Quel silence ! Ou plutôt, que c’est merveilleux de
dormir au son des étoiles ! On ouvre toutes les fenêtres, même la porte et une
légère brise nous berce toute la
nuit…..jusqu’à ce que les corneilles arrivent !
Terrain 212. |
Aujourd’hui, il n’y a que les vélos qui rouleront.
Nous explorons le Brazos Bend State Park et ses très nombreux sentiers.
Après un bon déjeuner, Sylvie passe au travers de sa
check list tandis que le Pierrôt se contente d’apporter la carte et de remettre
un peu d’air dans les pneus puis, c’est le départ.
Une journée idéale autant pour le vélo que pour les
photos. Il est juste dommage que les cardinaux (les moineaux du Sud) demeurent
très gênés et ne font que de brèves apparitions, pourtant il y en a partout. Ça
siffle et pépite partout, on a même aperçu un mini geai bleu, va falloir
feuilleter notre livre.
C'est quand même pas un ti-arbre qui va nous arrêter ! |
Belle photo pour une carte de visite. |
Sur la carte, il y a une grande boucle d’une
vingtaine de km à pédaler, c’est sur cette piste que nous nous trouvons lorsque
nous débouchons sur le camping équestre, vide, puis sur une barrière indiquant
que la piste est fermée pour cause d’humidité extrême ! Vous vous souvenez de
la grosse pluie d’il y a 4 jours, et bien c’est ça que ça donne.
Le Pierrôt, fin renard et quelque peu délinquant, va
tout de même explorer la piste et doit se ranger de l’avis de la pancarte,
impossible de pédaler sur cette piste. Toutefois, une route de gravier se
trouve en parralèle avec la piste et je me dis qu’il est sûrement possible de
retrouver la piste sèche un peu plus loin ! Allez hop, on passe les vélos
par-dessus la clôture du Park et on roule sur les cailloux.
J’ai bien calculé la distance avec la carte et mon
odomètre de vélo. On devrait recouper la piste à 14,4 km et c’est à exactement
14,41 que les vélos repassent la clôture et retournent sur la piste.
Bon, ce n’est pas encore sec, même que c’est carrément
boueux mais la piste ne recoupant la route en aucun autre endroit, va falloir
faire avec ou faire demi-tour et défaire notre chemin. Non mais, ce blog ne
s’appelle pas les Aventures pour rien ! Nous nous enfonçons donc sur la Bayou
Trail.
Ce qui devait être une belle ballade se transforme en
odyssée boueuse ! Bon, j’exagère à peine mais il nous a fallu abandonner l’idée
de trouver un passage sec à chaque trou de boue et piller carrément dedans, on
se nettoiera à l’arrivée. Sylvie marmonne derrière, je crois qu’elle dit des
prières car j’entends beaucoup de mots d’Église dans ses propos.
Dominus Sanctus, pedalus extremus !!! |
Le plus drôle
sont ses chaussures Crocs qui collent à la boue et lui envoient un beau paquet
dans le dos et derrière les cuisses à chaque passage boueux.
Finalement, nous atteignons la Bluestem Trail et les vélos repassent encore une fois par-dessus les barbelés mais pour la dernière fois, juré. Ici la piste est en gravier et nous serons de retour au terrain sous peu. Du moins, aussitôt que nous aurons enlevé toute cette boue et ces feuilles qui bloquent les mécanismes des roues et des freins.
C’est en riant que nous retrouvons Forest, amusé des
regards que les autres campeurs portent sur notre équipage. On fait pas mal
bikers extrêmes ! Vite, le boyau d’arrosage puis c’est le ménage à grande eau.
Ouf, pas évident à nettoyer, cette boue est une
véritable colle qui résiste au jet le plus fort. Il faut mouiller, attendre que
cela imbibe puis rincer à nouveau. Ajoutez à cela qu’il y a des FIREANTS sur le
terrain qui s’en donnent à cœur joie sur les pieds du Pierrôt et vous aurez un
portrait complet de la grande misère Texane.
Vite, le Bénadryl, une bonne douche et une
tite-frette, dans l’ordre que vous voudrez.
Des pieds d'athlète ! |
Après le plaisir, il faut se remettre un peu à
l’écriture. Pas évident avec un portable branché sur la télé du lit arrière.
J’ai toutefois trouvé une position somme toute assez confortable. J’écris un
peu puis Sylvie prend ma place pour les corrections.
Pendant ce temps, je photographie les chevreuils qui
gambadent autour de Forest lorsqu’un grand cri retentit soudain m’enjoignant de
rejoindre Sylvie qui, toute excitée, me répète : regarde, regarde ! Et je
vois le miracle de mes propres yeux; l’écran du portable fonctionne !
Il est revenu à la vie!!! Mais cette résurrection ne
dure pas et l’écran redevient noir peu après. Nous aurons d’autres brèves
rémissions en attendant le rétablissement complet.
Nous repartons en vélo à la brunante pour aller voir
si l’observatoire est ouvert. Aucun vent, aucun bruit mais des tas de chevreuils
couchés dans l’herbe qui se demandent où nous pouvons bien aller dans cette
obscurité !
Finalement, nous n’avons même pas trouvé
l’observatoire mais, comme il n’y avait aucune voiture au stationnement, nous
en avons déduit qu’il était fermé. Ce n’est que le lendemain que nous verrons
sur une affiche qu’il est ouvert de 15h00 à 22h00. À faire lors de notre
prochain passage.
Côté divertissement, c’est le début d’une nouvelle
série : Downton Abbey dont nous avions eu la chance de voir quelques
épisodes. Nous recommençons depuis le début avec le naufrage du Titanic et
l’arrivée de Monsieur Bates.
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