a racheté les terrains du Fort Sumner, maintenant désertés, et s’y ait construit une fort belle et grande maison dans laquelle grandit sa fille, dernier amour de Monsieur The Kid. C’est à cet endroit que le shérif Pat Garrett lui fera avaler son extrait de naissance. 




Il semblerait toutefois, selon certains, que l’extrait ne soit pas passé au complet ce qui ne peut guère nous surprendre lorsque l’on est connu sous trois noms différents.




Quoiqu’il en soit, il existe bel et bien une pierre tombale à son nom dans le cimetière voisin.











 NON, nous ne passerons pas au vote pour savoir quelle version l'emporte. 


Au retour, arrêt fraîcheur. Ici, un petit cornet à $1,00 !!!

Cléo, fidèle, attend sagement et patiemment notre retour!




5 commentaires:

  1. Une histoire triste celle des peuples navajos et apaches. Bien que déjà connue, c'est important de la raconter encore pour que les souvenirs ne meurent pas. Et Pierrôt, tu as fait ça avec beaucoup de justesse.

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Merci beaucoup. Et ce n'est pas la seule. On avait souvent entendu parler de la Marche des Larmes des indiens Cherokee et autres qui avaient été forcés de marcher jusqu'en Oklahoma. Mêmes conditions et même manque de respect et de compréhension.

      Effacer
    2. Dans mon ancienne vie, je devais souvent résumer des dossiers criminels pour différentes demandes. Un jour j'ai résumé la Crise d'Octobre en trois paragraphes, la Procureure de la Couronne n'en revenait pas !

      Effacer
  2. Toujours aussi intéressant de connaître l'histoire qu'on dû vivre tous ces indiens après la conquête de l'OUEST...

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Au moins, chez nous, on a mini-PET pour s'excuser de tout ça !

      Effacer

Si vous nous laissez un commentaire, revenez voir dans 1 ou 2 jours, on vous aura probablement répondu. Mieux encore, cochez la case en bas à droite pour être avisé d'une réponse.