Samedi, 9 avril 2011 : De Myakka à Highlands Hammock.



Le Pierrôt reprend son vélo et décide de remonter la route du Park jusqu’à l’entrée nord tout en explorant de petites routes sur son chemin. Le retour s’effectue avec des alternances de sprints et de périodes de récupération. Le tout semble porter fruit car, ce matin, j’ai dû attacher ma boucle de ceinture dans le dernier trou. Si le tour de taille me rapetisse encore, je perds mes culottes.

L’on range ensuite doucement, pas de presse car le prochain State Park est seulement à une heure de distance à la vitesse Grisou. Le départ s’effectue à 11h00.

Nous arrêtons refaire les emplettes, le liquide, jus, eau et lait commence à manquer. Il faut dire que l’on doit se désaltérer souvent avec le mercure qui s’entête à demeurer au-dessus de 30 Celcius jour après jour. Même les habitants du coin ont chaud.

Deuxième arrêt chez McDo pour un brin d’internet. A voir la file de voitures qui entoure le restaurant pour le service à l’auto, on ne peut douter du réchauffement de la planête. Juste aux States, ce sont des millions de chaufferrettes qui fonctionnent jour après jour. Sylvie et moi appellons Global-Warmers les gens qui laissent leur voiture fonctionner juste pour pouvoir laisser l’air climatisé. Pour notre part, en pareille circonstances, nous ouvrons toutes les fenêtres. De même, lors de bouchon automobile, nous arrêtons toujours le moteur et attendons que ça reparte.


C'est beau le bilinguisme !


Nous arrivons finalement au Park sous le coup des 15h00. Nous avons le meilleur terrain soit le 41. Situé tout au fond, immense et doté d’un beau gros arbre qui ombragera Grisou toute la journée. Nous plaçons notre chez soi de travers sur le terrain au risque de passer pour des sauvages. En réalité, la position a un rapport direct avec l’ombre de l’arbre et de la pente du terrain.

Faut chaud collant sans bon sens selon Sylvie. Pierrôt s’en accomode toutefois assez bien. Pas question de quitter le terrain ni surtout le gros ventilateur acheté pour le CB Smith. Sylvie est assise droit devant et refuse de quitter sa chaise pliante.

Il faudra attendre 18h00 pour qu’elle daigne enfourcher son vélo et aller explorer quelques pistes. Au point de vue de la faune, un gros zéro. Par contre, au niveau de la végétation, c’est l’abondance même. C’est vraiment luxuriant!  On se croirait quasiment sous les tropiques, l’humidité nous saute littéralement à la figure.  Un peu plus et s’attendrait à voir de la vapeur!

Un sentier nous mène à ce très vieux Live Oak. Il ne lui reste plus qu’un tout petit paquet de branches au sommet. La base est remplie de ciment dans l’espoir de lui permettre de vivre encore quelques années. Son âge est estimé à plus de 1000 ans. Pas beau tout de suite mais on s’incline.

Un autre sentier nous mène au bout d’une passerelle et de grosses boules jaunes jonchent le sol. «Tiens, on dirait des pamplemousses». Mais comme l’arbre mesure plus de 40 pieds nous avons des doutes. Je sors l’Opinel et ouvre le fruit. «Mais c’est que c’est vraiment un pamplemousse, on va prendre un tite-bouchée pour voir» Menoum, Menoum, le plus juteux pamplemousse de toute ma vie, ça dégoulinait de partout. On en a ramené un pour le déjeuner demain matin.

C’est le Pierrôt qui se déguise en cuisinier ce soir pour la première fois du voyage. Au menu; mon fameux Spanish Rice.

Le reste de la soirée est consacré à l’écriture et aux appels téléphoniques. La douche va vraiment être bonne et le gros ventilateur va coucher dans Grisou cette nuit.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

Si vous nous laissez un commentaire, revenez voir dans 1 ou 2 jours, on vous aura probablement répondu. Mieux encore, cochez la case en bas à droite pour être avisé d'une réponse.