Samedi, 11 avril 2015 : Kingsville, la ville de Monsieur King !


Nous quittons l'ile !


Premier arrêt au Country Estate RV Park, euh , pas vraiment, ça nous rappelle vaguement le Belgrath RV Park ! Nous retraitons donc vers le Natures Own RV Resort sur la US77. Bon, pas mal mieux, un style RV Park tout droit et sans taches. Pas de PA mais un Good Sam qui revient à $36,00 la nuit. Bon, un peu dispendieux lorsque l’on veut juste y passer la nuit mais c’est dans les prix des terrains privés autour. Nous avions demandé à la Madame si elle avait un ti-coin pour nous, elle nous a littéralement pris au mot !

Notre petit coin full securitaire; un State Trooper devant et un autre sur le côté !



Comme il est assez tôt, nous décidons d’aller effectuer la visite du Ranch King drette-là et non d’attendre demain. Ce ranch est la raison de notre arrêt dans cette ville.

Voici l’histoire de Monsieur King, le genre d’histoire dont rafolle les Américains (surtout les républicains). Selon ce que l’on sait, un petit garçon de 9 ans, venant probablement du Mexique ou du Texas (en tout cas, c’est un hispano) est placé comme apprenti (ça sonne mieux qu’esclave) chez un bijoutier de New-York. À l’âge de 11 ans, il en a ras le pompom et s’enfuit.

Il s’embarque clandestinement sur un bateau en direction du Sud et est découvert par le Capitaine une
fois en mer. Ce dernier décide d’en faire un garçon de cabine. Le voici donc, à 11 ans, avec son premier emploi. À 19 ans, il est pilote, à 21 ans, il est un capitaine émérite et, à 24 ans, il possède son propre bateau. On appelle cela un self-made man ou le rêve américain .

Le Mexique ayant ouvert des terres à exploiter au Texas, King se joint à deux amis et, en 1853, achète près de 33,000 acres au prix de 2 sous l’acre. Dès l’année suivant, ils en acquièrent encore 55,000 autres mais le prix est maintenant de 3 sous l’acre. S’ensuit d’autres achats et, à la fin de 1860, King rachète les parts de ses associés.

Ce qui est spécial de ce ranch est qu’il est à la base de la façon actuelle dont tous les ranchs du monde fonctionnent. C’est ici que furent inventer les croisements bovins, la sélection des meilleurs, le roulement des pâturages etc etc etc.

Au début de la visite, on vous présente un vidéo d’une vingtaine de minutes pour vous faire comprendre comment c’est gros les Entreprises King ! Les ranchs avaient besoin d’équipements agricoles = on achète un concessionnaire John Deere, on a besoin de chevaux pour gérer les troupeaux = on crée sa propre race, les fameux quarter horses ! On n’élève plus de bovins en Floride = on transforme tous ces pâturages en champ de tourbe, 90 % de la tourbe floridienne est de la King ! On l’exporte même dans les états du Nord. En gros, ça n’a plus de fin, King est partout, c’est véritablement le Roi de la place !

La visite comme telle dure 90 minutes, on embarque dans un mini-bus super-confortable et on se promène dans les différents chemins du ranch. Le guide fait son bla-bla que vous êtes libre d’écouter ou pas. Quand à nous, on ne comprenait presque pas ce qu’il disait; maudit accent mais avec la voix de cochonnet dans Bugs Bunny !



On a au moins compris que le ranch possède 110 maisons mises à la disposition des employés qui choisissent de demeurer sur place. Ils n’ont que leur relevé de téléphone cellulaire comme dépense ! De plus, 180 enfants y vivent et ont leur propre école. La superficie des ranchs dépasse celle de l’état du Rhodes Island et, juste cette année, c’est 7000 veaux qui sont nés !

Les fameux quarter-horses.

Une vache rousse ! Taches de rousseur incluses.

Looooooonghorn !

La fameuse Texas gate !

Bien identifiée !

Sont pas logés dans des mansures !

Un type de décoration comme un autre.

L'un des premiers bâtiments du Ranch !


On ne débarque nulle part durant cette visite, prenez vos précautions toilettes avant le départ.

Nous sommes ensuite allés marcher en ville. C’est bien beau King icitte King là mais, si ce n’était de la base aérienne, cette ville ferait pique pique, elle a connu des jours meilleurs ! 




C'est là que sont fabriquées les selles de Monsieur King.

Le marché du revolver serait-il à la baisse ?


Faudrait être très optimiste pour croire à une rénovation sous peu.

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