Mercredi, 25 mars 2015 : Direction Houston.

Premier arrêt de la journée; le centre Verizon le plus près et le plus prêt à nous conseiller sur le meilleur machin ou bidule pouvant nous apporter la Paix de l’esprit au merveilleux monde de l’internet.

C’est Herbie Toal qui nous accueille avec sa belle gueule de jeune premier et sa chique de gomme. Très sympathique, il comprend rapidement nos problèmes qui sont de fonctionner avec deux forfaits, de ne pas pouvoir facetimer nos amours et d’avoir parfois une couverture 4G invisible ! Il comprend aussi que nous ne voulons surtout pas de contrat avec chaînes et menottes pour une durée de 2 ans.

Ce qu’il nous suggère tiens en un seul mot : Jetpack ! Un tout petit bidule fonctionnant sur le même principe que le T-Mobile mais bougrement plus efficace. Fonctionnant comme un routeur, les deux appareils (IPad et Laptop) pourront s’y brancher tous les deux. Le coût, $149,99 c’est plus cher mais c’est plus que du bonbon (Albert Millaire).

Pendant que Herbie s’occupe de la paperasse, Sylvie zieute les récepteurs Bose avec ses oreilles de beagle. Comment une si remarquable qualité sonore peut-elle sortir d’une si petite boîte ? Je m’étais bien promis de lui en acheter un mais l’occasion ne s’est pas présentée. C’est peut-être le bon moment.

Tellement bon moment qu’Herbie s’approche avec l’offre du Parrain. Il vient de se rendre compte que le modèle de l’an dernier est encore disponible à quelques exemplaires. Mêmes caractéristiques, mêmes performances, mais pas au même prix. On vous l’offre à $49,99 !

C’est ainsi que Sylvie a eu droit à son cadeau récompensant toutes ces années de co-pilote émérite. C’est aussi là que l’on se rend compte qu’Herbie semble comprendre tout ce que l’on se dit en français et pour cause. Sa maman se nomme Trahan et Herbie est un pur produit de la Louisiane cajun originaire d’Abbeville juste à côté de New Iberia. Ayant l’Ipad sous la main, j’ai tôt fait de trouver la page du blog relatant notre visite à cet endroit et c’est rigolo de le voir tout joyeux et surpris en visionnant les photos de sa ville.

Nous reprenons la route en direction de Brazos Bend State Park où nous arrivons une heure plus tard. Ouin, dire qu’il faut retourner chez Verizon pour prendre possession du Jetpack. Je ne pensais pas que c’était si loin. Herbie nous avait suggéré de le faire expédier ailleurs, bah !

Du côté droit: Texas City et ses raffineries.

Du côté gauche: Les heureux détenteurs d'actions de compagnies de pétrole !!

On nous assigne le terrain 230 qui se révèle juste assez grand pour un Grisou. Retour à la réception, ce qui n’est pas évident car elle est à 2 ½ mile du camping. Second choix, le 214, très grand, ombragé, on le prend !

Opération nettoyage de TG2 et du devant de Forest. Du poil de Cléo, ça se ramasse partout ! Vive l’aspirateur et l’Armor All !!! La banquette arrière de TG2 continue de se remplir inexorablement de tout ce recyclage que l’on ne peut se résoudre à jeter aux poubelles. Si jamais un accident se produit, le policier va faire une drôle de face en apercevant toutes ces canettes de bière et ces bouteilles de vin.

Question de s’ouvrir l’appétit, nous sautons sur les vélos car le Park regorge de pistes pédestres et cyclables. Ce n’est qu’après quelques km que Sylvie me demande où l’on va et je ne peux lui répondre car la carte du Park est demeurée dans Forest. S’ensuit une discussion sur mon manque de prévoyance lors d’expéditions sans but ! Quoi ? Pas de carte ? Pas d’eau ? Pas de chasse-moustiques ? Rien à manger ? À croire qu’on était partis pour la journée.

Serait-ce le cousin de Willllllllson ?

Vole, héron, vole

Finalement, j’accepte de faire demi-tour et de défaire notre chemin. L’examen futur de la carte me donnera raison, nous avions presque bouclé la boucle. Par contre, nous n’aurions pas eu la chance d’entendre Sylvie lâcher un cri de mort au passage d’un magnifique serpent sur la piste.

Un véritable copperhead avec plein de venin dans sa petite bouche. Il fait quand même un bon 60 cm de long celui-là. Sa morsure est rarement mortelle car le copperhead n'injecte habituellement pas une grande quantité de venin, juste assez pour vous mettre dans un état de grande souffrance et voir la partie mordue prendre de drôles de teintes !!! Toutefois, s’il se sent en danger et vraiment coincé, il vous injectera une dose mortelle !!! Sylvie a bien fait en levant les pattes sur son vélo !

Le hasard faisant parfois très mal les choses, nous échappons à un malheur pour en affronter immédiatement un autre. Alors que le Pierrôt est occupé à écrire les péripéties de la journée sur le portable, voilà sa canette de bière qui vient se placer juste devant son coude au moment même où celui-ci entreprend de bouger. Résultat, le clavier du portable se met à flotter dans le houblon bouillonnant !

Ah misère ! Ah malheur !

 Le Pierrôt arrache immédiatement la batterie et court chercher le tournevis pour étriper la bête (pas la bête cannette, la bête portable) question de mettre ses tripes à sécher le plus rapidement possible ! On se croise les doigts !

Advienne que pourra !